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Il n'y aura pas d'écotaxe en 2014

Xavier Beulin a rencontré les ministres de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du transport le 25 novembre sur le sujet de l'écotaxe, puis le Premier Ministre le lendemain à  propos de la réforme fiscale. Résultats de ces discussions: une écotaxe ne verra pas le jour en 2014 et des États généraux qui se profilent pour le début de l'année prochaine.

file-Reçu par le Premier Ministre, ainsi que par les ministres de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du transport, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, pense que le report de l'écotaxe est « un abandon dans sa forme actuelle ».
Reçu par le Premier Ministre, ainsi que par les ministres de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du transport, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, pense que le report de l'écotaxe est « un abandon dans sa forme actuelle ».
Vous avez rencontré Stéphane Le Foll et Frédéric Cuvillier sur l'écotaxe et Jean-Marc Ayrault sur sa grande réforme fiscale, qu'en concluez-vous? Xavier Beulin» Une chose est sûre, l'écotaxe n'est plus d'actualité jusqu'à  2015 au moins. Nous avons eu l'assurance qu'il ne se passera rien en 2014 et que nous en rediscuterons sur le fond. Il s'agissait d'une véritable usine à  gaz. Pour moi, c'est un abandon dans sa forme actuelle. Le principe et les modalités sont à  revoir complètement. Les revendications de la FNSEA ont été entendues. Et nous continuons à  demander une exonération pour la partie agricole et des aménagements pour la partie agroalimentaire. Quant au Premier ministre, son projet de grande réforme fiscale doit nous permettre de faire avancer nos idées. Je pense en particulier à  la TVA emploi qui est une de nos revendications depuis de nombreuses années et peut être une solution pour toutes les années à  venir. De toute façon, il est urgent de baisser le niveau des prélèvements obligatoires en France, c'est vital. Par ailleurs, nous serons vigilants sur cette réforme car remettre à  plat tous les dispositifs fiscaux ne doit pas conduire à  de nouvelles usines à  gaz administratives. Vous avez parlé «d'États généraux» afin de réformer l'agriculture française, pourquoi ce terme? X.B.» Je comprends que ce terme ait pu étonner mais c'est le bon. Ces États généraux seront l'occasion de remettre en perspective les questions sociétales, économiques et réglementaires pour donner une lisibilité un peu globale à  l'agriculture. En effet, nous sommes dans une situation difficile. Des impôts et des taxes qui exaspèrent et un sentiment d'injustice généralement ressenti. C'est pourquoi, il faut prendre en compte nos doléances. Et puis, il s'agit de réunir et rassembler assez large pour aboutir à  de vraies solutions pour notre secteur. Enfin, la France manifeste assez fortement en ce moment et pas seulement le milieu agricole, alors, dans ce climat quelque peu «agité», il ne s'agit pas de «couper les têtes», mais plus simplement de relever la tête Comment voyez-vous les choses? X.B.» Ces États généraux devraient se dérouler début 2014 et de nombreux ministres devraient être concernés, à  savoir la ministre des Affaires sociales, les ministres de la Consommation, de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire sous le contrôle de Bercy. Il serait souhaitable que la production dans son ensemble (collecte, transformation, distribution) soit partie prenante. La France ne cesse de perdre son rang! Nous perdons des places ou plutôt notre place sur le podium de l'agriculture mondiale et européenne. C'est inacceptable pour les agriculteurs que nous sommes mais aussi, par fierté, pour l'ensemble de nos concitoyens. Au constat, nous pouvons ajouter les causes. Nous travaillons avec des boulets au pied. Des normes à  outrance, des règlements castrateurs, des taxes rédhibitoires, font que l'esprit d'entreprendre n'est pas seulement malmené, il est plus sûrement entravé. Nous avons des atouts et un réel potentiel. Le made in France agricole est une chance pour le pays. Nous souhaitons que l'ensemble des acteurs soit concerné et qu'il apporte leurs idées comme leurs solutions pour ces États généraux. Dans cet esprit, je souhaite une mobilisation du Conseil de l'agriculture française pour s'associer à  cette réflexion sur ce sujet même si, bien sûr, cela doit aller plus loin. Je pense à  tous les acteurs de l'agriculture et aussi à  la grande distribution et à  la restauration hors domicile qui ont un poids croissant dans notre pays et vivent un peu à  l'abri des grandes enseignes. Nous devons rassembler large, réfléchir ensemble, pour aller loin. États généraux, loi d'avenir: n'y a-t-il pas une concurrence entre ces deux événements? X.B.» Absolument pas! Les États généraux ont aussi vocation à  donner de la substance à  la loi d'avenir. Mais ne nous trompons pas, les États généraux ont vocation à  appréhender tous les aspects de l'agriculture dans un esprit de simplification, d'allégement, d'innovation et de volonté d'entreprendre. Nous ne pouvons plus accepter de saucissonner les problématiques agricoles en y apportant des «solutions» saucissonnées elles aussi. De nombreuses manifestations s'égrènent depuis septembre, vont-elles continuer? X.B.» La FNSEA soutient et soutiendra toutes les manifestations qui ont pour but la simplification, l'allégement des charges, la contestation de normes et de taxes. C'est le sujet et c'est légitime. D'ailleurs, j'observe avec intérêt que nous sommes à  un moment particulier, au niveau syndical et social, dans l'histoire de notre pays. Les artisans, les commerçants, le monde de l'entreprise, les salariés, les transporteurs nous ont rejoints. De nouvelles alliances se nouent, de nouveaux liens se tissent. Ils sont porteurs d'avenir. Nous devons juste faire attention à  une chose; nos concitoyens sont eux-mêmes dans un pays en crise et ils subissent la crise Ne les gênons pas, cherchons plutôt leur soutien! Enfin, avec un État moins généreux, les États généraux doivent permettre à  l'ensemble de notre réseau de faire ses propres propositions. Il s'agit bien d'un travail collectif, agrémenté de cas concrets, pour que l'agriculture soit une chance pour la France, les Français et tous les agriculteurs de notre pays.
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