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Bovins : une nouvelle année de déclin dans l’UE et en France ?

En 2021, 6,7 millions de tonnes équivalent carcasse de viande bovine seraient produites dans l’Union européenne, soit 1,4% de moins qu’en 2020.

file-Selon l’Institut de l’élevage, 6,77 millions de tonnes équivalent carcasse de viande bovine seraient produites en 2021, soit 104.000 TEC de moins que l’an passé (ou -1,4%).
Selon l’Institut de l’élevage, 6,77 millions de tonnes équivalent carcasse de viande bovine seraient produites en 2021, soit 104.000 TEC de moins que l’an passé (ou -1,4%).

Selon l’Institut de l’élevage (Idele), qui reprend à son compte les prévisions publiées par la Commission européenne, 6,77 millions de tonnes équivalent carcasse (MTEC) de viande bovine seraient produites en 2021, soit 104.000 TEC de moins que l’an passé (ou -1,4%). Toutefois, la consommation de viande bovine baissant de 800.000 TEC (-1,2%), l’Union européenne n’en importera pas plus que l’an passé (348.000 TEC). Mais elle réduira de 23.000 TEC ses capacités d’exportations (559.000 TEC).

Reflux des taurillons

Les Vingt-sept pays de l’UE dégageront néanmoins un solde commercial excédentaire de 200.000 TEC de viande. Mais sans le Royaume-Uni, ils perdent un débouché naturel important. «Jadis, dans l’UE à 28, le Royaume-Uni comptait pour 11% de la production européenne de viande et pour 16% de la consommation», souligne l’Idele.

Cette année, le marché de la viande bovine se recentrera également sur la France. En effet, nos compatriotes devraient, selon l’Idele, consommer 22.000 TEC de viande en moins mais acheter davantage de viande française (+5.000 TEC). Par ailleurs, les importations de viande devraient se redresser de 5,9% à 295.000 TEC, (soit un gain de +16.000 TEC) après avoir baissé de 16% en 2020. Une condition cependant : la réouverture prochaine des restaurants.

De leur côté, les exportations se maintiendront à leur niveau de 2020 en restant par conséquent inférieures de 3,9% à leurs niveaux de 2019, et les ventes de broutards, vers l’Italie notamment, se maintiendront (1,122 MTEC).

Les productions des autres sections spécialisées régresseraient. Les abattages de vaches de réforme (823.000 TEC) diminueraient de 0,9%. Et les productions de taurillons et de bœufs reflueraient respectivement de 1% et de 3%. La production de veaux de boucherie reculerait aussi (-1%) mais moins que les effectifs de vaches laitières (-2%). L’ensemble de ces prévisions pourraient être revues à la baisse si de nouveaux épisodes de sécheresse devaient se déclencher.

Revenu des éleveurs en berne

Toutes catégories confondues, les producteurs français de bovins viande devraient accuser une chute de leur résultat courant (RC) par unité de main-d’œuvre (UMO). Victimes l’an passé d’un nouvel épisode caniculaire, les éleveurs ont dû acheter le fourrage et les aliments qu’ils n’ont pas pu produire. Or, dans le même temps, les cours de la viande baissaient. Mais surtout, l’exercice 2020 s’ajoute aux précédents, marqués eux aussi par des baisses de revenus.

Les producteurs spécialisés naisseurs extensifs voient le RC 2020 de leur exploitation baisser de 5.500 € par UMO par rapport à 2019. La baisse des prix des vaches de réformes et des broutards vendus (-4.100 €/UMO) a directement impacté leur revenu. Depuis 2016, le RC a diminué d’année en année de 10.900 €/UMO.

Les naisseurs-engraisseurs, qui associent des grandes cultures à leur activité d’élevage, accusent un recul de leur RC (16.200 €/UMO) dans les mêmes proportions (-5.800 €/UMO). Sur deux ans, le recul est de 10.600 €/UMO. Le RC de leurs collègues producteurs de veaux sous la mère est aussi en net repli (14.300 €/UMO ; -6.000 € sur un an). Seuls les éleveurs naisseurs intensifs limitent leurs pertes (-2.700 €/UMO). Mais le RC/UMO (13.000 €) est inférieur de 9.200 € à son niveau de 2015.

En conséquence, les producteurs de bovins viande ont moins investi (-30% sur un an) afin d’être en mesure de financer leurs acquisitions par emprunts. En effet, le revenu disponible de 15.600 € par UMO de leur exploitation ne leur laisse pas de marge pour autofinancer leurs investissements. En zone de montagne, les éleveurs ont même été conduits à décapitaliser pour se dégager un revenu.

 

 

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