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La profession veut revoir l'accord du 3 mai

Alors que les négociations se poursuivent dans le secteur avicole, le ministre de l'agriculture appelle la filière viande bovine à  également mettre en oeuvre l'accord du 3 mai 2011 qui prévoit de nouvelles négociations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs en cas de volatilité des prix. «Les indicateurs publiés à  ce jour par le ministère montrent que les critères sont également atteints pour la viande bovine», précise le ministère dans un communiqué de presse daté du mardi 25 septembre dernier.

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L'accord du 3 mai ne concernent que «les jeunes bovins, les génisses et les boeufs», ainsi que «les produits issus de ces animaux». Mais, pour Jean-Pierre Fleury, secrétaire général de la Fédération nationale bovine (FNB), il faut que «les vaches de réforme entrent dans l'accord». Et pour cause, la distribution s'approvisionne davantage en vaches de réforme qu'en jeunes bovins par exemple. «Mais la distribution ne veut pas abandonner les négociations hebdomadaires sur les vaches de réforme», poursuit Jean-Pierre Fleury. Le ministère de l'agriculture indique par ailleurs qu'il est «très probable» que les conditions soient également remplies pour la filière porcine début octobre. Pour rappel, une table ronde est prévue fin octobre-début novembre pour «améliorer les relations contractuelles et commerciales au sein des filières». Et si les pouvoirs publics insistent sur l'application de l'accord du 3 mai, les professionnels de l'élevage, eux, sont unanimes: l'accord est inefficace. Mauvais indicateurs En premier lieu, les indicateurs sont à  revoir. «En l'état, les indicateurs sont mauvais», soutient Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine. Et c'est bien sur ce point que les efforts devront être faits lors de la table ronde qui réunira les signataires de l'accord. Concernant les indicateurs, Catherine Goavec, déléguée générale de la Fédération des industriels charcutiers-traiteurs (FICT), conteste celui concernant l'aliment. «Notre matière première, ce sont les pièces de découpe», précise-t-elle. C'est donc un indicateur sur le prix des pièces de découpe qu'il faudrait pour engager la réouverture des négociations entre la distribution et les industriels de la charcuterie. D'autant plus que 70% de la production porcine française sont transformés en charcuterie. Les 30% restants sont des produits bruts qui suivent de toute façon les fluctuations hebdomadaires. Une réouverture des négociations avec la distribution perd alors son sens. Une analyse appuyée également par le SNIV-SNCP (entreprises françaises des viandes) qui a précisé que «l'accord du 3 mai s'applique aux produits standardisés», par exemple la charcuterie ou le steak haché. Pour les produits bruts, comme la carcasse ou la viande sous-vide, soumis à  des fluctuations hebdomadaires, il y a des discussions toute l'année. «Des négociations ont lieu toutes les semaines avec la distribution et elles sont rudes», a ajouté le SNIV-SNCP. Histoire de marge«Les distributeurs prétendent avoir des marges négatives en viande bovine», a déclaré Jean-Pierre Fleury, secrétaire général de la Fédération nationale bovine (FNB) le 27 septembre. Il fait référence au rapport de l'observatoire des prix et des marges qui, selon le plan d'action du ministère de l'agriculture, devait être rendu fin septembre. Toujours selon la FNB, soit la grande et moyenne distribution (GMS) a trompé le ministère de l'agriculture, soit «elle ne sait pas travailler». Pour les professionnels de l'élevage, il y a des grandes surfaces qui parviennent à  faire des marges positives. Ainsi, la FNB demande au ministère de l'agriculture de vérifier les «imbécillités» qui apparaissent dans le rapport de l'observatoire des prix et des marges.
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