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Le come-back des légumineuses

La flambée des cours des matières premières (protéines) et du prix des engrais (azote) remettent sur le devant de la scène les légumineuses. Seules ou en association avec des graminées, «elles apportent sécurité fourragère (régularité et répartition de la production, amélioration de la productivité, moins sensibles aux aléas climatiques) et une plus grande autonomie en protéines», explique Julien Greffier du GNIS.

file-Avec les légumineuses, les associations sont plus souples d'utilisation et permettent de mieux valoriser les graminées, gràce à  l'azote fourni par les légumineuses tout en améliorant la qualité de la ration.
Une expérimentation consistait à comparer un système classique avec un système dans lequel une légumineuse à graine était introduite dans les rotations
Les associations sont plus souples d'utilisation et permettent de mieux valoriser les graminées, gràce à  l'azote fourni par les légumineuses tout en améliorant la qualité de la ration. Il existe une large gamme d'espèces pouvant répondre aux exigences et contraintes de chaque exploitation (besoins des animaux, contextes pédoclimatiques des régions). Le choix de l'espèce devra se raisonner en fonction du type de sol, du mode d'exploitation et de l'époque de semis. La luzerne est la plante qui apporte le plus de protéines par hectare (environ 2 t/ha). Elle est très tolérante à  la sécheresse et permet trois à  quatre exploitations par an en fauche principalement. Il faut être attentif lors de son exploitation en pàturage car c'est une plante météorisante. La dose de semis est de l'ordre de 15 à  20 kg/ha en pure et de 10 à  15 kg/ha en association pour 10 à  12 kg/ha de graminées. Le trèfle blanc est quant à  lui bien adapté à  une exploitation en pàture. Il est très appétent et digestible. De plus, sa pousse est tardive. En association, la dose de semis est de 2 à  4 kg/ha pour 15 à  20 kg de graminées. Luzerne, trèfle blanc ou violet Le trèfle violet est approprié à  une exploitation en fauche. C'est une espèce agressive et très productive avec une bonne valeur alimentaire. Par contre, elle est assez sensible à  la sécheresse et délicate à  faner. «Le trèfle violet se marie par ailleurs très bien avec le ray-grass hybride, permettant une première exploitation précoce au printemps pour une pérennité de trois ans. Il faut compter une dose de semis de 8 à  10 kg/ha pour 10 à  12 kg de graminées». Comme pour la luzerne, il faut être vigilant au risque de météorisation pour le trèfle violet et blanc. Ces trois espèces sont largement répandues, mais peuvent par contre être inadaptées à  des situations pédoclimatiques particulières (sol humide et froid, sol pauvre et peu profond, sol séchant). Le trèfle incarnat a l'avantage d'être une espèce non météorisante, agressive et avec une production précoce. On l'utilise surtout en fauche mais une seule exploitation est possible. En pur, il faut compter 20 à  25 kg/ha, en association 10 à  15 kg pour autant de graminées. Dans les zones humides et froides, le trèfle hybride s'accommode très bien qu'il soit fauché ou pàturé. Il se comporte par ailleurs très bien en association à  raison de 2 à  4 kg/ha pour 15 à  20 kg de graminées (en pur: 10 à  15 kg/ha). Sa production est plus faible par contre qu'un trèfle violet. Sainfoin ou encore lotier Pour sa part, le sainfoin valorise très bien les sols peu profonds et calcaires pour la fauche ou le pàturage. Par contre, cette légumineuse redoute les sols humides. Il est par ailleurs très tolérant à  la sécheresse et non météorisant. À cultiver en pur, à  raison de 40 à  50 kg/ha en graines ou de 140 à  160 kg de cosses par hectare. Son manque d'agressivité le rend plus difficile à  construire en association ou en mélange. Du côté des plantes non météorisantes, on trouve également le lotier. Espèce très tolérante à  la sécheresse, elle possède une bonne teneur en protéines et peut être exploitée en fauche ou en pàture. «Le lotier est une plante peu agressive, mais qui correspond à  la rustine estivale. C'est une espèce de fond quand les autres s'éteignent. Elle limite alors le développement des mauvaises herbes. En mélange, la dose de semis sera en général de l'ordre de 3 à  7 kg en fonction des autres espèces incorporées», note Julien Greffier. Cyrielle Delisle
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