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Le GDS, indispensable outil de lutte sanitaire

L'assemblée générale du Groupement de défense sanitaire a permis de brosser un état des lieux des principales pathologies dans les Pyrénées-Atlantiques. L'agalactie et la tuberculose restent des préoccupations majeures

file-Le GDS des Pyrénées-Atlantiques, présidé par Guy Pémartin, a procédé au renouvellement d'une partie de son conseil d'administration à  l'occasion de son assemblée générale. La structure regoupe aujourd'hui huit milles adhérents © F.B
Le GDS des Pyrénées-Atlantiques, présidé par Guy Pémartin, a procédé au renouvellement d'une partie de son conseil d'administration à  l'occasion de son assemblée générale. La structure regoupe aujourd'hui huit milles adhérents © F.B
Dans les Pyrénées-Atlantiques, le Groupement de défense sanitaire a du pain sur la planche. Localement, l'agalactie sur la filière ovine et la tuberculose chez les bovins demeurent les principales problématiques. Mais la structure doit faire face à  d'autres fronts. « Nous avons connu une actualité très chargée au cours de l'année 2010, dans la continuité de la campagne précédente », résume le président, Guy Pémartin. À l'occasion de son assemblée générale le 10 mars dernier à  Montardon, le GDS a brossé un état des lieux des problématiques locales. 

L'agalactie contagieuse

Malgré un objectif d'éradication clairement affiché, la situation a continué à  se dégrader, en 2010. Cependant, la vitesse de propagation se réduit sensiblement. « Pour 2011, on peut penser que le nombre de nouveaux foyers va continuer à  baisser », indique Gérard Gracianette, directeur du GDS. Dans l'attente d'un vaccin efficace, le plan de lutte reste axé autour de la prévention et de l'isolement des animaux malades. « Malgré un tassement de la maladie, il ne faut pas relàcher les efforts et croire que l'on a gagné », affirme Guy Pémartin.

Tuberculose bovine

En compagnie de son voisin landais, le département des Pyrénées-Atlantiques représentent une des régions françaises où la tuberculose cause le plus de difficultés. La recrudescence de la maladie inquiète fortement les différents partenaires de l'action sanitaire. Les cantons du Nord Béarn et, depuis 2010, ceux d'Espelette et de Saint-Pée-sur-Nivelle, sont principalement touchés. Alors que le nombre de cas observé les années précédentes révélait une certaine stabilité (6 en 2010 ; 3 en 2009), les perspectives pour la campagne en cours s'avèrent beaucoup plus sombres (une dizaine de cas sont d'ores et déjà  suspectés). Dans ce contexte, les responsables sanitaires sont sensibles aux questions qui se posent au niveau des diagnostics. De plus, une revalorisation des abattages diagnostics a été réalisée.
Interpellé sur la question des abattages totaux, le directeur départemental de la protection des populations, François Bonnet, rappelle que « les décisions en terme d'évolutions des protocoles de lutte se prennent au niveau national ». Tout en comprenant les difficultés rencontrées par les éleveurs, il estime que, « pour l'heure, la situation n'est pas assez mûre pour engendrer des évolutions à  ce niveau ».

Fièvre catarrhale ovine

« La campagne de vaccination s'est bien déroulée », commente Gérard Larre, vice-président du GDS. Aucun cas n'a été détecté dans les Pyrénées-Atlantiques en 2010. Pour autant, la structure déplore l'arrêt de la vaccination collective. En effet, pour la campagne 2010-2011, celle-ci devient facultative et possible par les éleveurs. Cependant, elle reste obligatoire pour les animaux destinés à  l'exportation. « Le prix et les difficultés d'approvisionnement des vaccins risquent de conduire à  une sous-réalisation inquiétante de la vaccination », notent les responsables du GDS.

Tremblante

Présente depuis longtemps dans le département, cette pathologie a sévi surtout sur la race Manech Tête Rousse. Avec la mise en place d'une caisse sanitaire, le GDS s'en est préoccupé très tôt. Même si la maladie semble sur le déclin, le travail de lutte reste d'actualité. En 2010, 2941 béliers ont ainsi fait l'objet d'un typage.
Le GDS et les autres acteurs de la filière encouragent un dispositif de lutte basé sur le typage et l'élimination des béliers S/S. En effet, l'utilisation de màles R/R reste la meilleure arme contre le risque de tremblante.

Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR)

Les mesures de prophylaxie comprennent le dépistage annuel des troupeaux, le contrôle à  l'introduction et la vaccination des bovins non négatifs. Le protocole de certification IBR reste volontaire. Actuellement, 1050 élevages sont engagés dans cette démarche, soit près de 15 % des troupeaux du département. Ainsi, les contrôles à  l'introduction ont concerné plus de 18.000 animaux, dont 2,5 % ont été décelés positifs.

Épididymite contagieuse du bélier

Cette pathologie préoccupe les responsables du GDS depuis plusieurs années. À cet égard, ils déplorent la faiblesse des avancées obtenues sur ce sujet. « Le dossier a semblé avancer un certain temps ». La solution privilégiée par les acteurs de la lutte sanitaire est la vaccination, mais elle reste interdite.

Outre ces dossiers

Les actions sanitaires initiées dans les Pyrénées-Atlantiques, concernent aussi d'autres maladies. La lutte contre la BVD (diarrhée virale bovine) constitue un enjeu pour de nombreux troupeaux. La paratuberculose et la néosporose restent des pathologies préoccupantes. De plus, le début d'année 2011 est marqué par deux suspicions de brucellose bovine.
Enfin, le cas d'encéphalopathie spongiforme bovine, annoncé le 25 février, s'est retrouvé sous les feux de l'actualité locale. Selon Guy Pémartin, « c'est un non-évènement ». Même s'il demeure fàcheux, ce cas, détecté sur une vache de seize ans, ne remet pas en cause l'efficacité du dispositif de lutte entrepris depuis la fin des années quatre-vingt-dix. « La situation montre que le consommateur a toutes les garanties pour lui », conclut le président.
Fabien Brèthes
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