Aller au contenu principal

Les points clés pour démarrer une fabrique d'aliments à  la ferme

Pratiquée depuis de nombreuses années dans la production porcine, la fabrication d'aliments à  la ferme se développe pour les autres espèces. Écueils à  éviter lors du démarrage d'une telle activité.

file-Nombreux sont les avantages des fabricants d'aliments à  la ferme (économie, traçabilité, autonomie alimentaire). De plus, en bovins, peu de matériel est nécessaire pour se lancer. © Réussir
Nombreux sont les avantages des fabricants d'aliments à  la ferme (économie, traçabilité, autonomie alimentaire). De plus, en bovins, peu de matériel est nécessaire pour se lancer. © Réussir
Pour un exploitant disposant d'un numéro de Siret, qui ne commercialise pas, aucune déclaration n'est nécessaire pour se lancer dans la fabrication d'aliments à  la ferme, si la puissance installée de la fabrique ne dépasse pas 40 kWh », commente Philippe Rochais, conseiller à  la chambre d'agriculture de l'Indre. Le matériel, premier point à  prendre en compte lors de l'installation d'une fabrique d'aliments à  la ferme (FAF), doit être adapté aux besoins. L'éleveur doit tout d'abord être équipé pour la réception des matières premières. « De plus, les éleveurs doivent utiliser un prénettoyeur à  turbine pour enlever les poussières et impuretés des céréales dans lesquelles sont concentrées les champignons et les mycotoxines », préconise le spécialiste. Matériels nécessaires Il faut également disposer de matériel pour le stockage (cellules rondes en tôles galvanisées), pour la transformation (broyeur, aplatisseur ou laminoir), pour le pesage et le mélange. Le stockage doit s'effectuer dans les conditions habituelles de conservation des céréales. Les analyses de céréales ne sont pas par ailleurs obligatoires comme dans les productions porcines et avicoles. Le poste pesage est essentiel, pour déterminer avec précision les proportions des différentes matières premières prévues lors de l'établissement des formules. Deux types de mélangeuses existent. Les verticales sont intéressantes pour leur faible coût mais demandent un temps de mélange plutôt long en raison d'une petite capacité. Les horizontales sont plus chères mais avec un temps de mélange plus court, de l'ordre de cinq minutes. « L'important est de dimensionner l'investissement en fonction des besoins et de l'adapter à  l'existant. Il faut évaluer son tonnage d'aliment consommé annuellement pour déterminer le matériel à  acquérir et rester compétitif par rapport aux aliments du commerce », insiste Philippe Rochais. Du matériel d'occasion peut tout aussi bien faire l'affaire. Il est difficile de donner une idée précise de l'investissement, car toutes les fabriques d'aliment ne sont pas mises en place sur la même base de départ. En tout état de cause, pour rester compétitif vis-à -vis de l'aliment du commerce, il n'apparaît pas souhaitable de dépasser 170 à  190 € d'investissement par tonne d'aliment fabriqué annuellement. Au lieu de s'équiper, un éleveur possédant le matériel pour stocker ses céréales peut toujours faire appel à  un prestataire pour les transformer. Ne pas oublier certains coûts  L'utilisation d'une fabrique d'aliment génère des coûts et des besoins à  prendre en compte. Cette activité requiert de la main-d'oeuvre, souvent considérée comme peu importante mais cependant non négligeable. « Le besoin en temps de main-d'oeuvre peut être de dix à  vingt minutes par tonne suivant l'équipement, le tonnage et surtout le degré d'estimation », estime Philippe Rochais. Non compris dans les charges d'investissement, s'ajoutent, chaque année, des frais de fonctionnement. Ils comprennent l'électricité, la perte de matières premières au cours de la fabrication et des transferts, l'entretien et les frais de gestion. « Les charges de fonctionnement peuvent être estimées entre cinq et sept euros par tonne, auxquels s'ajoutent environ trois euros de plus par tonne pour les coûts de main-d'oeuvre. Soit des frais de fonctionnement totaux, main-d'oeuvre comprise, de 10 €/tonne d'aliment », conclut Philippe Rochais. Pour lui, la devise d'un éleveur fabriquant son aliment à  la ferme doit rester « un aliment de qualité au meilleur coût ». C. Delisle
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon