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Foie gras : un logo pour reconquérir l’export et la restauration

Le Cifog (interprofession des palmipèdes à foie gras) a dévoilé son logo collectif «Foie gras de France» lors d’une conférence de presse, le 15 octobre à Paris. Il garantit au consommateur «une traçabilité de l’éclosion des œufs jusqu’à l’étiquette», résume Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog (oies ou canards nés, élevés, engraissés, transformés, conditionnés et étiquetés en France).

file-En France, les consommateurs plébiscitent toujours le foie gras. Sur les huit premiers mois de 2019, les achats de foie gras ont augmenté de 1,7% en volume. Cette croissance atteint 6% en valeur.

L’interprofession a opté pour son logo propre — et non pour une déclinaison des logos de l’APAF (Association des produits agricoles de France) — afin de «capitaliser sur les trois produits spécifiques» et non sur l’espèce canard. Complémentaire des signes officiels de qualité, la démarche se décline aussi sur les magrets et confits. «Tous les principaux acteurs se sont engagés» à s’inscrire dans cette démarche volontaire, d’après Mme Pé.

Ce nouveau logo «va être nécessaire pour la reconquête à l’export», précise la directrice. «En 2015, avant l’influenza aviaire, notre balance commerciale avait connu un record à 57 millions d’euros. En 2018, le solde était positif de 20 millions d’euros», indique Fabien Chevalier, président de la branche foie gras de la FIAC (industrie des aliments conservés).

Trois cibles à l’export : Chine, États-Unis et Taïwan

«Pendant les deux ans où on a été absents, les Hongrois et les Bulgares ont pris notre place sur nos marchés historiques», explique Michel Fruchet, président de l’interprofession. L’exemple du Japon est frappant : sur 1.000 tonnes de foie gras importées chaque année dans l’archipel, la filière hexagonale couvre moins de 20%, contre 65% avant l’influenza aviaire. Dans le plan de filière, le Cifog s’est donc fixé un objectif ambitieux sur le volet export : atteindre un solde commercial positif de 100 millions d’euros dans les cinq ans. «On peut y arriver en massifiant nos efforts sur des cibles géographiques bien déterminées», veut croire Fabien Chevalier. L’interprofession en a identifié trois : les États-Unis, la Chine et Taïwan.

En France, les consommateurs plébiscitent toujours le foie gras. Sur les huit premiers mois de 2019, les achats de foie gras ont augmenté de 1,7% en volume. Cette croissance atteint 6% en valeur, signe d’une «envie de haut de gamme», d’après le Cifog. Mais rien n’est encore joué pour les fêtes de fin d’année, qui concentrent 80% des ventes annuelles de foie gras. Fabien Chevalier ne cache pas son «inquiétude» sur l’impact de l’encadrement des promotions, instauré par la loi Egalim. La filière, qui craint d’être pénalisée par le plafonnement des promotions en volume (25%), militait pour un «palier» à 45% en 2019.

«Là où le bât blesse, c’est en restauration» (environ la moitié du marché français), déplore Michel Fruchet. «Le foie gras est certainement le produit qui a la part la plus importante vendue en restauration», estime-t-il. Un segment où les produits importés sont particulièrement présents. Le 15 octobre, l’interprofession a signé une charte avec huit associations de restaurateurs, qui appellent leurs 10.000 chefs adhérents à «indiquer de manière volontaire l’origine française des foies gras.»

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