Aller au contenu principal

Foreurs du mais : limiter le contamination des sols

Les résidus de mais sont également le support de maladies pouvant être transmises à  la culture suivante. Une gestion soignée de ces résidus, par broyage et enfouissement, permet de limiter la quantité d'inoculum et de réduire les risques de contamination sur la culture suivante.

file-9310
La présence de galeries de larves de foreurs augmente le risque de dégradation de la qualité sanitaire du mais. En effet, les blessures sur tiges et épis deviennent des portes d'entrée pour les champignons Fusarium verticilloides en cause dans la production de fumonisines. La lutte contre l'helminthosporiose du mais passe par la combinaison de mesures agronomiques et génétiques. L'objectif est de diminuer le potentiel infectieux sur les parcelles à  risques, en mettant en oeuvre des mesures:
- préventives de broyage des résidus, de mélange et d'incorporation dans le sol,
- de choix approprié des variétés, en évitant les variétés sensibles et en donnant la priorité aux plus tolérantes. Conséquences économiques L'helminthosporiose la plus fréquente en France est une maladie du feuillage due à  un champignon Helminthosporium turcicum. Le pathogène a besoin de chaleur et d'humidité pour se développer. Il se conserve pendant l'hiver sur les résidus de culture sous forme de spores résistantes au froid. La maladie s'extériorise généralement courant août jusqu'à  fin août. Les nombreuses taches qui s'allongent pour se rejoindre provoquent le dessèchement des feuilles. L'incidence économique de l'helminthosporiose peut être importante en cas d'attaque précoce et de dessèchement rapide du feuillage. Les pertes de rendement dépendent de la précocité des attaques, du stade des plantes lors de l'installation du champignon et des conditions climatiques. Elles peuvent atteindre 20% en ensilage et 50% en grains, les maxima étant observés dans les situations virulentes les plus précoces. La nuisibilité diminue au fur et à  mesure que l'attaque est proche de la fin du remplissage du grain. Enfouir ou broyer les résidus Bien que le climat soit l'élément le plus déterminant, le risque est proportionnel au volume de résidus infectés laissés en surface. C'est pourquoi il est recommandé d'enfouir par le labour ou à  défaut de broyer correctement les résidus pour favoriser leur dégradation, notamment en mais après mais et dans les situations de rotations courtes du type mais/céréales à  paille. En parcelles à  risques, le semis direct sans labour et de façon superficielle est à  proscrire. Les résidus végétaux de mais grain peuvent être porteurs d'helminthosporiose, mais aussi d'inoculum de fusarioses. Dans les situations de rotations courtes du type mais/céréales à  paille, les résidus de mais doivent aussi être soigneusement broyés (brins courts) et enfouis afin de diminuer le potentiel infectieux. Les mesures prioritaires à  mettre en oeuvre sont:
- Broyer suffisamment les résidus, bien les mélanger et les incorporer au sol,
- Exclure les variétés trop sensibles et donner la priorité aux variétés plus tolérantes,
- En cas de risque de développement précoce et important de la maladie, dans des situations à  symptômes récurrents, ne pas exclure la protection fongicide, particulièrement pour la production de mais grain. Privilégier les variétés les plus tolérantes aux maladies L'Helminthosporium turcicum est endémique en années pluvieuses dans le sud de l'Aquitaine, en Alsace, en vallée de l'Isère et dans le sud du Finistère. La sélection sur ce critère est depuis longtemps prise en compte sur les variétés tardives et s'est intensifiée sur les précoces. La résistance absolue n'existe pas, d'autant plus que le champignon présente plusieurs races. Le comportement des variétés se différencie par la précocité de l'apparition des symptômes et leur vitesse de progression, deux phénomènes qui ne sont pas indépendants non plus de la précocité des variétés. En effet, les symptômes démarrent plus tôt sur les variétés les plus précoces, mais au même àge physiologique en termes d'élaboration du rendement que les plus tardives.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Une exposition qui célèbre les agricultrices

En cette journée internationale des droits des femmes, l'Anefa des Pyrénées-Atlantiques, avec le soutien de la FDSEA 64, a…

Michel Casabonne : « Veut-on toujours de la production laitière dans le Sud-Ouest ? »

Entre MHE, contractualisation et perspectives, le président de la section lait de la FDSEA revient sur l’actualité chargée de…

Nouveau bureau et même ambitions pour les JA 64

Renouvelant leur bureau, les JA entendent poursuivre leur mission : défendre, promouvoir et animer leur territoire tout en…

Dans les allées du Salon, Alain Rousset dévoile la politique agricole de la Région

Le président de Nouvelle-Aquitaine était mercredi au Salon pour la journée régionale. En marge de cette rencontre, l’élu a…

Entre passion et innovation, le salon de Paris reste le reflet d’une agriculture d’excellence

Prises de conscience, actualité, promotion… Le Salon de l’agriculture — qui ferme ses portes ce dimanche — s’est encore révélé…

Les irrigants pointent du doigt la gestion des retenues d’eau

Le Groupement des irrigants, la FDSEA et les JA dénoncent la hausse des tarifs et la répartition des coûts de gestion.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon