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Les ventes d’asperges blanches ont retrouvé des couleurs

Après la tempête qui s’est abattue sur eux à la fin du mois de mars, les producteurs d’asperges landais ont vu le ciel s’éclaircir quelque peu ces dernières semaines. Si les volumes commercialisés remontent la pente, ils n’ont malheureusement pas pour autant retrouvé leurs niveaux habituels.

file-Après l’effondrement des ventes d’asperges, les actions de soutien des GMS et les plans de communication ont porté leurs fruits. Outre les volumes, la situation s’est également améliorée au niveau de la valorisation.
Après l’effondrement des ventes d’asperges, les actions de soutien des GMS et les plans de communication ont porté leurs fruits. Outre les volumes, la situation s’est également améliorée au niveau de la valorisation.

Fin mars, la commercialisation des asperges blanches a subi un coup d’arrêt brutal suite aux mesures de confinement mises en place pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. «Ça a été très dur», concède David Ducourneau, président de l’association de l’asperge des sables des Landes. Cela a été synonyme de fermeture de plusieurs circuits commerciaux, tels que les grossistes.

Lire également : L’asperge et la fraise en situation de crise conjoncturelle

Les ventes au sein de la grande distribution ont, elles aussi, décroché, à l’instar de la plupart des légumes frais. Face à un effondrement des volumes vendus en l’espace de quelques jours, les producteurs ont dû faire le dos rond. Il leur a été demandé de freiner très sensiblement leur récolte et d’adapter leur organisation.

La distribution a joué le jeu

«Ça va quand même beaucoup mieux, constate David Ducourneau. On est passé très près de quelque chose de plus catastrophique encore. Ça s’est joué à quelques jours sans doute». Fin mars, un rebond des ventes a été observé. Il a été permis par la mobilisation de la distribution en particulier, qui a entendu l’appel de la profession.

«Il faut reconnaître que les enseignes ont joué le jeu, même s’il a fallu une dizaine de jours pour assister véritablement à la mise en œuvre d’actions concrètes de leur part, explique le représentant professionnel. Nous aussi, nous avons déployé des moyens (N.D.L.R. : en référence aux différents plans de communication mis en place au niveau local mais aussi par l’interprofession). Les messages du ministre de l’Agriculture concernant la situation du secteur et de la production de légumes de saison ont aussi participé à la prise de conscience…». Au bout d’une dizaine de jours de confinement, les achats ont confirmé un retour des consommateurs vers les légumes de saison.

Outre l’impact sur les ventes, la crise a également des conséquences sur le fonctionnement des stations de conditionnement. Le respect des mesures sanitaires provoque une baisse de la productivité au sein des sites où sont réceptionnées, gérées et conditionnées les asperges. En ce moment, les volumes récoltés par les asparagiculteurs sont donc calqués sur les capacités des stations. «On est un peu limite par rapport aux volumes qu’on pourrait apporter», confirme David Ducourneau, qui occupe également la fonction de secrétaire de la coopérative Copadax, un des deux opérateurs majeurs de la filière, l’autre étant la coopérative Maïsadour. «Actuellement, on doit récolter entre 70 et 80% du volume qu’on aurait pu faire potentiellement», précise-t-il.

Retard impossible à rattraper

Si le redressement des ventes offre un précieux bol d’air aux producteurs, il leur sera impossible de rattraper totalement le temps perdu. «On a perdu beaucoup de volumes sur les semaines 12, 13 et 14, une période où l’on aurait dû avoir théoriquement pas mal d’asperges. Quand on baisse de 50% à ce moment-là, c’est impossible à compenser».

Quoi qu’il arrive, la campagne 2020 restera extrêmement décevante pour la filière, mais aussi frustrante pour ses acteurs. Pour l’heure, il est encore trop tôt pour prévoir le résultat final, même si cette récolte est désormais bien avancée. «Fin avril, on sera peut-être à 50% du volume prévisionnel global, estime David Ducourneau. On va encore attendre de voir la dynamique qui suivra pour chiffrer les pertes».

F. Brèthes

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