Aller au contenu principal

La région Nouvelle-Aquitaine aura ses États généraux

Le président de la chambre régionale d’agriculture, Dominique Graciet, a dressé un état des lieux des filières agricoles de la Nouvelle-Aquitaine et annoncé la tenue d’États généraux régionaux en octobre.

file-Le président de la chambre d’agriculture Nouvelle-Aquitaine, Dominique Graciet, a dressé un état des lieux de la situation agricole, avec quelques satisfactions, mais aussi beaucoup de préoccupations.
Le président de la chambre d’agriculture Nouvelle-Aquitaine, Dominique Graciet, a dressé un état des lieux de la situation agricole, avec quelques satisfactions, mais aussi beaucoup de préoccupations.

Lors de la conférence de rentrée de la chambre régionale d’agriculture, organisée le 19 septembre à Bordeaux, le président, Dominique Graciet, a dressé un état des lieux de la situation agricole, avec quelques satisfactions, mais aussi beaucoup de préoccupations. Tout d’abord, une initiative jugée globalement positive : les États généraux de l’alimentation, programmés sur cinq mois, qui visent dans leur définition «à relancer la création de valeur», à permettre son «équitable répartition» et au «paiement de prix justes».

Néanmoins, Dominique Graciet trouve étonnant que la présidence de l’atelier intéressant le plus les agriculteurs ait été confiée aux patrons de Système U et de Danone. «C’est tout de même fort de café d’exclure les agriculteurs. Politiquement, c’est une maladresse. On espère tout de même que le Gouvernement sera impartial».

Un scepticisme renforcé par le constat «qu’à ce jour, les pouvoirs publics n’ont pas rempli leurs engagements vis-à-vis du monde agricole» à propos des dossiers de l’influenza aviaire, du paiement des aides PAC 2015 et 2016, etc. Dominique Graciet ne ménage pas le précédent ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, qui aurait annoncé des dispositifs «sans les provisionner».

Déclinaison en Nouvelle-Aquitaine

Si ces États généraux, selon le président de la chambre régionale, «partent d’une bonne intention», la profession s’interroge toutefois sur l’efficacité des «mécaniques proposées», de leur délai d’application, de leur possibilité de mise en œuvre si elles restent dans le cadre franco-français et ne sont pas reprises dans la PAC.

Quoi qu’il en soit, il y aura une déclinaison de la démarche en Nouvelle-Aquitaine, la DRAAF, le conseil Régional et la chambre régionale d’agriculture s’étant associés pour l’organiser courant octobre. On débattra autour du thème «comment les filières de qualité de la région Nouvelle-Aquitaine peuvent contribuer à créer davantage de valeur et à répondre aux attentes de la société et des marchés». Ce qui devrait conduire à parler de l’ancrage des filières qualité aux territoires, des circuits courts, de la recherche et de l’innovation, des thèmes qui vont aussi dans le sens de la politique agricole du conseil régional.

Forte disparité des situations

Dominique Graciet, qui a procédé à un tour d’horizon sur le sujet, souligne les disparités de revenu entre les exploitations, ainsi que les productions. Selon le réseau d’information comptable agricole (RICA) en 2015, le revenu moyen se situait à 28.000 euros par UTA et par an. Les revenus des grandes cultures et des principales productions animales étaient en dessous de cette moyenne.

«Si une partie des exploitations a de bons résultats, une part d’entre elles demeure au bord du chemin». Le prix du lait se redresse, mais la tendance est encore insuffisante et ne permet pas de stopper l’hémorragie des producteurs et de la collecte (en baisse de 6%). La perspective est cependant encourageante côté lait bio, avec un marché potentiel de 100 millions de litres.

Dans le domaine de la volaille, «les difficultés s’enchaînent» et les entreprises sont contraintes «de rationaliser les abattoirs», de compresser le personnel (en agissant sur l’intérim), et les banques «deviennent difficiles». La situation entraîne, si ce n’est une pénurie, un ponctionnement des stocks, et donc une hausse des prix qui se reportera sur le magret et le foie gras.

Retour des vols migratoires et de l’inquiétude

Le président de l’assemblée consulaire a noté que la filière de palmipèdes gras va, cet automne, saison des vols migratoires, vivre une nouvelle fois une période angoissante, et qu’il est important que les précautions de biosécurité soient respectées. Il a indiqué que l’idée d’une vaccination généralisée est étudiée dans le cadre du cluster santé animale. Il en résulterait cependant des inconvénients : blocage des exportations, réaction des consommateurs…

Selon les statistiques, les revenus de la viticulture demeurent élevés, mais celle-ci est cette année victime du gel : on prévoit un déficit de récolte de 30% en Charente, de près de 50% dans le Bordelais. Les résultats sont relativement satisfaisants pour le blé (rendements inférieurs à la moyenne toutefois) comme pour le colza et le tournesol. Mais les cours sont pénalisés par une offre venue d’Ukraine et de Russie, et par la parité défavorable euro/dollar.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Une exposition qui célèbre les agricultrices

En cette journée internationale des droits des femmes, l'Anefa des Pyrénées-Atlantiques, avec le soutien de la FDSEA 64, a…

Michel Casabonne : « Veut-on toujours de la production laitière dans le Sud-Ouest ? »

Entre MHE, contractualisation et perspectives, le président de la section lait de la FDSEA revient sur l’actualité chargée de…

Nouveau bureau et même ambitions pour les JA 64

Renouvelant leur bureau, les JA entendent poursuivre leur mission : défendre, promouvoir et animer leur territoire tout en…

Dans les allées du Salon, Alain Rousset dévoile la politique agricole de la Région

Le président de Nouvelle-Aquitaine était mercredi au Salon pour la journée régionale. En marge de cette rencontre, l’élu a…

Entre passion et innovation, le salon de Paris reste le reflet d’une agriculture d’excellence

Prises de conscience, actualité, promotion… Le Salon de l’agriculture — qui ferme ses portes ce dimanche — s’est encore révélé…

Les producteurs de canards alertent l’aval de la filière

Au regard des prévisions de production, les représentants professionnels FDSEA et JA des Landes rencontrent  les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon