Christian Pèes, président des coop d'Europe
Agriculteur dans les Pyrénées-Atlantiques et président du groupe Euralis, Christian Pèes vient d'être élu président de la confédération générale de la coopération agricole (Cogeca).
Le nouveau porte-parole des coopératives européennes est éleveur de porcs et producteur de grandes cultures sur une trentaine d'hectares (mais, soja et chanvre) à Athos-Aspis, dans le canton de Sauveterre-de-Béarn. Il était déjà membre du bureau de la Cogeca : avec quelques mois d'avance sur le calendrier, il succède à l'Italien Paolo Bruni, président en exercice qui a démissionné de ses fonctions en juillet dernier. La Cogeca est le partenaire direct du COPA (comité des organisations professionnelles agricoles), qui avait été créé dès 1958. En 1962, les deux composantes fusionnaient pour donner l'actuel COPA-Cogeca.
Coop de France au niveau européen
Gerd Sonnleitner, le patron du syndicat agricole allemand Deutscher Bauernverband (DBV), préside aujourd'hui le COPA-Cogeca. Chacune des deux entités conserve toutefois ses prérogatives et ses domaines de prédilection. « Le staff est commun », explique Christian Pèes, mais si la COPA représente des exploitants, « la Cogeca représente des entreprises ». C'est en fait « le Coop de France au niveau européen », résume l'agriculteur béarnais. Elle représente ainsi les intérêts spécifiques de plus de 40.000 coopératives agricoles de l'UE (lire également zoom ci-dessous). « Je m'engage à tout mettre en oeuvre pour poursuivre l'excellent travail réalisé lors du mandat de la précédente présidence », assure le nouveau président, qui met la politique agricole commune au rang de priorité des priorités. À l'heure où se profile l'ultime finale des négociations sur la réforme de la PAC, la Cogeca entend en effet réaffirmer le rôle essentiel et spécifique des coopératives agricoles. « Des coopératives fortes sont en effet une condition préalable non seulement pour l'amélioration du fonctionnement de la chaîne alimentaire, mais également pour la défense des intérêts économiques des agriculteurs européens, qui luttent pour obtenir une part équitable de la valeur créée au sein de la chaîne alimentaire ». Face aux nouveaux enjeux tels que le verdissement, il importe de donner aux agriculteurs les moyens de rester compétitifs, insiste Christian Pèes, « sinon les industries de transformation, pourvoyeuses de milliers d'emplois que nous représentons risquent l'effondrement ». Son organisation est ainsi très attentive à la question « de la gestion de la volatilité des marchés » et de l'organisation de la production. « Nous sommes déjà une organisation de producteurs », fait remarquer Christian Pèes qui appelle sur ce point particulier à « éviter des doublonnages ». Autant d'arguments que le nouveau président de la Cogeca allait redire cette semaine à Bruxelles au commissaire à l'agriculture et au développement rural, Dacian Ciolos, puis au président de la commission agricole du Parlement européen, Paolo de Castro, avant de participer au tout début octobre à Budapest au congrès des agriculteurs européens. Guy Mimbielle 40 000 coopérativesLa Cogeca représente les intérêts de plus de 40.000 coopératives agricoles, employant 660.000 salariés pour un chiffre d'affaires global annuel de 300 milliards d'euros.
Elle compte 35 membres des États de l'UE, quatre membres affiliés et 36 organisations partenaires qui incluent des représentants de pays tels que l'Islande, la Norvège, la Suisse et la Turquie.
Aux côtés de Christian Pèes, l'Espagnol Eduardo Baamonde et le Slovène Peter Wrisk restent vice-présidents. Le Suédois Thomas Magnusson et l'Espagnole Antonia Maria Figueiredo ont également été élus à la vice-présidence Rappelons que Christian Pèes est aussi l'un des membres fondateurs du mouvement pour une organisation mondiale de l'agriculture (Momagri).
Gerd Sonnleitner, le patron du syndicat agricole allemand Deutscher Bauernverband (DBV), préside aujourd'hui le COPA-Cogeca. Chacune des deux entités conserve toutefois ses prérogatives et ses domaines de prédilection. « Le staff est commun », explique Christian Pèes, mais si la COPA représente des exploitants, « la Cogeca représente des entreprises ». C'est en fait « le Coop de France au niveau européen », résume l'agriculteur béarnais. Elle représente ainsi les intérêts spécifiques de plus de 40.000 coopératives agricoles de l'UE (lire également zoom ci-dessous). « Je m'engage à tout mettre en oeuvre pour poursuivre l'excellent travail réalisé lors du mandat de la précédente présidence », assure le nouveau président, qui met la politique agricole commune au rang de priorité des priorités. À l'heure où se profile l'ultime finale des négociations sur la réforme de la PAC, la Cogeca entend en effet réaffirmer le rôle essentiel et spécifique des coopératives agricoles. « Des coopératives fortes sont en effet une condition préalable non seulement pour l'amélioration du fonctionnement de la chaîne alimentaire, mais également pour la défense des intérêts économiques des agriculteurs européens, qui luttent pour obtenir une part équitable de la valeur créée au sein de la chaîne alimentaire ». Face aux nouveaux enjeux tels que le verdissement, il importe de donner aux agriculteurs les moyens de rester compétitifs, insiste Christian Pèes, « sinon les industries de transformation, pourvoyeuses de milliers d'emplois que nous représentons risquent l'effondrement ». Son organisation est ainsi très attentive à la question « de la gestion de la volatilité des marchés » et de l'organisation de la production. « Nous sommes déjà une organisation de producteurs », fait remarquer Christian Pèes qui appelle sur ce point particulier à « éviter des doublonnages ». Autant d'arguments que le nouveau président de la Cogeca allait redire cette semaine à Bruxelles au commissaire à l'agriculture et au développement rural, Dacian Ciolos, puis au président de la commission agricole du Parlement européen, