Blonde d'Aquitaine : incontournable site de Casteljaloux
La station de qualification raciale «Â Blonde génétique », de Casteljaloux, a vingt ans. Au sein de cette structure sont réunis les jeunes taureaux les plus prometteurs de la race. Les meilleurs d'entre eux sont retenus par l'organisme de sélection Midatest, afin d'approvisionner le programme génétique collectif. Les autres, dotés, eux aussi, d'un potentiel très intéressant, sont commercialisés dans le cadre de ventes aux enchères.
Imaginée en 1990, la structure a rapidement trouvé sa place au sein du dispositif d'amélioration génétique de la Blonde d'Aquitaine. « À l'époque, la race était la seule qui ne disposait pas de station de ce type », relate l'actuel directeur Jérôme Nègre. Avant sa création, Midatest assurait lui-même l'achat et le testage d'une cinquantaine de veaux chaque année.
Première vente en 1991
En 1991, le premier recrutement d'un lot d'animaux et la première vente sont réalisés par l'UPRA Blonde. Ce sera un échec. « Il est alors décidé de confier la gestion de la station à une personne qui ne s'occupe que de çà », témoigne M. Nègre. Ce sera Jean Blanc, éleveur et passionné de génétique. Son travail sera intimement lié au développement de la station raciale.
En 1992, Midatest s'engage à recruter les jeunes taureaux destinés au testage par le biais de la structure. La construction de bàtiments spécifiques pour l'élevage des différents lots de veaux est donc entreprise. Ces équipements sont encore en place actuellement (amphithéàtre, stabulations).
À l'heure actuelle, 250 veaux par an passent par la station d'évaluation. L'alimentation est assurée par le personnel de la station voisine de Midatest, dévolue au testage des femelles et à l'insémination artificielle. Durant leur passage, les veaux font l'objet d'une évaluation précise (croissances, pointages) et une commission d'éleveurs leur attribue une qualification, avant leur mise aux enchères. Quatre ventes sont organisées chaque année.
À l'heure de la génomique
À l'heure où la sélection bovine rencontre de profondes évolutions, la station constitue toujours un maillon indispensable du schéma d'amélioration génétique. « Même si l'on peut légitimement se poser la question du désengagement des pouvoirs publics, nous n'avons aucun doute sur l'intérêt de notre structure la génomique va être un outil complémentaire, mais ne va pas totalement remplacer notre travail », signale Jérôme Nègre. Malgré la crise que rencontre la filière allaitante, la réussite des dernières ventes démontre l'intérêt que portent les éleveurs à la station raciale.
Fabien Brèthes