Aller au contenu principal

Pas de précipitation pour récolter le colza !

Dernière intervention de la campagne, la récolte demande une attention toute particulière pour réduire les pertes au minimum. Tiges matures et bon réglages de la machine permettront de minimiser les pertes. Quelques recommandations pour récolter tous les quintaux produits après une campagne difficile.

file-Tiges matures et bon réglages de la machine permettront de minimiser les pertes.
Tiges matures et bon réglages de la machine permettront de minimiser les pertes.

Les fortes chaleurs de ces derniers jours vont accélérer la maturation des colzas, mais avant de récolter il faudra bien s’assurer que la plante entière est à maturité. Ainsi, si les siliques peuvent sembler à maturité et les graines sèches à l’échelle de la parcelle, il est indispensable d’observer la plante dans son ensemble : tige et siliques.

Les siliques les plus basses sont à la fois les plus productives et celles qui mûrissent le plus tard. Une récolte trop précoce conduirait ainsi à la perte pure et simple de ces siliques. On mesure jusqu’à 4 q/ha de pertes à l’arrière de la batteuse. Ces pertes se limitent à 0,33 q/ha lorsque le colza est à maturité c’est-à-dire 100% des siliques mûres et moins de 20% de tiges vertes. Les repousses, témoigneront des pertes à la récolte.

Tiges vertes = des pertes et des difficultés de battage

Il faut veiller à ce que pas plus de 20% de tiges soient vertes. De façon générale, les grains sont à maturité bien plus rapidement que les tiges. La meilleure tolérance au phoma des variétés actuelles couplée à une protection fongicide efficace, tend en effet à retarder la dessiccation des tiges (surtout en sols profonds).

En effet, la présence de tiges vertes entraîne des pertes et des difficultés de battage. Les pailles et tiges humides entravent l’efficacité de secouage des parties hautes et plus sèches de la végétation. Cette situation contraint à augmenter la vitesse du batteur et de la ventilation ce qui entraîne un accroissement des pertes et une surconsommation de carburant.

À noter que la hauteur de coupe est un levier intéressant pour diminuer l’humidité des pailles, en limitant le volume de tiges dans la batteuse. En situation classique, les siliques se situent au-delà de 70 à 80 cm sur la tige. Il n’est donc pas utile de couper plus bas. La hauteur de coupe est correcte si les insertions des premières ramifications apparaissent sur les chaumes.

Il ne faut pas craindre l’égrenage. En effet, les variétés de colza cultivées actuellement sont performantes et ont un comportement à l’égrenage meilleur que par le passé et les pertes par égrenage sont nettement inférieures aux pertes arrière liées à la sous-maturité.

Selon Terres Inovia, aujourd’hui, les pertes par égrenage sont de l’ordre de 0,3q/ha, et peuvent atteindre 0,8 q/ha dans des conditions difficiles. Cette valeur est à comparer avec les 4 q/ha de pertes arrière mesurées lors d’une récolte à sous maturité.

Soigner le réglage de la machine

Enfin, la graine étant fragile, il convient de soigner le réglage de la machine. Ainsi, 4 à 5 cm sont nécessaires entre les spires de la vis et le fond de la coupe pour avoir un espace suffisant pour le passage de la végétation volumineuse. Ce réglage sera d’autant plus important si l’on ne possède pas d’extension ou rallonge de coupe.

Les rabatteurs doivent être utilisés avec modération. Ils doivent accompagner la végétation vers la vis. Les maintenir suffisamment haut évitera de l’égrenage.
La vitesse du batteur doit être la plus faible possible entre 600 et 650 tours par minute pour tenir compte de la fragilité de la graine. Une récolte à sous-maturité, avec des tiges trop humides risque cependant de contraindre à augmenter la vitesse du batteur et aura pour conséquence l’augmentation des pertes.

Le réglage du contre-batteur doit permettre à la végétation volumineuse de s’engager facilement, avec une ouverture supérieure à l’avant qu’à l’arrière : de l’ordre de 25 à 30 mm à l’avant et 15 à 20 mm à l’arrière. La vitesse du séparateur restera à 400 tours par minute.

La ventilation est un point crucial car la graine de colza est légère. Afin d’éviter d’envoyer les graines à l’arrière de la machine, le ventilateur doit être réglé au minimum autour de 450 à 500 tours.

Terres Inovia

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Une exposition qui célèbre les agricultrices

En cette journée internationale des droits des femmes, l'Anefa des Pyrénées-Atlantiques, avec le soutien de la FDSEA 64, a…

Michel Casabonne : « Veut-on toujours de la production laitière dans le Sud-Ouest ? »

Entre MHE, contractualisation et perspectives, le président de la section lait de la FDSEA revient sur l’actualité chargée de…

Nouveau bureau et même ambitions pour les JA 64

Renouvelant leur bureau, les JA entendent poursuivre leur mission : défendre, promouvoir et animer leur territoire tout en…

Dans les allées du Salon, Alain Rousset dévoile la politique agricole de la Région

Le président de Nouvelle-Aquitaine était mercredi au Salon pour la journée régionale. En marge de cette rencontre, l’élu a…

Entre passion et innovation, le salon de Paris reste le reflet d’une agriculture d’excellence

Prises de conscience, actualité, promotion… Le Salon de l’agriculture — qui ferme ses portes ce dimanche — s’est encore révélé…

Les irrigants pointent du doigt la gestion des retenues d’eau

Le Groupement des irrigants, la FDSEA et les JA dénoncent la hausse des tarifs et la répartition des coûts de gestion.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon