Les céréaliers, pas des boucs émissaires de grandes cultures de la FNSEA, s'est tenu à Evreux les 23 et 24 janvier derniers.
Le congrès annuel d'Orama, syndicat des producteurs L'occasion pour les producteurs de grains de rappeler qu'ils n'étaient pas la cause principale des difficultés rencontrées aujourd'hui par les éleveurs.
Le plus souvent, ce qui déclenche l'arrêt d'un élevage, ce sont les contraintes réglementaires, plutôt que les problèmes économiques », a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA, le 24 janvier à Evreux lors du Sommet du végétal. Il reconnaissait cependant que « la volatilité des cours des matières premières posait des problèmes à l'élevage lorsqu'elle était excessive ». Selon lui, la PAC n'est pas la seule réponse à la volatilité, et l'idée de mettre en place un droit à paiement unique (DPU) unifié à l'hectare ne règlerait pas le problème. Faisant référence à l'organisation inter-filière des agriculteurs, Xavier Beulin a insisté sur le fait que le fonds de modernisation céréaliers-éleveurs devait être mené à son terme. « On ne veut pas d'une taxe, et il y a des limites aux volontariats, il faut trouver un dispositif », a déclaré Xavier Beulin. Mais ce fonds est assorti de deux demandes.
Le président de la FNSEA a ainsi demandé au ministre de l'Agriculture, présent à Evreux, « que l'on accepte dans ce pays qu'il y ait des correspondances sur les prix des produits animaux lorsque les cours des matières premières agricoles sont en hausse ». Xavier Beulin réclame que les dispositifs de négociations existants, pour ajuster les prix avec la grande distribution, soient utilisés. Citant le rapport de l'Observatoire des prix et des marges, il a souligné que, « sur 100 euros d'achat alimentaire, seuls 7,80 euros reviennent à l'agriculture ».
Il y a là matière, selon lui, à s'interroger sur le retour aux agriculteurs. Deuxième condition au bon fonctionnement du fonds, « la coresponsabilité inter-filières, et des filières avec les pouvoirs publics ». Il faut aussi, selon lui, éviter les distorsions de concurrence entre les pays européens, notamment dans les négociations pour la future PAC sur les questions de convergence et de recouplage des aides ou du verdissement. Le président de la FNSEA souhaite enfin que l'on fasse confiance aux agriculteurs quant à leur savoir-faire, notamment en agriculture de précision, qu'ils soient mieux représentés dans les comités de gestion de la qualité des eaux et qu'une place soit faite à l'innovation en France. Polémique sur la prime aux cinquante premiers hectares
« Je vous laisse imaginer si, en France, seuls les cinquante premiers hectares étaient primés et zéro au-delà du 51e. On me dira, vous n'avez rien compris, ce n'est pas zéro, il y a la part du verdissement, 87 €/ha », a déclaré Philippe Pinta, président d'Orama. Ce à quoi le ministre de l'Agriculture a répondu : « Ce qui va se passer avec les écarts entre régions, c'est que l'on va trouver des solutions adaptées pour que les aides à l'hectare permettent de maintenir les exploitations en polyculture élevage. [] D'où ma proposition de primer les 50 premiers hectares, puis de faire de la dégressivité pour les aides sur les hectares suivants, mais il n'est pas question qu'il n'y ait plus d'aides après 50 hectares ». Par ailleurs, Stéphane Le Foll a indiqué qu'il soutiendrait au niveau européen la position française selon laquelle la convergence des aides ne pourrait être réalisée avant 2020. Le ministre a ensuite déclaré que « la France respectera la proposition de la Commission européenne sur le verdissement ». Celle-ci consiste à conditionner 30 % des aides PAC à des mesures telles que le maintien des prairies permanentes ou à la mise en place de 7 % de surfaces d'intérêt écologique sur les exploitations. Pour Stéphane Le Foll, « si on n'acceptait pas ces conditions, on irait vers encore plus de distorsions de concurrence sur l'application des règles européennes. On a défendu ce cadre pour ne pas renationaliser les règles environnementales et qu'elles soient cohérentes au niveau européen, un bon moyen d'entamer les discussions ». Enfin, concernant l'agroécologie, le ministre a déclaré chercher des pionniers, aussi chez les céréaliers, pour repérer et fédérer les alliés de l'agroécologie. « Les rotations de cultures ou les cultures intercalaires sont aussi un moyen de produire plus ».
Il y a là matière, selon lui, à s'interroger sur le retour aux agriculteurs. Deuxième condition au bon fonctionnement du fonds, « la coresponsabilité inter-filières, et des filières avec les pouvoirs publics ». Il faut aussi, selon lui, éviter les distorsions de concurrence entre les pays européens, notamment dans les négociations pour la future PAC sur les questions de convergence et de recouplage des aides ou du verdissement. Le président de la FNSEA souhaite enfin que l'on fasse confiance aux agriculteurs quant à leur savoir-faire, notamment en agriculture de précision, qu'ils soient mieux représentés dans les comités de gestion de la qualité des eaux et qu'une place soit faite à l'innovation en France. Polémique sur la prime aux cinquante premiers hectares
« Je vous laisse imaginer si, en France, seuls les cinquante premiers hectares étaient primés et zéro au-delà du 51e. On me dira, vous n'avez rien compris, ce n'est pas zéro, il y a la part du verdissement, 87 €/ha », a déclaré Philippe Pinta, président d'Orama. Ce à quoi le ministre de l'Agriculture a répondu : « Ce qui va se passer avec les écarts entre régions, c'est que l'on va trouver des solutions adaptées pour que les aides à l'hectare permettent de maintenir les exploitations en polyculture élevage. [] D'où ma proposition de primer les 50 premiers hectares, puis de faire de la dégressivité pour les aides sur les hectares suivants, mais il n'est pas question qu'il n'y ait plus d'aides après 50 hectares ». Par ailleurs, Stéphane Le Foll a indiqué qu'il soutiendrait au niveau européen la position française selon laquelle la convergence des aides ne pourrait être réalisée avant 2020. Le ministre a ensuite déclaré que « la France respectera la proposition de la Commission européenne sur le verdissement ». Celle-ci consiste à conditionner 30 % des aides PAC à des mesures telles que le maintien des prairies permanentes ou à la mise en place de 7 % de surfaces d'intérêt écologique sur les exploitations. Pour Stéphane Le Foll, « si on n'acceptait pas ces conditions, on irait vers encore plus de distorsions de concurrence sur l'application des règles européennes. On a défendu ce cadre pour ne pas renationaliser les règles environnementales et qu'elles soient cohérentes au niveau européen, un bon moyen d'entamer les discussions ». Enfin, concernant l'agroécologie, le ministre a déclaré chercher des pionniers, aussi chez les céréaliers, pour repérer et fédérer les alliés de l'agroécologie. « Les rotations de cultures ou les cultures intercalaires sont aussi un moyen de produire plus ».