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Belles et Blondes quinqua-génaires à  Aquitanima

La race Blonde d'Aquitaine a fêté son demi-siècle dans le cadre du Salon de l'agriculture d'Aquitaine et d'Aquitanima qui se tenaient du 12 au 20 mai 2012 dans le hall 4 au parc des expositions de Bordeaux. Présentations historiques, hommages et festivités se sont succédés durant le week-end.

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Le 5 juillet 1962, André Lard, éleveur à  Saint-Martin-de- Hinx, dans le bas Adour, signait de sa main l'acte de fusion de la race Blonde des Pyrénées, avec deux voisines, la Quercy et la Garonnaise. La scène se déroulait à  Saint-Vincent-de-Tyrosse, dans les Landes. Elle marquait la naissance officielle de la race bovine Blonde d'Aquitaine, issue du rapprochement de ces trois rameaux. Samedi dernier, 12 mai, au salon Aquitanima à  Bordeaux, c'est Hervé, son petit-fils, qui a décroché le titre de champion dans la catégorie des taureaux adultes, avec son pensionnaire Éden. Un demi-siècle s'est écoulé entre ces deux dates. De par sa situation géographique et sa renommée galopante, c'est le salon bordelais qui a été choisi pour célébrer le cinquantenaire de la race Blonde d'Aquitaine. Aux dires des dirigeants, cette décision sonnait comme une évidence. «D'autres rendez-vous sont programmés durant l'année et vont permettre de revenir sur cet événement, explique Philippe Basta, le président de l'organisme de sélection. Mais, la souplesse d'organisation de cette manifestation nous a permis de faire une large place à  cet anniversaire». Les organisateurs ont donc pris leur temps pour fêter, comme il se doit, une grande ambassadrice de l'agriculture régionale. Hommage aux pionniers Tout au long de la journée de samedi, le concours Blond a été rythmé par des évocations historiques, à  l'aide de films, d'expositions et de témoignages. Au travers de quelques étapes majeures, elles ont retracé une véritable saga, car en cinquante ans, la race a rencontré bien des vicissitudes: mise au point du livre généalogique en 1962, création de l'UPRA dix ans plus tard, sortie de terre de la station raciale de Casteljaloux au début des années quatre-vingt-dix L'autre temps fort des célébrations s'est déroulé lundi 14 mai. Vingt-trois adhérents de la première heure de l'organisme de sélection ont reçu un vibrant hommage du public, des élus ainsi que des responsables actuels. «Nous voulions mettre en avant ces éleveurs qui ont su montrer la voie et sont restés fidèles à  cette race Ils ont permis de faire de la Blonde ce qu'elle est devenue aujourd'hui», commente le président. Tous ces anciens ont désormais passé la main, mais ils gardent une passion sans faille pour leur métier. La plupart l'ont transmise à  leurs descendants. Ces pionniers ont aussi largement participé à  la renommée et à  l'expansion de la Blonde d'Aquitaine. Ils sont des témoins privilégiés de son évolution. En 1970,150.000 vaches Blondes étaient recensées en France, presque exclusivement dans le Sud-Ouest. La race en compte désormais près de 600.000 dans l'Hexagone et deux millions à  travers le monde. Si elle a connu un tel succès, elle le doit à  l'immense travail de développement mené durant cinq décennies. «L'insémination artificielle, dont l'essor coincide avec celui de la race, a contribué à  homogénéiser les trois rameaux, qui possédaient au départ des profils sensiblement différents, explique Hervé Lard. Par rapport aux Blondes des Pyrénées des années cinquante, les vaches ont doublé de volume». En parallèle, la Blonde d'Aquitaine a réussi un pari audacieux. Celui de conquérir de nouvelles contrées. Elle est désormais présente dans la plupart des zones d'élevage françaises, mais aussi sur les cinq continents. «En France, la croissance des effectifs s'est faite notamment au début des années quatre-vingt, lors de l'instauration des quotas laitiers Les éleveurs du Grand Ouest ont vite vu les qualités de cette race», raconte Philippe Basta. La sélection ne s'arrête jamais Gràce au programme de sélection élaboré par la filière, le mélange des trois rameaux a fini par donner une vache dotée d'un développement corporel exceptionnel, remarquable par l'équilibre de son squelette et présentant une grande proportion de morceaux nobles. À l'avenir, les responsables professionnels entendent maintenir une dynamique positive. Mais dans un contexte difficile pour l'élevage bovin, ils souhaitent avant tout faire preuve de cohérence. «Notre ambition est de rester une grande race allaitante et pourquoi pas poursuivre notre expansion», avoue le président. Sur le plan de sélection, ils savent qu'il y a encore du pain sur la planche. Le travail ne s'arrête jamais. «Sur le plan de la morphologie des animaux, nous sommes parvenus à  un niveau très élevé. Maintenant, il va falloir insister sur les critères de productivité, tels que la fécondité ou les facilités de vêlage, tout en conservant des qualités bouchères conformes à  la demande». Fabien Brèthes
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