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Tradition
Après deux années Covid, la course landaise reprend du poil de la bête

La course landaise connait un net regain d’intérêt et les gradins n’ont jamais été aussi garnis à l’heure du paseo.

La course landaise vit une saison remarquable avec un net regain d’engouement populaire. De quoi motiver encore plus ses responsables à davantage communiquer pour élever encore plus sa notoriété
© Le Sillon.info. G. Delahaye

Aux trois quarts d’une saison commencée en avril et courant jusqu’au championnat de France le 2 octobre à Nogaro, la course landaise vit une saison remarquable avec un net regain d’engouement populaire. «Nous avons lancé cette nouvelle communication pour toucher un public plus large, qu’il soit autochtone, néohabitants, visiteurs et surtout cibler la jeunesse», précise le président de la fédération française Patrice Larrosa.

L’objectif de la fédération de la course landaise est clair : associer authenticité et modernité, en montrant que cette pratique n’est pas un folklore mais un vrai sport. «Un sport extrême à connotation artistique, vecteur de lien social et qui fait partie de l’ADN culturel de la Gascogne», poursuit le président. Cette volonté s’est traduite par la création d’un nouveau logo et d’une signature (l’adrénaline gasconne).

Au-delà du lancement de l’émission hebdomadaire “Adrénaline Gasconne” et de la retransmission en direct des grands évènements sur TVLandes.fr et les réseaux sociaux, les communicants ont ciblé le terrain local en créant une bande-annonce filmée envoyée aux professionnels du tourisme, aux clubs, aux partenaires.

Adrénaline Gasconne

«Dans le Gers et les Hautes-Pyrénées, vingt communes ont adhéré à la mise en place d’un circuit de visites guidées de leurs arènes et quatorze cités coursayres ont répondu favorablement à une proposition de signalétiques aux entrées de village et aux panneaux informatifs des arènes», se félicite Francis Poustis, en charge du pôle communication. Des actions qui devraient être étendues aux autres départements accueillant des courses landaises.

Dans le large échantillon de ces nouvelles initiatives, les bénévoles assurent leur part en développant un réseau d’ambassadeurs chargés de faire découvrir et expliquer la course landaise aux néophytes. Et pour le public des campings, des stations balnéaires, des centres de loisirs, des parkings d’hypermarchés, c’est l’ancien grand champion de France Didier Goeytes qui s’en charge.

Un sport extrême et artistique

«La course landaise se porte très bien en dépit des épisodes caniculaires de l’été. Le nombre de courses est supérieur à celui de 2019, référence avant Covid, et les spectateurs sont partout très nombreux notamment lors des concours» précise Patrice Larrosa qui «ressent le plaisir de se retrouver dans la magnifique ambiance des arènes avec cet enthousiasme collectif qui se transmet aux acteurs de la piste pour de beaux et bons spectacles.»

Il s’inquiète par contre des multiples blessures, souvent de longue durée, qui affectent toutes les cuadrillas. Un élément marquant de cette saison 2022, multifactoriel, conséquent peut-être du manque de compétitions des deux précédentes années qui a pénalisé les hommes et bénéficié aux vaches bien enrobées en muscles qui se montrent particulièrement combattantes dans les défis. «L’infirmerie rappelle si besoin, que notre sport extrême reste extrêmement dangereux ; le bétail ne fait ni cadeau ni concession à ceux qui osent l’affronter.»

Après le championnat des vaches sans corde dans les arènes de Vieux-Boucau jeudi 25 août dans le fil de l’opération de communication de la FDSEA et des JA Poulet à la plage, les prochains rendez-vous fédéraux offrent deux évènements majeurs. «À Vieux-Boucau, c’est vraiment l’interface entre touristes et gens du milieu coursayre. C’est l’occasion de montrer les valeurs de courage, de talent, de qualité sportive des hommes et d’exposer notre tauromachie avec des questions centrales et récurrentes des touristes peu avertis sur le bien-être animal», indique le président de la FFCL. Le dimanche 18 septembre à 16h00, le champion des jeunes écarteurs et sauteurs se révélera dans «La Mecque de la course landaise». Cette journée organisée dans les arènes couvertes de Pomarez sera entièrement consacrée à la jeunesse avec des animations en continu dès 9h00. Et le 2 octobre les coursayres se donnent rendez-vous à Nogaro pour le championnat de France.

Gilbert Delahaye

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