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Nouvel échec des négociations du prix du lait

Les membres de l'interprofession laitière ne sont pas parvenus à  un accord sur les modalités de fixation du prix du lait pour le troisième trimestre 2010.

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Fin juillet aucun indicateur de tendance n'avait pu être adopté sur les modalités de la fixation du prix du lait pour le troisième trimestre 2010. Le 21 juillet, la réunion entre les trois familles de l'interprofession, producteurs, transformateurs privés et coopératifs s'est soldée par un nouvel échec.
En fait les entreprises privées restent arc-boutées sur un accrochage du prix français au prix allemand au mois le mois, mais avec des volumes maîtrisés. En effet, la Fédération nationale des industries laitières (FNIL) ne cesse de rappeler qu'elle est favorable à  l'application de l'accord du 3 juin 2009, mais à  condition qu'il soit corrigé par les recommandations du ministre de l'Agriculture du 30 mars 2010 qui prévoient l'introduction d'un indicateur de compétitivité avec nos voisins allemands. Au-delà  de cette querelle de chiffres, les entreprises ne veulent pas s'engager sur une discussion concrète sur le deuxième semestre 2010 sans avoir des assurances sur le dispositif qui sera applicable à  compter de l'an prochain.
Sur le fond, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) n'est pas hostile à  la prise en compte de la conjoncture laitière allemande dans la fixation du prix du lait en France. Elle a d'ailleurs fait des propositions en ce sens. Mais elle considère que les producteurs doivent bénéficier de la meilleure valorisation des produits laitiers en France par rapport à  celle de l'Allemagne. Qu'elle estime à  8 % environ. Elle juge également que la gestion des volumes « à  la française » doit avoir une incidence positive sur le prix français et que les producteurs français doivent être récompensés. « Le lien avec l'Allemagne apparait comme un nouvel alibi des entreprises pour grappiller des euros aux producteurs » résume la FNPL. Mobilisation syndicaleLes coopératives laitières (FNCL) défendent une approche de prix et de volumes différenciés en fonction des débouchés ainsi que la mise en oeuvre d'un cadre interprofessionnel pour la régulation des volumes. Ce dont les transformateurs privés ne veulent pas entendre parler. Dans l'immédiat et en l'absence d'indicateurs de tendances pour le troisième trimestre 2010 les coopératives ont annoncé le versement d'un prix d'acompte à  partir du 1er juillet 2010.
Quant à  la FNPL elle appelle les producteurs les producteurs à  demander dès aujourd'hui aux entreprises les prix qui seront applicables sur le troisième trimestre. S'ils s'avèrent inférieurs aux résultats de l'accord du 3 juin 2009, à  savoir 31,1 €/1000 litres, elle annonce d'ores et déjà  des actions syndicales dans les jours qui viennent, dont les modalités restent encore à  définir. Cette démarche est appuyée par la FNSEA et les JA qui dans un communiqué commun demandent « aux producteurs de se mobiliser pour demander des comptes aux entreprises » en menaçant d'engager d'autres actions « en cas de réponse partielle ou partiale ». La FRPL demande aux industriels de respecter leurs engagements écritsLors d'un communiqué de presse du mois de juin 2010, la Fédération Nationales des industriels laitiers, dont sont adhérents Lactalis et Bongrain, a annoncé avoir pris connaissance des indicateurs du CNIEL et a annoncé une augmentation de l'ordre de 10% sur l'année 2010.
Ceci devrait se traduire sur la région Sud-Ouest par une hausse de 31,1 euros aux 1 000 litres sur juillet, août et septembre.
Les producteurs ne comprendraient pas le non-respect des écrits et des annonces faites.
La FRPL est prête à  mener des actions syndicales pour faire comprendre aux décideurs que derrière les produits à  forte valeur ajoutée distribués en grande distribution il y a des producteurs de lait en situation extrêmement critique.
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