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Animaux et éleveurs privés, une nouvelle fois, d’Aquitanima

Prévus les 21 et 22 mai prochains, les concours du Salon régional de l’agriculture d’Aquitaine (SANA) ont dû être annulés suite à une décision préfectorale. La déception est grande dans les rangs des éleveurs. Comme l’an dernier, la partie virtuelle avec les web conférences est maintenue pour garder un lien.

file-Pour la deuxième année consécutive, les éleveurs de la Nouvelle-Aquitaine sont privés de leurs concours, un moment pourtant très attendu de tous.
Pour la deuxième année consécutive, les éleveurs de la Nouvelle-Aquitaine sont privés de leurs concours, un moment pourtant très attendu de tous.

Après une édition 2020 qui s’était déroulée sur quelques jours seulement et uniquement en virtuel, les organisateurs du Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine (SANA) espéraient voir la situation se décanter pour l’édition 2021. Certes, contexte sanitaire oblige, il était impossible de revenir au salon tel que connu par le passé, au parc des expositions de Bordeaux-Lac. Mais une forme hybride avait été imaginée, avec des concours d’élevage sur site.

Malheureusement, ce 5 mai, la mauvaise nouvelle est tombée. «La préfecture de Gironde a refusé l’organisation des concours bovins et équins prévus les 21 et 22 mai», a annoncé Dominique Graciet, président du SANA, dès le début de la visioconférence organisée ce 6 mai depuis l’exploitation du lycée agricole de Bazas pour présenter le Salon 2021. Une grande déception, pour l’ensemble de la filière, qui s’était mobilisée.

Incompréhension

«On a l’impression que cet événement a été mal jugé par l’administration qui l’a assimilé à des manifestations bien différentes, des manifestations grand public. Alors que l’on avait, justement, prévu des concours à huis clos sous le hall de 8.000 m2 du Parc des Expositions. La déception est forte», continue le président. «On avait, en plus, diminué la jauge de 450 à 240 animaux», ajoute Pierre Lesparre, commissaire d’Aquitanima.

Pour la deuxième année de suite, la filière régionale se retrouve donc privée de ses concours. Les Aquitanima Tours, qui permettent habituellement d’accueillir une centaine d’éleveurs étrangers lors des trois jours précédant le SANA, sont eux maintenus, mais en ligne. «28 vidéos seront mises en ligne, à raison de deux par jour à partir du 10 mai, afin de présenter nos élevages, stations de sélections…», note Christine Pecastaings, la commissaire.
Mises à disposition des éleveurs et professionnels étrangers, ces vidéos permettront des visites virtuelles, pour que le lien avec ce public soit conservé. L’enjeu est aussi économique, avec la valorisation à l’export de la génétique. Enfin, un salon virtuel de l’élevage va permettre aux fournisseurs et autres partenaires de promouvoir leurs produits et services sur des stands en ligne.

Garder un lien

Le Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine s’appuie également sur d’autres piliers. Six conférences, diffusées sur Agriweb.tv, se tiendront du 18 au 20 mai. Il y aura trois rendez-vous professionnels : la journée installation-transmission (sur l’apprentissage du métier d’agriculteur), les États généraux de l’Innovation (sur le marché du carbone), et les Assises de l’origine, en parallèle des Rencontres de l’alimentation Nouvelle-Aquitaine organisées par l’AANA.

Trois autres conférences se tiendront sur des sujets de société : le bien-être animal, la méthanisation, l’accès aux fruits et légumes. «Après le salon 2020, nous avions organisé une consultation. Il en est ressorti que le public s’intéressait à l’agriculture, et avait certaines préoccupations, sur des sujets parfois mal compris. Le choix des conférences de cette année est ainsi une co-construction avec le grand public», explique Dominique Graciet.

Autre moment fort, le grand marché des produits de Nouvelle-Aquitaine, avec 150 exposants qui s’installeront les 21 et 22 mai sur la place des Quinconces, au centre de Bordeaux. Autant d’événements tournés vers un objectif simple : entretenir la communication positive et la mise en avant des initiatives du territoire auprès du grand public, pour une profession agricole qui, Covid ou non, continue sa mutation.

Sylvain Desgroppes

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