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Le plan «Â ours » revu à  la baisse

Le plan ours qui consistait à  une réintroduction de nombreux plantigrades dans le massif pyrénéen laisse place à  une gestion «Â au cas par cas » de la population : un làcher est prévu en Béarn mais pas avant 2011.

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«Il n'y aura pas de réintroduction massive d'ours dans les Pyrénées ». Telle a été l'annonce faite par la secrétaire d'État à  l'Écologie, Chantal Jouanno, à  l'occasion du comité de massif qui s'est réuni à  Toulouse le lundi 26 juillet. Cette position marque un tournant vis-à -vis de la politique de repeuplement évoquée jusqu'en début d'année, par la représentante du gouvernement. Selon celle-ci, la population actuelle d'ours, estimée entre 19 et 22 individus, est aujourd'hui suffisante pour assurer les conditions d'un accroissement naturel.
Afin de maintenir un nombre d'animaux adéquat, cette stratégie sera complétée par le remplacement des animaux morts accidentellement, mais aussi par des réintroductions en cas de baisse du nombre d'ours. Dans cette logique, la secrétaire d'État a annoncé la mise en place d'un suivi annuel de la population mais aussi d'une gestion plus rigoureuse des « ours à  problèmes ».
Elle estime, en effet, que ce sujet n'a « engendré que trop de débat » et que les animaux ainsi répertoriés « doivent faire l'objet d'un retrait ». À l'avenir, ces démarches seront confiées à  un comité de suivi qui devra être défini par l'actuel comité de massif.
Favoriser l'accroissement naturel
Malgré ces changements d'orientation, Chantal Jouanno a affirmé que son ambition était de maintenir un plan de conservation crédible et que « l'État français ne souhaitait pas être responsable de l'extinction des ours dans les Pyrénées ». Selon elle, cette volonté est notamment dictée par les conditions d'attribution des crédits européens.
En pleine période de renégociation des politiques agricoles, Chantal Jouanno estime que la présence des ursidés dans le massif pyrénéen et plus globalement le maintien d'une biodiversité importante sont des préalables incontournables au maintien des fonds européens, « si nous ne respectons pas nos obligations, ce sont l'ensemble des crédits européens pour les Pyrénées qui seront menacés. En effet, l'Europe devrait décider que l'octroi des aides est notamment lié au maintien de la biodiversité ».
Au-delà  de la problématique de l'ours, la secrétaire d'État a donc souhaité élargir les débats « aux autres espèces représentatives du massif ». Elle a ainsi annoncé que le parc naturel des Pyrénées sera chargé d'expérimenter les protocoles d'indemnisation des dégàts occasionnés par les vautours, ainsi que les tirs d'effarouchement.
D'autres espèces concernées À court terme, le gouvernement prévoit également des travaux concernant la reconstitution des populations de bouquetins, « des introductions pourraient avoir lieu dès 2011 ». Enfin, la gestion des populations de desmans, de grand tétras mais aussi de loups constitue également, selon elle, « d'autres enjeux majeurs pour ce territoire ». Gràce à  cette stratégie de valorisation de la biodiversité, la secrétaire d'État entend renouer le dialogue entre les différents acteurs du paysage pyrénéen. « Les décisions futures devront être prises en relation avec les différentes activités sociales », argumente Chantal Jouanno.
Dans ce contexte, elle souhaite rapprocher toutes les actions conduites par les différentes parties. Cette vision consensuelle concerne tout particulièrement le monde agricole, qui selon elle, doit d'inscrire dans une démarche de préservation du territoire gràce, par exemple, au développement de l'élevage sur herbe. La secrétaire d'État reconnaît aussi, à  cette occasion, la dimension économique et sociale du pastoralisme pyrénéen. Fabien Brèthes
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