Aller au contenu principal

Quels intérêts du méteil ?

Nombreux sont les avantages offerts par les associations de céréales et de protéagineux que ce soit au niveau agronomique, économique, environnemental ou encore de la santé des animaux.

Les mélanges céréales-protéagineux, souvent nommés méteil, consistent à  semer une ou plusieurs espèces de céréales à  paille (blé, triticale) avec une ou plusieurs espèces de protéagineux (pois, vesce, féverole). Cette technique n'est pas nouvelle, elle se pratiquait déjà  il y a cinquante ans. Surtout rencontrée dans les itinéraires de l'agriculture intégrée, comme alternative à  la sécheresse et au mais, elle présente de nombreux atouts.
« Selon le mélange choisi, les avantages des associations céréales-protéagineux diffèrent. Globalement, ces mélanges permettent de produire des cultures en utilisant peu d'intrants (désherbant, fongicide, insecticide), certains produits n'étant pas homologués sur les associations mais aussi parce que les mélanges limitent la propagation des maladies, des ravageurs. La fertilisation est également réduite » explique Thierry Métivier, conseiller à  la chambre d'agriculture du Calvados.
Utilisation en fourrage ou grain
Autre intérêt, la culture fait son cycle en dehors des périodes sèches. La teneur en protéines des céréales est par ailleurs enrichie par rapport à  une culture conduite en pure avec peu d'engrais azoté. Dernier point, le rendement en grain de l'association est autant voire plus important que la moyenne des deux cultures pures avec peu ou pas d'intrants.
« Les deux principales utilisations d'associations sont faites sous forme de fourrages ou de grains. La valorisation comme source de biomasse peut également être citée », précise Thierry Métivier.
Chaque agriculteur utilisant des associations a ses raisons. Plusieurs d'entre elles peuvent les conduire à  cultiver ce fourrage : certains cherchent à  réaliser des stocks en zone séchante avec des semis d'automne, à  augmenter la part de fibres dans la ration des vaches, à  réduire les achats de protéines si le méteil est riche en protéagineux, à  limiter les risques sanitaires (acidose), à  diversifier l'assolement. Pour les vaches, le méteil complète bien les mais fourrages jusqu'à  25 % dans la ration. Pour les génisses, le méteil peut se substituer au mais.
Mise en oeuvre
Le choix du mélange dépend de son utilisation finale. Pour un emploi en fourrages, on favorisera des associations triticale, pois fourragers, vesce ou avoine. Alors que pour une utilisation en grains, les pois protéagineux, féveroles, le triticale et le blé seront privilégiés. « Au semis, la densité de pois fourrager est à  limiter pour éviter la verse, 20 grains/m2, contre 220 grains/m2 de céréales avec une dominante triticale », indique le conseiller de la chambre d'agriculture du Calvados.
En ce qui concerne la préparation du mélange, il faut la réaliser soi-même et elle peut se faire dans une bétonnière. En fourrager cependant, certains mélanges sont déjà  prêts.
Différents types de récolte
Lorsque la récolte s'effectue sous forme d'ensilage, elle doit intervenir au stade 30 % de matière sèche afin d'assurer une bonne consommation et ingestion du mélange par les animaux. Les céréales évoluent plus rapidement que les protéagineux. Elles sont à  écart de 10 points. C'est pourquoi, la récolte intervient à  environ 35 points de MS pour la céréale et à  25 points pour le protéagineux si le mélange est de 50-50.
Pour une récolte en direct, « une machine avec coupe spéciale est nécessaire. Pour une fauche à  un stade jeune, on conseille de laisser la culture une journée au sol, pour qu'elle soit bien ressuyée », ajoute Thierry Métivier.
Pour un débouché en grains, une table de tri est indispensable si on veut vendre séparément la céréale et le protéagineux. Aucun problème par contre n'est rencontré si la valorisation s'effectue dans le cadre de l'alimentation animale.
Cyrielle Delisle
Récolté en fourrage
Les atouts de l'association :
- fourrage équilibré et riche en fibres, plus riche en protéines que le mais,
- rendements réguliers et élevés,
- peu d'intrants nécessaires,
- grande rusticité.
En revanche, le fourrage est moins concentré en énergie que le mais. La proportion de chaque espèce est variable selon les années et le temps d'intervention pour la récolte est court.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon