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Le contrôle régulier de la machine à traire permet de prévenir les problèmes sanitaires

Une machine à traire doit s’entretenir et être contrôlée régulièrement. Il en va de la qualité de la traite, mais aussi de la santé du troupeau. Sans oublier la dimension réglementaire, puisque le contrôle des installations de traite est un critère pris en compte dans le cadre du paquet hygiène de la conditionnalité PAC.

file-«Le respect de la réglementation PAC implique un contrôle tous les 18 mois au maximum. Cependant, pour le bon entretien de l’installation, un contrôle annuel reste toujours conseillé…».
«Le respect de la réglementation PAC implique un contrôle tous les 18 mois au maximum. Cependant, pour le bon entretien de l’installation, un contrôle annuel reste toujours conseillé…».

Une fois par an, les acteurs concernés par ce dossier (éleveurs, fabricants de machine, concessionnaires, opérateurs des filières laitières) se réunissent au sein d’une commission paritaire territoriale. Leur dernière rencontre s’est tenue en février dernier. L’occasion de faire le point sur les contrôles réalisés sur le terrain et de discuter notamment des marges de progrès toujours constatées.

«Le respect de la réglementation PAC implique un contrôle tous les 18 mois au maximum. Cependant, pour le bon entretien de l’installation, un contrôle annuel reste toujours conseillé», rappelle Nicolas Bernatas, qui préside la commission paritaire pour le Sud-Aquitaine.

Nécessitant l’agrément des opérateurs, les contrôles des machines à traire sont pratiqués par différentes structures. Sur le terrain, la grande majorité d’entre eux est conduite par les concessionnaires ayant assuré la commercialisation des équipements. Toutes les opérations sont toutefois placées sous l’égide d’un maître d’œuvre territorial, fonction assurée par Landes Conseil Élevage pour le Sud-Aquitaine.

Lire également : Les machines à traire doivent être contrôlées et certifiées

En 2015, la commission paritaire a observé un maintien de la proportion d’éleveurs bovins contrôlés au sein de la filière bovine, avec un taux supérieur à 60%. Toutefois, il convient de noter qu’au cours des dix dernières années, le nombre de contrôles a été divisé par deux, pendant que les effectifs de producteurs diminuaient de 44%. «Cette exigence a été plutôt bien intégrée par les producteurs bovins, même s’il reste certainement quelques éleveurs à sensibiliser encore», note le vice-président de la commission, le Landais Jean-Pierre Ducassou.

Au sein de la filière ovine cette fois, 623 contrôles ont été enregistrés en 2015. Ils concernent bien sûr essentiellement le département des Pyrénées-Atlantiques. Ce chiffre traduit une progression significative de 34% par rapport à 2014. Le niveau d’activité de 2013 a été retrouvé, soit 41% d’élevages contrôlés au cours de l’année. Dans cette filière, la saisonnalité de l’activité laitière et la taille des installations de traite (nombre de postes) restent toutefois des handicaps pour la mise en œuvre des contrôles. Aussi, une marge de progression semble encore exister.

Une obligation réglementaire

Outre les vérifications des machines existantes, des contrôles sont aussi réalisés au niveau des installations nouvelles (à partir de matériels neufs ou d’occasion) ou rénovées. L’an dernier, le maître d’œuvre territorial a réalisé 22 contrôles dans ce cadre (2 en bovins, 1 en caprins et 19 en ovins), soit presque trois fois plus que l’année précédente.

Cette forte augmentation est avant tout due à l’obligation d’avoir ce type de contrôle pour solder les projets dits «structurants» aidés dans le cadre du programme AREA-PCAE depuis 2014.

Conscients de la contrainte que représentent ces vérifications pour les éleveurs, les responsables professionnels veulent toutefois alerter les éleveurs sur les enjeux, loin d’être anodins. Aujourd’hui encore, de trop nombreux problèmes sanitaires et de qualité du lait ont pour origine des machines à traire mal conçues, mal réglées.

De plus, l’absence d’attestation, de contrôle Opti’Traite effectué sur les 18 derniers mois, entraîne donc une pénalité de 3% sur les aides PAC. «Entre cette sanction et les pertes engendrées au niveau de la qualité du lait, on s’expose à une double peine», conclut Nicolas Bernatas.

Fabien Brèthes

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