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La récolte de kiwi bat son plein

Sous la pluie, la récolte des kiwis a atteint son pic cette semaine. Les producteurs font grise mine avec des volumes en fort recul, mais le marché laisse apparaître des signaux positifs.

file-La récolte 2013 est particulièrement hétérogène dans les vergers de kiwis du bassin de l'Adour. Si certaines parcelles affichent des rendements presque normaux, d'autres accusent des chutes de 80 %. © Le Sillon
La récolte 2013 est particulièrement hétérogène dans les vergers de kiwis du bassin de l'Adour. Si certaines parcelles affichent des rendements presque normaux, d'autres accusent des chutes de 80 %. © Le Sillon
Chez les 350 kiwiculteurs du bassin de l'Adour, la récolte qui se déroule actuellement marque le point final d'une campagne éprouvante. Au printemps, les inquiétudes liées à  la bactérie PSA et les conditions climatiques épouvantables ont donné du fil à  retordre aux producteurs. Depuis le début du mois de novembre, les vergers sont de nouveau en effervescence. Bravant la pluie, des hordes de saisonniers s'attellent à  débarrasser les lianes de leurs fruits. Qu'il pleuve, qu'il vente, la récolte se déroule généralement sur trois semaines, entre octobre et novembre. Certes, les fruits se chargent en matière sèche jusqu'au dernier moment, mais les risques de gelée obligent à  avancer rapidement. «Cette année, les chantiers accusent près d'un mois de retard», explique François Lafitte, président de la coopérative Scaap Kiwifruits de France, basée à  Labatut et premier opérateur français de la filière. Les conditions climatiques du printemps expliquent ce retard. «Avec une météo froide et humide, la floraison a été fortement décalée», poursuit le responsable. Production en forte baisse Entamée au mois de septembre pour les variétés précoces, la récolte principale a réellement démarré début novembre. Les chantiers devraient toucher à  leur fin la semaine prochaine, autour du 20 novembre. Une production en net recul est attendue. Il est encore trop tôt pour tirer un bilan définitif, mais les estimations oscillent entre 30 et 40% de perte dans le bassin de l'Adour. La bactérie PSA, qui depuis deux ans provoque de gros dégàts dans les vergers, n'est pas forcément la seule à  mettre en cause. Gràce aux mesures de traitement mises en oeuvre, ses conséquences ont été relativement bien maîtrisées. En revanche, des phénomènes très importants de bactérioses ont été observés, toujours en raison des conditions météorologiques. Dans certains secteurs, les inondations n'ont rien arrangé. De nombreux vergers, situés le long des berges des Gaves, ont eu la surprise d'avoir les pieds dans l'eau au mois de juin. Pour ceux-là , les pertes vont être catastrophiques. «Le bilan va être très hétérogène, confirme François Lafitte. Par endroits, les rendements vont être quasiment normaux, alors qu'ailleurs ils devraient tout juste atteindre 20% de ceux observés en année normale». Dans les autres bassins de production français, les chiffres semblent nettement moins inquiétants. Pour la récolte nationale, une hypothèse de 55.000 tonnes est avancée, contre plus de 65.000 tonnes l'année dernière. Récolte mondiale en baisse Sur le plan commercial en revanche, le moral des entreprises est au beau fixe. Un contexte d'offre réduite laisse présager une belle campagne. Dans le kiwi, comme pour d'autres filières, tout est affaire d'équilibre sur les marchés mondiaux. Or, la France n'est pas le seul pays producteur à  connaître une chute de ses volumes. En Europe, le géant italien annonce également une petite récolte. La Grèce, de son côté, pourrait perdre près de 30.000 tonnes sur une récolte globale de 120.000 tonnes. La tendance est similaire au Sud. En Amérique latine, le Chili semble avoir perdu près de la moitié de ses kiwis, suite à  un épisode de gel dévastateur. Quant au Néo-zélandais, eux aussi exposés à  une récolte limitée, ils ne parviendront pas à  raffûter tous leurs concurrents cette année. Ainsi, la saison française pourrait démarrer fort. En effet, quand la commercialisation du kiwi commence pour l'hémisphère nord, celle de l'hémisphère sud touche à  sa fin. Fabien Brèthes
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