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Après le jaune, petite pause dans la récolte des kiwis

La récolte d’actinidias jaune a démarré dans les vergers du bassin de l’Adour depuis le début du mois d’octobre. Actuellement, la cueillette connaît une petite parenthèse en attendant l’arrivée à maturité des kiwis verts.

file-Dans une salle à 8°C, les équipes de Sikig trient, emballent et expédient les 1.700 tonnes de kiwis Zespri Gold dont la récolte a pris fin cette semaine.
Dans une salle à 8°C, les équipes de Sikig trient, emballent et expédient les 1.700 tonnes de kiwis Zespri Gold dont la récolte a pris fin cette semaine.

Dans les pays de l’Adour, les ramasseurs de kiwis font une pause jusqu’à début novembre. Ils ont terminé la récolte des fruits jaunes et ils reviendront d’ici quelques jours pour s’attaquer aux vergers verts. «Depuis le 2 octobre dernier, nous avons ramassé 1.700 tonnes de kiwis Zespri Gold», indique Bernard Saphores, président du groupement de producteurs Garlanpy qui détient la licence pour cette variété. «C’est notre deuxième grosse année de production, poursuit le responsable, même si nous sommes loin du potentiel qui devrait atteindre 5.000 tonnes d’ici quelques années».

Sur les 150 hectares plantés chez les adhérents du groupement, «très peu produisent encore, confirme Julien Pédelucq, directeur général de la structure de commercialisation Sikig. Mais le potentiel sera d’autant plus important que 50 hectares supplémentaires doivent être implantés dans les deux ans».

Un bon potentiel de production

Commercialement, le kiwi jaune a beaucoup de succès auprès des consommateurs. «C’est un produit fabuleux, très bien accepté par les consommateurs et qui présente de gros calibres. Cette année, nous atteignons en moyenne 133 grammes par fruit!». La récolte est actuellement en cours de conditionnement dans l’usine Sikig de Saint-Etienne-d’Orthe où 35 permanents et jusqu’à 80 saisonniers trient, emballent et expédient les fruits vers la France, l’Europe et l’Asie. «Sur les 1.700 tonnes, 400 sont déjà parties chez les grossistes.» Mais il faudra encore attendre un peu pour les trouver sur les étals, le temps que les kiwis aient atteint leur maturité optimale. «C’est un fruit climactérique qui doit passer un certain nombre d’heures au froid pour développer toutes ses qualités gustatives.»

Après les kiwis jaunes, ce sera au tour des verts d’arriver en station. «La récolte devrait démarrer autour du 4 ou du 5 novembre, estime Jean-Marc Poigt, président de l’association de promotion des kiwis des pays de l’Adour. Le volume global devrait être à peine plus élevé, d’environ 5%, que celui de l’année dernière. On devrait ainsi atteindre 21.000 tonnes». Les vergers de coteaux ont en effet dû faire face cette année à une mauvaise pollinisation qui va, au final, pénaliser les volumes. En revanche, ce sera beaucoup mieux pour les vergers sous IGP et label rouge. «L’année dernière, 85% d’entre eux avaient été inondés et les calibres étaient catastrophiques, souligne le président de l’association de promotion des kiwis des pays de l’Adour. Cette année, on devrait revenir à la normale avec près de 20 grammes de plus par fruit sur les terres d’alluvions».

Vert : retour à la normale

Par ailleurs, «la qualité va être au top grâce à un cycle long entre la floraison qui a eu lieu autour du 18 mai et la récolte à venir, commente également Jean-Marc Poigt. Désormais, on attend un peu de froid pour faire augmenter le taux de sucre dans les fruits et pouvoir déclencher la récolte au meilleur moment».

Mais là encore, les consommateurs devront patienter avant de trouver des kiwis de l’Adour en magasin. «Les kiwis verts doivent rester au minimum quinze jours au froid pour atteindre tout leur potentiel, reprend Julien Pédelucq. Actuellement, on peut déjà acheter des kiwis grecs et italiens. C’est totalement idiot, car les fruits ne sont pas bons. Les premiers kiwis de l’Adour n’arriveront pas sur les étals avant le 20 novembre. Et pour les kiwis Label Rouge, il faudra même attendre la mi-décembre car c’est sur la qualité que notre bassin de production a décidé de se différencier».

Cécile Agusti

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