Battre du mais à 70, 60, voire 50 cm
Un mais grain semé à écartement resserré peut apporter des bénéfices mais impose un cueilleur adapté.
Mécaniquement parlant, peu de chose diffère d'un cueilleur traditionnel. La largeur du bàti est inférieure. Les liaisons mécaniques entre rangs sont plus étroites, les capots également. Seul facteur limitant, les pignons tendeurs, à l'avant du cueilleur. Il ne faut pas que ces derniers se touchent et, par conséquent, que les chaînes s'entrecroisent. Et si le cueilleur est équipé d'un broyeur, tout contact entre couteaux est à proscrire. Des enjeux agronomiques
Semer plus resserré présente également des avantages agronomiques. D'après certains essais, en augmentant la densité, avec un semis en quinconce, on augmenterait la productivité de 10 %. Selon Guillaume Clouté, Arvalis Institut du Végétal, « ce chiffre est réalisable en terres à fort potentiel et ne s'applique pas à toutes les variétés ». Outre le gain de productivité, la technique permet, également, des économies de désherbant. En effet, de nos jours, la plupart des variétés employées a un port dressé. Elles mettent donc plus de temps à recouvrir le sol. Elles laissent ainsi passer la lumière, ce qui favorise le développement d'adventices indésirables, tels que les daturas, mercuriales et graminées. En resserrant les rangs, le salissement de la culture est limité. Cette technique intéresse d'autant plus les agriculteurs bio. Bruno Callard, d'Idass, met en garde quant à la pérennité du projet : « un cueilleur avec un bàti à 60 cm n'est pas transformable aux écartements standards de 75 et 80 cm, que l'on trouve le plus souvent en France ». Guillaume Clouté souligne que « cette technique reste surtout intéressante dans les régions où le mais n'est pas la culture dominante » Gaëtan Coisel