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La FNSEA veut remettre l'agriculture en marche

Sur fonds de réforme de la PAC et de loi d'avenir et quelques semaines après les États généraux de l'agriculture, le congrès de la FNSEA qui s'est tenu à  Biarritz du 25 au 27mars, a débattu sur la nécessité de relancer la compétitivité de l'agriculture française et de ses filières et la construction européenne.

file-La FNSEA réfléchit à  une définition du statut de l'agriculteur professionnel qui permettrait de dire précisément qui est chef d'exploitation et qui ne l'est pas. © Le Sillon
La FNSEA réfléchit à  une définition du statut de l'agriculteur professionnel qui permettrait de dire précisément qui est chef d'exploitation et qui ne l'est pas. © Le Sillon
Après plusieurs mois passés à  peaufiner les moindres détails, les équipes de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques attendaient ce rendez-vous avec impatience, mais aussi avec un brin de fébrilité. Finalement, le 68e congrès de la FNSEA aura été une grande réussite. Durant trois jours, un millier de militants se sont retrouvés à  Biarritz pour le grand rassemblement annuel de leur syndicat. Intervenant dans un contexte très agité, cette édition 2014 revêtait une dimension toute particulière. En pleine période de négociation autour de la PAC et de la Loi d'avenir, et quelques semaines après les États généraux de l'agriculture, mais aussi entre deux tours d'élections, les sujets de discussions n'ont pas manqué. Qui plus est, ce congrès 2014 se voulait électif. Seul regret des organisateurs, l'absence des représentants politiques nationaux, faisant jouer leur devoir de réserve. Les syndicalistes avaient pourtant maintes choses à  leur dire. Trop forte pression règlementaire Le renforcement de la compétitivité de l'agriculture est revenu au centre des débats. Chaque jour un peu plus, les responsables de la FNSEA dénoncent le retard pris par la France en la matière. Bon nombre de prises de paroles, souvent très revendicatives, ont dénoncé les incohérences réglementaires en matière d'environnement et l'empilement des normes. Ces sujets ont parfois relégué au second rang la pourtant cruciale réforme de la PAC. Un phénomène qui en dit long sur la grogne qui règne dans les campagnes françaises. Les professionnels déplorent une pression environnementale insoutenable, avec la mise en oeuvre de la directive nitrates, la surtransposition des directives européennes, la surenchère administrative, les délais d'instruction des dossiers qui découragent les meilleures volontés «Ne chargez pas la barque» a plaidé Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA. Éviter le sacrifice de l'agriculture Sans parler des difficultés liées à  la mise en oeuvre de la PAC, les MAE dans les zones intermédiaires, le montant de la prime à  la vache allaitante au-delà  de la 40e vache et surtout la définition de l'actif agricole. La FNSEA en a fait son cheval de bataille pour les semaines qui viennent. Xavier Beulin a été extrêmement clair là -dessus. «Nous ne làcherons pas», a-t-il martelé. C'est en effet la définition de l'actif professionnel qui fixera le cadre permettant l'accès aux aides publiques et notamment celles de la PAC, dans les sociétés agricoles, GAEC et autres D'ailleurs, le congrès de la FNSEA en a longuement débattu, comme l'un des moyens «de remettre l'agriculture en marche». Comme l'indispensable protection du foncier agricole pour conserver le potentiel agricole et éviter que l'agriculture ne soit sacrifiée sur l'autel de l'environnement, des infrastructures non maîtrisées ou d'une urbanisation débridée. En effet, l'agriculture a bien besoin d'un renouvellement du regard que l'opinion publique et les décideurs portent sur elle, qui quelque part induisent les contraintes décrites plus haut mais aussi son retard en matière d'investissement. «Il y a une suspicion permanente sur le progrès», qui prive l'agriculture des technologies les plus avancées, déplore le président de la FNSEA. Recul de la France Stéphane Le Foll, le ministre de l'agriculture n'est pas épargné. La FNSEA l'accuse «d'avoir érigé l'agroécologie en précepte, d'avoir fàché les céréaliers en instaurant une surprime aux 50 premiers hectares», en oubliant la restauration de la compétitivité de l'agriculture française et en ignorant la recherche et l'innovation complètement absentes de son projet de loi d'avenir. Conséquence, la France n'occupe désormais que le cinquième rang des exportateurs mondiaux, contre la deuxième place, il y a quelques années. Alors qu'elle serait en mesure de relever le défi et de contribuer à  la résorption du chômage. C'est le chantier qui attend le nouveau conseil d'administration de la FNSEA dont les membres ont été renouvelés à  Biarritz et dont le bureau sera élu dans quelques jours. Le président Beulin n'a pas caché, pour sa part, qu'il briguerait un nouveau mandat de trois ans.
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