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Production et ventes de foie gras ont rebondi en 2018

Après deux années de pénurie liée aux épisodes d’influenza aviaire, le foie gras est revenu en force sur le marché en 2018. La consommation a suivi le mouvement avec une augmentation des volumes des ventes de +2,8% et de +3,4% en valeur dans la grande distribution. Après deux crises sanitaires, l’an dernier.

file-Le Cifog espère «le retour au niveau du marché d’avant crise, en 2015».
Le Cifog espère «le retour au niveau du marché d’avant crise, en 2015».

Le 28 mars à Paris, le Cifog a tenu sa traditionnelle conférence de presse de début d’année. Un rendez-vous au cours duquel les dirigeants ont pour habitude de revenir sur les chiffres de la production et les indicateurs de consommation lors de la campagne écoulée. «On retrouve le chemin de la croissance mais sans atteindre le niveau d’avant crise», a synthétisé la directrice Marie-Pierre Pé. 2018 constitue donc une année charnière pour la filière française. Après deux années de pénurie, le foie gras a réussi son retour sur le marché dans des volumes supérieurs aux années précédentes. Et les consommateurs ont répondu présents.

Concrètement, la production française de foie gras est remontée à 16.818 tonnes, contre 11.630 tonnes en 2017. Au total ce sont 18.986 tonnes de foie gras mis sur le marché en tenant compte des importations et des exportations. Les ventes en grande distribution sont reparties à la hausse, tant en volume (+2,8%) qu’en valeur (+3,4%). Lors des fêtes de fin d’année, elles ont progressé en GMS de 7,6% en volume et ce malgré le mouvement des gilets jaunes. Le foie gras fait ainsi figure de champion des produits festifs, devançant les spécialités glacées de Noël (+6,6%) et les confiseries de chocolat (+5,2%) en matière de croissance en volume.

Identification du «made in France»

Avec le retour de l’offre, tous les indicateurs du marché sont revenus au vert. Bien sûr, la croissance a été portée par une meilleure disponibilité et une visibilité accrue. Tous magasins confondus, le foie gras a gagné de nouveaux ménages acheteurs (+1 point ; 40%), qui en ont acheté davantage (536 contre 527 g en 2017) et consacré 2 euros de plus à leur budget d’achat (32,50 euros contre 30,50 euros en 2017). Cette campagne commerciale a été marquée en effet par une montée en gamme.

Concernant les présentations, les consommateurs ont privilégié le mi-cuit, qui représente 95% de la hausse de ventes en volume de la saison en grande distribution. Pour les appellations, ils ont préféré le foie gras entier qui a enregistré 38% de l’augmentation de la catégorie. Globalement, «ces performances laissent présager une belle marge de progression avec, en point de mire, le retour au niveau du marché d’avant crise, en 2015, commente le Cifog. En grandes et moyennes surfaces, cet objectif représente une hausse des ventes d’environ 600 tonnes par rapport à 2018».

Le magret, autre produit stratégique

Forts de cette dynamique, les professionnels de la filière entendent poursuivre leur mobilisation. Fin 2019, les consommateurs retrouveront notamment le foie gras à la télévision, avec le retour du spot dédié aux jeunes générations, et dans les restaurants, avec une deuxième édition — renforcée — de la Semaine nationale du foie gras. Par ailleurs, pour faciliter l’identification du foie gras «made in France», la filière a initié une démarche de valorisation qui va donner lieu à la création d’un logo spécifique dès la fin de l’année prochaine.

Au-delà de la production française, il convient de noter que les importations, principalement de Hongrie ou de Bulgarie, ont bondi l’an dernier de 12% en valeur quand les exportations n’ont progressé que de 6%. La balance commerciale reste excédentaire sur 2018, à 18,4 millions d’euros mais encore bien loin des quelque 57 millions d’euros atteints en 2015.

Outre le foie gras, le magret constitue un autre produit stratégique pour la filière. Avec 350.000 nouveaux acheteurs conquis en 2018, cette viande continue de plaire aux consommateurs (pour atteindre un taux de 23,8% de ménages acheteurs contre 22,5% en 2017). Reste que les épisodes d’influenza aviaire et les sorties de crise ont fait bouger les équilibres sur les marchés. Pour mieux se faire connaître, le magret se fera entendre dès ce printemps et tout au long de l’année. Dès le 29 avril et jusqu’au 8 juin, on le retrouvera dans un spot radio de 30 secondes, ainsi qu’au fil des quatre saisons sur le web et les réseaux sociaux.

F. Brèthes

 

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