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La transition totale au biogaz d’ici 2050 sera difficile à réaliser

Alors que la région Nouvelle-Aquitaine planche sur un objectif de 100% gaz vert à l’horizon 2050, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) juge cette ambition difficilement réalisable et tend plutôt vers une transition effective à 85%.

  

L’État a fait réaliser différents travaux prévisionnels qui permettent de fixer des caps, des feuilles de route à suivre en termes de production d’énergie renouvelable. Et le biogaz, en tant qu’énergie renouvelable, à des objectifs à atteindre dans le moyen et long terme.

Opérateur de l’État dans le domaine de la transition écologique, l’Ademe fait donc en sorte d’accompagner au mieux ces projets sur les territoires et de respecter ces feuilles de route. Mais avoir l’équivalent de la consommation de gaz du territoire néo-aquitain qui soit couvert par une production de bio-méthane est un objectif qui semble difficilement réalisable pour l’Ademe. Toutefois, l’Agence espère y arriver mais compte plus parvenir à 85% de couverture au biogaz.

Cela s’explique selon Guillaume Dufil, ingénieur en agriculture et en méthanisation pour l’Ademe, par le fait que cette transition doit prendre en compte une analyse multifactorielle, avec un territoire dépendant de l’importation de gaz d’origine étrangère, un contexte actuel compliqué, notamment avec la situation en Ukraine.

De plus les priorités en matières écologiques peuvent aussi varier en fonction des politiques publiques adoptées, qui permettront d’accélérer ou non la production de gaz sur le territoire.

Promouvoir la filière

Au travers de l’information mais aussi d’aides financières, l’Ademe compte bien apporter une visibilité au domaine de la méthanisation. Cela passe par l’accompagnement technique dans la définition des projets via les prestations intellectuelles d’aide à la décision, C’est-à-dire les études réalisées en amont.

L’Ademe a par ailleurs la possibilité d’accompagner le coût de ces prestations au travers de subventions qui peuvent représenter pour les exploitants des sommes importantes. Elle apporte ce financement dès lors que les études sont réalisées par des prestataires neutres et indépendants par rapport à l’objectif initial. Jusqu’à présent, selon Guillaume Dufil, les aides étaient suffisantes pour faire émerger de nouveaux projets. «La dynamique de réalisation de projet le démontre», assure-t-il.

Cependant, le premier mécanisme de soutien n’est pas les subventions, mais plus une obligation pour les acquéreurs de racheter le bio-méthane qui est injecté dans les réseaux et «ça, ce sont les citoyens qui les paient indirectement au travers de taxes.» Taxes, qui permettent le financement des opérations d’énergies renouvelables comme le photovoltaïque, l’éolien, mais aussi le biogaz.

Amandine Dufau

Au sommaire de notre dossier Méthanisation

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