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Le risque d’influenza aviaire abaissé au niveau “négligeable”

Dans la perspective du redémarrage des élevages de palmipèdes à foie gras programmé le 29 mai prochain, le ministère de l’Agriculture continue de plancher sur les règles du pacte de lutte contre l’influenza aviaire.

file-Le ministère a publié un arrêté abaissant au niveau «négligeable» le risque d’influenza aviaire hautement pathogène. Mais le véritable redémarrage ne se fera qu’avec le retour des canards et des oies dans les élevages, programmé le 29 mai
Le ministère a publié un arrêté abaissant au niveau «négligeable» le risque d’influenza aviaire hautement pathogène. Mais le véritable redémarrage ne se fera qu’avec le retour des canards et des oies dans les élevages, programmé le 29 mai

Progressivement, le risque d’influenza aviaire hautement pathogène se raréfie. Une bonne partie des régions touchées était déjà passée en “risque modéré” à la mi-avril. Toutefois, les conditions relatives au niveau de "risque élevé" s’appliquaient toujours dans certaines zones dites à risque particulier, des territoires caractérisés par d’importants passages de migrateurs. Depuis le début du mois de mai, un arrêté ministériel a abaissé le niveau à "négligeable" sur l’ensemble du territoire de la France métropolitaine.

Le Cifog a salué cette nouvelle étape vers un retour à la normale dans la lutte contre cette maladie. Toutefois, le véritable redémarrage pour la filière ne se fera qu’avec le retour des canards et des oies dans les élevages, programmé le 29 mai prochain, date de fin du vide sanitaire. Dans cette perspective, un des premiers chantiers reste de pouvoir fournir des canetons pour tous les élevages.

Les exploitations spécialisées dans l’engraissement des animaux ne pourront, quant à elles, reprendre leur activité qu’à la fin du mois d’août. Enfin, les entreprises de transformation devront attendre le milieu du mois de septembre pour remettre en route leurs ateliers.

La surveillance épidémiologique plus que jamais de rigueur

Cette évolution du niveau de risque ne modifie pas les conditions de mise en œuvre des mesures de contrôle de l’influenza aviaire adoptées par arrêté ministériel ou préfectoral. Ainsi, le plan de surveillance épidémiologique des élevages, programmé jusqu’au mois de mars 2018 et mené par les autorités sanitaires françaises, reste plus que jamais en vigueur.

Celui-ci prévoit notamment des tests de dépistage du virus qui vont être pratiqués sur les palmipèdes à plusieurs étapes de leur vie. Le Cifog espère que ce plan permettra rapidement de retrouver le statut sanitaire indemne de la France, indispensable à la réouverture des frontières pour les exportations des produits de la filière vers les marchés étrangers.

En fin de semaine dernière, Stéphane Le Foll a également apporté des précisions sur le pacte de lutte contre l’influenza aviaire et de relance de la filière palmipède à foie gras, passé entre le ministère de l’agriculture et les professionnels de la filière. Sa principale annonce concerne le seuil au-delà duquel s’appliquera l’obligation de claustration en cas de risque élevé d’influenza aviaire. Pour sécuriser la production, le pacte prévoit en effet «une obligation de protection suffisante et efficace» des élevages vis-à-vis de l’avifaune. Le seuil a ainsi été fixé à 3.200 palmipèdes présents en simultané sur une exploitation.

Un communiqué précise que «le ministre a décidé d’adopter, pour ce qui est de l’obligation de confinement recommandée par l’Anses, une approche proportionnée et graduée en fonction du niveau de risque d’introduction d’un virus influenza par les oiseaux sauvages». Des questions vont désormais devoir être réglées vis-à-vis de la mise en œuvre pratique de cette mesure. Le Cifog a indiqué «prendre acte de cette décision».

La concertation se poursuit

Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture poursuit la concertation avec les professionnels pour garantir une maîtrise globale de la biosécurité. Une réunion du comité de suivi DGPE (direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises) doit se tenir ce vendredi. Les décisions relatives au Pacte devraient ainsi être complétées dans les semaines à venir. Le ministère devrait notamment reprendre des préconisations établies ces derniers mois par le Cifog, tirant les leçons des deux épisodes 2016 et 2017.

D’autres règles, non reprises par les pouvoirs publics mais émises dans le cadre du plan de sécurisation sanitaire renforcé du Cifog, pourraient ensuite faire l’objet d’un accord interprofessionnel. L’objectif : faire en sorte que la filière soit prête pour l’automne prochain, sans jamais perdre de vue les enjeux sanitaires.

Fabien Brèthes

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