La 640 : cage lando-pyrénéenne
Une journée portes ouvertes consacrée aux logements collectifs en gavage s'est déroulée ce jeudi 20 septembre à Lay-Lamidou, chez Joël Sarthoulou, éleveur équipé des cages conçues par Georges Laberdesque.
Georges Laberdesque, éleveur de canard à Lay-Lamidou dans les Pyrénées-Atlantiques, est né dans la peau d'un inventeur. Après avoir travaillé 17 ans dans l'industrie, il a rejoint son frère Claude pour s'installer en GAEC. Très impliqué dans le mouvement CUMA, il est féru de machinisme. Le passage au gavage en logements collectifs lui a donné l'opportunité d'allier ses compétences industrielles et agricoles.
Estimant que le type de cage proposée n'était pas adapté aux élevages spécialisés (800 places), il a travaillé sur un nouveau concept en collaboration avec Euralis et les Ets Sarres de Doazit (Landes). Chaque détail est soigneusement étudié : le nombre de canards par cage, la conception, la contention, la position de gavage, le comportement des canards, le temps de travail et le suivi des résultats de gavage. Au bout d'un an de recherches, les premiers prototypes voient le jour : on règle encore la hauteur des cages, on compare les résultats avec d'autres dispositifs existants. Le résultat final de ce long labeur a été présenté, hier jeudi 20 septembre, chez Joël Sarthoulou à Lay-Lamidou lors d'une journée portes ouvertes, organisée par la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. « Cages collectives 640 »
Une fois ces cages collectives validées, il fallait leur trouver un nom. L'association des deux numéros de départements (Pyrénées-Atlantiques et Landes) a donné cages collectives 640. « C'était une façon pour moi de remercier les Ets Sarres, qui ont procédé dans leurs ateliers à la fabrication des différents modules et aux nombreuses modifications », explique l'éleveur concepteur.
La cage 640, tout inox, dans laquelle sont placés quatre canards, présente plusieurs atouts : système de contention permettant une très bonne vision des canards et une facilité de palpage de jabot, hauteur sol-grille de 80 cm adaptée pour une personne mesurant aux alentours d'1,75 mètre. Elle permet d'avoir le dos et les épaules bien droites pendant le gavage. Les abreuvoirs extérieurs concilient nettoyage efficace et bon compromis « abreuvement/ventilation » lors des fortes chaleurs. Le décochement de la cage permet un passage en continu du bras de gavage améliorant ainsi le confort du gaveur et la ventilation sur les canards et la fermeture par càble inox permettant une souplesse de fonctionnement évitant ainsi l'usure mais aussi le stress et les blessures pour les canards. « En 3 ans, je ne déplore aucun canard mort, ni même blessé pendant la contention », assure Georges Laberdesque. Enfin, le montage ne nécessite qu'un boulon et un écrou par place, un seul moteur ou treuil mécanique par ligne et les pieds, situés tous les 1,66 mètre, facilitent le nettoyage des fosses et racleurs. Depuis la mise en place de ces cages, 35 bandes de gavage ont pu être analysées par Euralis donnant des « résultats intéressants tant en terme de poids de foie que de mortalité, comparables aux cages individuelles » explique M. Laberdesque, lequel note qu'en deux ans, « la mortalité moyenne n'est que de 1 % et l'objectif du poids du foie a été atteint ». La fabrication industrielle de ces cages sera assurée par une entreprise française basée en Vendée dès ce mois d'octobre. Fabrice Borowczyk
Estimant que le type de cage proposée n'était pas adapté aux élevages spécialisés (800 places), il a travaillé sur un nouveau concept en collaboration avec Euralis et les Ets Sarres de Doazit (Landes). Chaque détail est soigneusement étudié : le nombre de canards par cage, la conception, la contention, la position de gavage, le comportement des canards, le temps de travail et le suivi des résultats de gavage. Au bout d'un an de recherches, les premiers prototypes voient le jour : on règle encore la hauteur des cages, on compare les résultats avec d'autres dispositifs existants. Le résultat final de ce long labeur a été présenté, hier jeudi 20 septembre, chez Joël Sarthoulou à Lay-Lamidou lors d'une journée portes ouvertes, organisée par la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. « Cages collectives 640 »
Une fois ces cages collectives validées, il fallait leur trouver un nom. L'association des deux numéros de départements (Pyrénées-Atlantiques et Landes) a donné cages collectives 640. « C'était une façon pour moi de remercier les Ets Sarres, qui ont procédé dans leurs ateliers à la fabrication des différents modules et aux nombreuses modifications », explique l'éleveur concepteur.
La cage 640, tout inox, dans laquelle sont placés quatre canards, présente plusieurs atouts : système de contention permettant une très bonne vision des canards et une facilité de palpage de jabot, hauteur sol-grille de 80 cm adaptée pour une personne mesurant aux alentours d'1,75 mètre. Elle permet d'avoir le dos et les épaules bien droites pendant le gavage. Les abreuvoirs extérieurs concilient nettoyage efficace et bon compromis « abreuvement/ventilation » lors des fortes chaleurs. Le décochement de la cage permet un passage en continu du bras de gavage améliorant ainsi le confort du gaveur et la ventilation sur les canards et la fermeture par càble inox permettant une souplesse de fonctionnement évitant ainsi l'usure mais aussi le stress et les blessures pour les canards. « En 3 ans, je ne déplore aucun canard mort, ni même blessé pendant la contention », assure Georges Laberdesque. Enfin, le montage ne nécessite qu'un boulon et un écrou par place, un seul moteur ou treuil mécanique par ligne et les pieds, situés tous les 1,66 mètre, facilitent le nettoyage des fosses et racleurs. Depuis la mise en place de ces cages, 35 bandes de gavage ont pu être analysées par Euralis donnant des « résultats intéressants tant en terme de poids de foie que de mortalité, comparables aux cages individuelles » explique M. Laberdesque, lequel note qu'en deux ans, « la mortalité moyenne n'est que de 1 % et l'objectif du poids du foie a été atteint ». La fabrication industrielle de ces cages sera assurée par une entreprise française basée en Vendée dès ce mois d'octobre. Fabrice Borowczyk