Aller au contenu principal

Colza : l’interdiction des néonicotinoïdes coûte plus d’un demi-milliard par an

L’interdiction de l’utilisation des traitements de semences par des insecticides néonicotinoïdes, introduite en décembre 2013 par la Commission européenne a coûté directement 512 millions d’euros par an à la filière du colza, affirme un rapport présenté le 11 janvier.

file-L’interdiction de l’utilisation des traitements de semences par des insecticides néonicotinoïdes entraîne une perte de 4% des rendements de colza.
L’interdiction de l’utilisation des traitements de semences par des insecticides néonicotinoïdes entraîne une perte de 4% des rendements de colza.

Présenté le 11 janvier lors d’un événement organisé au Parlement européen par l’Association européenne de protection des cultures (ECPA), les organisations et coopératives agricoles de l’UE (COPA-Cogeca) et l’Association européenne des semences (ESA), le rapport du consultant HFFA chiffre les conséquences de l’interdiction à plus d’un demi-milliard d’euros de pertes par an.

Afin de répondre aux préoccupations pour la santé des abeilles, la Commission européenne a interdit l’utilisation des traitements de semences par des insecticides néonicotinoïdes en décembre 2013. Les trois organisations professionnelles demandent donc la levée des restrictions imposées aux trois principales molécules (clothianidine, imidaclopride et thiamethoxam).

Selon le rapport, l’interdiction a réduit les rendements de 4% en moyenne (- 912.000 tonnes) depuis 2013 et, dans le même temps, entraîné une augmentation de 0,73 du nombre d’applications de produits phytosanitaires en pulvérisation foliaire sur les cultures oléagineuses. Les pertes peuvent même être estimées à 880 millions d’euros par an si l’on considère la baisse d’activité pour le secteur de la transformation, ajoute l’étude.

L’Europe réexaminera sa décision

Le lendemain, Greenpeace a présenté une étude menée par des scientifiques de l’Université du Sussex qui confirme le risque des néonicotinoïdes pour les abeilles, les papillons et les insectes aquatiques. De plus, cette analyse montre que d’autres plantes non ciblées absorbent ces pesticides, qui se retrouvent dans le pollen, le nectar, le feuillage. L’ONG demande donc d’étendre les restrictions y compris aux plantes récoltées avant leur floraison.

L’Autorité européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA) est en train de réexaminer les données scientifiques les plus récentes sur la sécurité des néonicotinoïdes. Son rapport initialement attendu pour le mois de janvier devrait finalement être publié à l’automne. C’est sur cette base que la Commission européenne proposera d’ajuster, s’il y a lieu, ses restrictions.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Quand la solidarité contre le cancer se pare de rose

Octobre Rose, la grande campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein, mobilise hôpitaux, associations,…

Daniel Peyraube président de Maïsadour et Jean-Michel Schaeffer, président de l'itami signent un accord de partenariat entre les deux structures
Bien-être animal et biosécurité: l’Itavi et Maïsadour signent un partenariat

L’institut technique et le groupe coopératif s’engagent sur un programme de formation des techniciens et éleveurs  en…

 Laurent Goïty au cœur de ses vignes dans les collines du Pays basque
Vendanges 2025 : qualité et quantité ne vont pas de pair

Dans l’Irouléguy au Pays basque, Laurent Goïty a terminé les vendanges. À l’image des autres appellations du Sud-Ouest, les…

Le ban des vendanges est ouvert en Madiran et Pacherenc

Suite à l’autorisation administrative des trois préfets de l’appellation, la traditionnelle cérémonie du ban des vendanges s’…

Stand de producteur fermier avec des fromages de brebis
Hera deu Hromatge à Laruns, la fête des sens et le sens de la fête

Il y avait du monde à Laruns, malgré un temps incertain. Pour célébrer le fromage, mais aussi le savoir-faire et la vitalité…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon