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Le Bœuf de Chalosse en quête de nouveaux producteurs

En 2021, l’association Bœuf de Chalosse a manqué de production. Dans un contexte de hausse des prix, elle espère attirer de nouveaux éleveurs.

file-Sur les 19 éleveurs qui ont rejoint l’association en 2021, 14 viennent des Pyrénées-Atlantiques.
Sur les 19 éleveurs qui ont rejoint l’association en 2021, 14 viennent des Pyrénées-Atlantiques.

Vingt-cinq arrêts, dix-neuf adhésions. En 2021, l’association Bœuf de Chalosse a encore perdu des adhérents. Elle compte désormais 242 éleveurs habilités à produire pour le label. Mais tous n’apportent pas une carcasse chaque année. «Nous sommes un label de petits faiseurs, a souligné Fanny Bessouat, animatrice de l’association, lors de l’assemblée générale, lundi 14 mars à Doazit. Les trois quarts des producteurs livrent moins de dix animaux par an.»

Sur l’exercice, ce sont ainsi 1.439 carcasses qui ont été produites, contre 1.550 en 2020. «Nous avons manqué de production au troisième trimestre, surtout sur août et septembre.» L’aspect positif, c’est que l’aval prend conscience du problème et s’en inquiète. Les tarifs payés aux éleveurs augmentent régulièrement. «Ils ont atteint 5,31 euros en moyenne sur 2021 contre 5,12 € euros l’année précédente.» Toutefois, cette hausse des prix n’est pas synonyme d’augmentation de rémunération pour les éleveurs. «Nous sommes revenus au niveau de prix de 2015, souligne le président Nicolas Betbeder. Mais entre-temps, les charges ont largement augmenté.»

Nouveau logo

Ceci explique certainement en partie la désaffection des agriculteurs pour l’élevage bovin en général et, par ricochet, pour le Bœuf de Chalosse. «Entre 2010 et 2019, nous avons perdu 30% d’éleveurs et 21% de vaches. Et la tendance ne s’arrange pas sur les dernières années. Entre 2019 et 2021, on est à -10% d’éleveurs et -8% de vaches.» Nicolas Betbeder ne cache pas son inquiétude pour la Chalosse. «L’élevage bovin joue un rôle très important sur ce territoire. Les conséquences de sa disparition seraient dramatiques, avec notamment des paysages qui se referment… Une vraie prise de conscience est nécessaire à tous les niveaux. À nous tous d’être dynamiques et moteurs pour redonner de l’attrait à la filière.»

Pour accompagner le mouvement, la commission communication a été réactivée en 2021. Avec l’aide de Bureau 14, agence de conseil basée à Bayonne, elle a imaginé un nouveau plan de communication qui devrait démarrer dans quelques semaines. Il comprend la sortie d’un site internet, une communication sur les réseaux sociaux, une nouvelle charte graphique et un nouveau logo qui a été dévoilé lors de l’assemblée générale.

L’idée du Bureau 14 est de s’appuyer fortement sur l’Indication géographique protégée (IGP) et l’attachement au territoire pour différencier le Bœuf de Chalosse des autres viandes. «Beaucoup de races ont un label rouge, mais nous avons une double certification que nous voulons mettre en avant», insiste Fanny Bessouat. Ce nouveau positionnement vise non seulement les consommateurs, mais aussi les éleveurs pour les inciter à choisir cette production. «Nous disposons d’un label envié, imité, mais jamais égalé, reprend Nicolas Betbeder. Un produit dont la qualité est recherchée. Face aux contraintes et aux défis qui nous attendent, nous ne devons pas perdre notre envie de nous en sortir et de nous mettre en avant. Notre truc, c’est de nous faire remarquer et nous le faisons encore aujourd’hui en gardant un coup d’avance sur la communication.»

Cécile Agusti

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