De meilleures perspectives pour le kiwi
Après une année 2011 difficile en raison de prix bas sur le marché européen, la Scaap Kiwifruits de France compte sur le redressement prévisible des cours cette année. Les menaces d'attaques de PSA et Metcalfa, elles, demeurent.
La campagne 2011 a été plutôt médiocre pour les producteurs de kiwis de la Scaap Kiwifruits de France. La cause première en est des prix bas sur la variété Hayward (75 % de la production) qui a perdu 14 centimes en moyenne par rapport à l'année précédente. « La très forte agressivité de l'Italie, qui a apporté sur le marché français de gros volumes de kiwis à des prix moyens très inférieurs à ceux de l'an derniers (0,76 €/kg, contre 0,99 €), ne nous a pas permis de redresser nos prix » a expliqué Patrick Piquin, directeur de la coopérative, lors de la réunion d'informations techniques et économiques qu'elle organisait mardi 11 septembre à Labatut.
Les volumes exportés ont eux progressé, gràce au développement du marché asiatique et notamment en Chine où les prix se sont maintenus. Ces destinations lointaines sont approvisionnées par voie maritime. En Europe par contre, le marché historique de la coopérative, l'Espagne, habituée des gros calibres, continue à se réduire. Pression sur les prix du kiwi italien en 2011
Les Summerkiwis n'ont pas connu les mêmes déboires, avec des prix qui ont même progressé de 6 centimes. Le produit est très apprécié du consommateur et arrive sur le marché en septembre, à une période où les kiwis de Nouvelle-Zélande ne sont pas bons. « En outre, on est peu nombreux à le produire. Gràce au club qui contrôle la production et la mise en marché ». Le kiwi jaune s'est quant à lui très bien vendu en 2011, mais les volumes étaient loin de satisfaire la demande. La variété a en effet été tout particulièrement la cible de la bactérie PSA, avec pour conséquence des arrachages dans les vergers.
En 2012, le gel de l'hiver n'a provoqué que de rares dégàts. Les producteurs touchés sont situés essentiellement dans le Gers et la vallée de la Garonne. Les débourrements ont par contre été tardifs suite à ce froid, avec une quinzaine de jours de retard, mais satisfaisants. La mise à fruit, normale à importante, a entrainé beaucoup d'éclaircissage. Enfin, la pollinisation a été moyenne à mauvaise suite à une floraison tardive et des pluies en avril. En conséquence, le calibre moyen du fruit devrait être plus petit que l'an dernier. En Summerkiwi, une augmentation du calibre est attendue, mais les rendements sont moyens à faible. La récolte devrait débuter fin septembre. Du côté des maladies, Metcalfa pruinosa est toujours sous haute surveillance car l'insecte s'étend dans le secteur. Il est impératif de le repérer le plus tôt possible pour déclencher la lutte biologique. La consigne de repérage est la même pour la bactérie PSA, dont la zone s'agrandit sur des vergers jeunes ou vieux. Toutes les variétés sont concernées, même si Actinidia Chinensis est plus sensible, contrairement à Hayward et Summerkiwi. Actnidia Arguta reste parmi les espèces les plus résistantes. Les màles des vergers Hayward sont particulièrement atteints cette année. Les vergers à proximité d'arbres malades sont tout particulièrement à protéger avec une surveillance accrue et le respect des conditions de prophylaxie en verger, permettant d'éviter tout transfert de débris végétaux : désinfection du matériel et traitement au cuivre de la récolte à la floraison, très efficace pour stopper l'entrée de la bactérie dans la plante.
