Aller au contenu principal

Influenza aviaire : quelles sont les conséquences du passage en risque “modéré” ?

Vendredi dernier, le ministère de l’Agriculture a annoncé, dans un communiqué, le relèvement du niveau de risque en France vis-à-vis de l’influenza aviaire à “modéré”, suite à la confirmation, la veille par l’Anses, d’un cas détecté chez un particulier doté d’une basse-cour multi-espèces dans les Ardennes. Dans la foulée, les mesures de prévention prévues ont été mises en place. Conséquence dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.

file-L’augmentation de la dynamique d’infection dans le couloir de migration venant du nord-ouest de l’Europe justifie la mise en place de mesures pour anticiper l’arrivée d’oiseaux migrateurs.
Sur les 91 cas en élevage en France au 30 novembre, 37 sont situés dans cette zone à cheval entre la Vendée et les Deux-Sèvres.

La détection de ce cas d’influenza aviaire dans le nord de la France intervient après plusieurs dizaines d’autres observés en Europe sur l’avifaune dans le courant de l’été. Trois foyers ont aussi été déclarés début septembre en Belgique sur des oiseaux captifs (chez un négociant en oiseaux d’ornement et chez un particulier), et au Luxembourg (chez un particulier en lien avec le négociant belge).

Pour l’Hexagone, cette première alerte et l’élévation du niveau de risque interviennent avec six semaines d’avance par rapport à l’année dernière. Pour mémoire, le passage en risque “modéré” avait été décrété le 23 octobre 2020.

Le cas détecté en fin de semaine dernière dans les Ardennes «ne remet pas en cause le statut recouvré par la France le 2 septembre de pays indemne d’influenza», souligne le ministère de l’Agriculture. Cependant, l’augmentation de la dynamique d’infection dans le couloir de migration Nord-Ouest Europe justifie l’élévation du niveau de risque et les mesures de prévention prévues par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016 dans tout le territoire métropolitain.

Zones de migration

En pratique, ce relèvement induit la mise en place de mesures pour anticiper l’arrivée des oiseaux migrateurs. La principale d’entre elles concerne les zones à risques particuliers (ZRP). Dans les communes situées dans ces territoires, abritant notamment des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs, la mise à l’abri des volailles (claustration ou mise sous filets), en élevage commercial comme en basse-cour, devient obligatoire.

Cent vingt-cinq communes dans les Landes et neuf dans les Pyrénées-Atlantiques sont concernées. Elles se situent sur une frange sud-est des Landes et les zones limitrophes des Pyrénées-Atlantiques, ainsi que dans le secteur des étangs et marais du littoral sud landais (marais d’Orx notamment), puis à l’extrême nord-ouest des Landes.

Dans ces zones à risques particuliers, d’autres mesures s’ajoutent, telles que l’interdiction des rassemblements d’oiseaux, l’interdiction des transports et lâchers de gibiers à plume ou encore l’interdiction d’utilisation d’appelants pour la chasse au gibier d’eau.

Les arrêtés attendus

Un renforcement des mesures de biosécurité est également prévu sur tout le territoire national. Il repose notamment sur la surveillance clinique quotidienne dans les élevages commerciaux ; le délai de prélèvements des palmipèdes avant transfert en gavage (étude Gène M) ramené à 10 jours maximum ; le bâchage des camions transportant des palmipèdes âgés de plus de trois jours ; l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée en France ; la vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

C’est dans ce contexte de vigilance accrue que doivent paraître les nouveaux arrêtés ministériels, issus des travaux de la feuille de route de la filière palmipèdes. Le 8 juillet dernier, Julien Denormandie avait annoncé les contours de ces mesures pour éviter une quatrième épizootie, qui seront traduites au travers d’une nouvelle réglementation. Les arrêtés vont détailler notamment les conditions de mise à l’abri des volailles selon l’espèce, la zone, le type de production et le niveau de risque, avec des territoires présentant des risques de diffusion, ainsi que les obligations en matière de déclaration des mises en place.

Fabien Brèthes

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Une exposition qui célèbre les agricultrices

En cette journée internationale des droits des femmes, l'Anefa des Pyrénées-Atlantiques, avec le soutien de la FDSEA 64, a…

Michel Casabonne : « Veut-on toujours de la production laitière dans le Sud-Ouest ? »

Entre MHE, contractualisation et perspectives, le président de la section lait de la FDSEA revient sur l’actualité chargée de…

Nouveau bureau et même ambitions pour les JA 64

Renouvelant leur bureau, les JA entendent poursuivre leur mission : défendre, promouvoir et animer leur territoire tout en…

Dans les allées du Salon, Alain Rousset dévoile la politique agricole de la Région

Le président de Nouvelle-Aquitaine était mercredi au Salon pour la journée régionale. En marge de cette rencontre, l’élu a…

Entre passion et innovation, le salon de Paris reste le reflet d’une agriculture d’excellence

Prises de conscience, actualité, promotion… Le Salon de l’agriculture — qui ferme ses portes ce dimanche — s’est encore révélé…

Les irrigants pointent du doigt la gestion des retenues d’eau

Le Groupement des irrigants, la FDSEA et les JA dénoncent la hausse des tarifs et la répartition des coûts de gestion.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon