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Le bois énergie en plein essor

La filière «Â bois énergie » semble constituer une vraie opportunité pour la sylviculture de la région. Elle pourrait notamment permettre la valorisation des souches extraites lors du nettoyage des parcelles.

À l'heure où les chantiers de nettoyage battent leur plein, la valorisation énergétique de la biomasse forestière offre un nouveau débouché à  la filière sylvicole. Devant le déficit qui s'annonce au niveau de la production de bois d'industrie, la maîtrise de ce nouveau marché est une condition indispensable pour l'équilibre de l'industrie forestière de la région.
En effet, la tempête Klaus a largement amputé le potentiel de production du massif forestier pour les années à  venir. Même s'il est encore difficile de mesurer ce potentiel, il est d'ores et déjà  avéré que les premiers effets de la reconstitution de la forêt ne se feront sentir qu'à  partir de 2020. Ainsi, pour les prochaines années, l'enjeu va consister à  assurer le développement de la filière bois énergie, sans compromettre le tissu industriel existant (le sciage notamment).
Dans ce contexte très particulier, la valorisation des souches dégagées lors du nettoyage des parcelles paraît être une pratique pertinente. L'utilisation de cette biomasse, jusque-là  restituée au sol, pourrait être partie prenante des itinéraires techniques forestiers. La question de l'absence de fertilisation des sols en raison de l'exportation de cette matière organique mérite toutefois d'être posée.
Valorisation des souchesEn effet, dans des peuplements adultes, les souches peuvent représenter jusqu'à  50 tonnes de biomasse par hectare. « Le nettoyage des parcelles est une problématique d'actualité Concrètement, plusieurs alternatives se présentent », précise Julien Goullier, technicien de la chambre d'agriculture, à  l'occasion d'une tournée forestière organisée par le Groupement de Productivité Forestière (GPF) Sud-Landes.
Parmi ces différentes alternatives, la technique « de mise en cordons » des souches trouve là  un intérêt supplémentaire. Déjà  intéressante au niveau économique, cette pratique permet en outre une exploitation aisée des souches gràce à  notamment un stockage adéquat.
Fortement encouragée par le contexte réglementaire sur les énergies renouvelables, la valorisation énergétique de la biomasse devrait connaître une forte croissance à  court terme. « La demande en bois énergie est en train d'augmenter très rapidement », témoigne Henri Husson, directeur adjoint du Centre régional de la propriété forestière. Cette évolution est aussi autorisée par d'importantes avancées techniques sur le fonctionnement des chaudières industrielles à  biomasse. Le principe de la cogénération permet en effet aujourd'hui de produire simultanément de l'électricité et de la chaleur tout en assurant de très bons rendements énergétiques (près de 70 %).
Dans la région, plusieurs installations de valorisation de la biomasse vont voir le jour prochainement (sites de Lacq, Facture, Tartas, Mimizan). Parmi les projets, celui du groupe Gascogne à  Mimizan devrait engendrer la valorisation de 200 000 tonnes de biomasse par an ; la majorité étant issue de l'exploitation forestière. « Le process est aujourd'hui bien calé, explique le directeur général, Luc Le Pannerer. Le PCI (pouvoir calorifique inférieur) des souches est bon. Toutefois, le travail en forêt est essentiel afin notamment de casser la cage racinaire qui contient beaucoup de sable ».
De leur côté, les sylviculteurs espèrent que ce nouveau débouché va apporter une meilleure plus value à  la forêt. Pour cela, il est nécessaire que les différents débouchés ne se concurrencent pas, mais s'inscrivent plutôt dans une démarche complémentaire. Pour l'heure, le prix du bois énergie n'est pas totalement bien établi et reste indexé sur le prix d'autres matières premières. Pour Arnaud Regnacq, président du GPF Sud-Landes, la démarche est globalement positive : « Nous voyons que nous disposons d'une ressource très convoitée J'espère que les sylviculteurs tireront leur épingle du jeu ».
Fabien Brèthes
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