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Aux halles de Dax, le bon démarrage de l’étal des Fermiers d’ici

Ouvert depuis octobre, le magasin de producteurs commence à fidéliser sa clientèle autour des fleurons de la gastronomie landaise.

file-Les porteurs du projet de l’étal des Fermiers d’ici dans les nouvelles halles de Dax se disent satisfaits des trois premiers mois d’activité, depuis l’ouverture le 16 octobre dernier.
Les porteurs du projet de l’étal des Fermiers d’ici dans les nouvelles halles de Dax se disent satisfaits des trois premiers mois d’activité, depuis l’ouverture le 16 octobre dernier.

Après trois mois d’activité, l’étal des Fermiers d’ici tire un premier bilan positif de son installation dans les halles de Dax. Inauguré le 16 octobre 2021, le magasin de producteurs commence déjà à accueillir une clientèle d’habitués. «C’est parce que nous proposons de très bons produits», sourit Bertrand Abadie, l’un des trois associés à s’être lancés dans l’aventure.

Producteur de vin et de jus de raisin au Domaine de Pribat (Bénesse-les-Dax), il est engagé dans le projet depuis l’été 2018. C’est à cette date que la ville de Dax avait lancé un appel d’offres pour trouver les commerçants de ses futures halles rénovées. L’association Terroir et tourisme, qui gère le réseau Bienvenue à la ferme et les marchés de producteurs de pays, avait alors proposé à ses adhérents la création d’un étal collectif. Une dizaine d’exploitants étaient partants et le projet a été retenu en novembre 2018.

Mais les aléas du chantier ont beaucoup retardé sa livraison initialement prévue à l’été 2019. «Au début, le retard a été bien accueilli par les producteurs, se souvient Laure Buthon, conseillère agritourisme à la chambre d’agriculture. Ça leur donnait du temps pour mieux s’organiser. Mais les crises sanitaires ont changé la donne.» Certains producteurs, touchés par l’influenza aviaire, avaient du mal à imaginer leur avenir. En période de Covid, il a également été plus difficile de se réunir pour travailler sur le projet. Et, conséquence inattendue des confinements successifs, certains producteurs ont fidélisé une telle clientèle en vente à la ferme, qu’ils n’avaient plus besoin d’autant de débouchés qu’auparavant.

Une telle opportunité

Au moment de commencer à payer la location du site et à investir dans l’aménagement de l’étal, il ne restait plus que trois volontaires : le Domaine de Pribat, la ferme de la Barthote à Sainte-Marie-de-Gosse (canards, poulets et porcs de plein air) et la ferme Comet-Tournier à Toulouzette (canards, asperges et framboises). «Évidemment, à ce moment-là, on s’est demandé s’il fallait vraiment continuer, avoue Bertrand Abadie. Mais ça nous est apparu comme une telle opportunité que nous n’avons pas voulu baisser les bras. D’autant que nous avions la chance d’être épaulés par la chambre d’agriculture et par la municipalité de Dax qui a joué son rôle pour mener à bien son très beau projet.»

Pour compléter l’offre commerciale, les trois associés ont donc convaincu 14 agriculteurs de devenir apporteurs. Ils peuvent aussi compter sur les productions de veaux du lycée agricole de Dax et des pains et pastis du Moulin de Bénesse-les-Dax, qui ont rejoint l’association comme acteurs du territoire.

Pour animer leur étal moderne et chaleureux, imaginé par l’architecte d’intérieur Dorothée Verbrugghe, les trois associés ont décidé d’embaucher une salariée à plein temps et une apprentie. Ils passent également environ une demi-journée par semaine et un dimanche sur trois sur le site pour assurer la vente.
«Au-delà de la dépense financière (40.000 euros pour l’aménagement de l’étal), c’est un investissement moral et physique, souligne Bertrand Abadie. Au quotidien, cela nous prend du temps. Il n’y a pas que la vente. Il y a aussi toute la partie gestion, le social, la communication, les approvisionnements… C’est une autre agriculture, pas un simple modèle de producteur. Mais nous sommes motivés. Nos trois premiers mois se sont bien passés. Nous avons encore peu de recul et nous nous attendons à un tassement de l’activité en janvier et février, qui sont réputés pour être des périodes compliquées dans le commerce. Mais cet outil, on y croit.»

Cécile Agusti

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