Les éleveurs landais à la rencontre de la grande distribution
Les filières animales et leurs éleveurs doivent faire face depuis des mois à la flambée du prix des matières premières. Céréales et soja affichent la plus grande hausse (+20%), mais énergie et charges salariales augmentent aussi (+4%). Cette situation suscite de vives inquiétudes tant du côté des entreprises d'aval, notamment lorsqu'elles appliquent le principe d'indexation, que du côté des éleveurs.
Même inquiétude chez Laurent Baillet, producteur de lait et président de la section laitière qui constate une dramatique hémorragie dans sa filière: «nous étions 400 producteurs en 2009; aujourd'hui, nous ne sommes plus que 220. Les charges sur mon exploitation, ont grimpé de 50%. Au final, c'est de 4,5 ct sur un litre de lait dont on parle». Écoute attentive Les responsables de Guyenne et Gascogne ont eu une écoute attentive, rappelant qu'en temps de crise, ils avaient toujours été au côté des producteurs.
Ce à quoi le président rétorquait que l'on ne peut plus désormais «se satisfaire du curatif». Selon lui, «il faut aujourd'hui construire une nouvelle base et décider ensemble d'expliquer sans dramatiser qu'une hausse des prix à la consommation est incontournable». Le directeur d'acquiescer: «Nous sommes prêts à vous suivre et le message sera passé à Paris», assurait-il encourageant les professionnels à poursuivre leur tournée des GMS: «Nous avons toujours soutenu les filières avec lesquelles nous travaillons. Mais nous sommes dans un milieu très concurrentiel et nous ne suivrons sur le long terme que si les autres enseignes jouent le jeu». C. G.