Bonne nouvelle pour la campagne 2012, le marché s'annonce plus équilibré que l'an dernier, avec une forte chute des apports italiens (de l'ordre de 100.000 tonnes) en raison de gel dans le Piémont au printemps. S'ajoute la perspective, en attente de confirmation, d'une ouverture à la coopérative du marché de la Corée du Sud. Pays habitué à payer cher de gros calibres. Dominique Maurel Le petit plein d'avenir
Le Nergi, petit dernier de la Scaap, soutenu par une importante communication, a tout pour devenir un produit tendance que les consommateurs aisés s'arracheront. De la taille d'une tomate cerise, prêt à manger, il se conserve longtemps. Délicieux, il a des qualités nutritionnelles remarquables. Sofruileg SA, filiale de la Scaap, en a l'exclusivité de la plantation et de la commercialisation en Europe. Les plantations en vergers de production, démarrées en 2010, se poursuivent à un rythme soutenu.
Les volumes exportés ont eux progressé, gràce au développement du marché asiatique et notamment en Chine où les prix se sont maintenus. Ces destinations lointaines sont approvisionnées par voie maritime. En Europe par contre, le marché historique de la coopérative, l'Espagne, habituée des gros calibres, continue à se réduire. Pression sur les prix du kiwi italien en 2011
Les Summerkiwis n'ont pas connu les mêmes déboires, avec des prix qui ont même progressé de 6 centimes. Le produit est très apprécié du consommateur et arrive sur le marché en septembre, à une période où les kiwis de Nouvelle-Zélande ne sont pas bons. « En outre, on est peu nombreux à le produire. Gràce au club qui contrôle la production et la mise en marché ». Le kiwi jaune s'est quant à lui très bien vendu en 2011, mais les volumes étaient loin de satisfaire la demande. La variété a en effet été tout particulièrement la cible de la bactérie PSA, avec pour conséquence des arrachages dans les vergers.
En 2012, le gel de l'hiver n'a provoqué que de rares dégàts. Les producteurs touchés sont situés essentiellement dans le Gers et la vallée de la Garonne. Les débourrements ont par contre été tardifs suite à ce froid, avec une quinzaine de jours de retard, mais satisfaisants. La mise à fruit, normale à importante, a entrainé beaucoup d'éclaircissage. Enfin, la pollinisation a été moyenne à mauvaise suite à une floraison tardive et des pluies en avril. En conséquence, le calibre moyen du fruit devrait être plus petit que l'an dernier. En Summerkiwi, une augmentation du calibre est attendue, mais les rendements sont moyens à faible. La récolte devrait débuter fin septembre. Du côté des maladies, Metcalfa pruinosa est toujours sous haute surveillance car l'insecte s'étend dans le secteur. Il est impératif de le repérer le plus tôt possible pour déclencher la lutte biologique. La consigne de repérage est la même pour la bactérie PSA, dont la zone s'agrandit sur des vergers jeunes ou vieux. Toutes les variétés sont concernées, même si Actinidia Chinensis est plus sensible, contrairement à Hayward et Summerkiwi. Actnidia Arguta reste parmi les espèces les plus résistantes. Les màles des vergers Hayward sont particulièrement atteints cette année. Les vergers à proximité d'arbres malades sont tout particulièrement à protéger avec une surveillance accrue et le respect des conditions de prophylaxie en verger, permettant d'éviter tout transfert de débris végétaux : désinfection du matériel et traitement au cuivre de la récolte à la floraison, très efficace pour stopper l'entrée de la bactérie dans la plante.
Bonne nouvelle pour la campagne 2012, le marché s'annonce plus équilibré que l'an dernier, avec une forte chute des apports italiens (de l'ordre de 100.000 tonnes) en raison de gel dans le Piémont au printemps. S'ajoute la perspective, en attente de confirmation, d'une ouverture à la coopérative du marché de la Corée du Sud. Pays habitué à payer cher de gros calibres. Dominique Maurel Le petit plein d'avenir
Le Nergi, petit dernier de la Scaap, soutenu par une importante communication, a tout pour devenir un produit tendance que les consommateurs aisés s'arracheront. De la taille d'une tomate cerise, prêt à manger, il se conserve longtemps. Délicieux, il a des qualités nutritionnelles remarquables. Sofruileg SA, filiale de la Scaap, en a l'exclusivité de la plantation et de la commercialisation en Europe. Les plantations en vergers de production, démarrées en 2010, se poursuivent à un rythme soutenu.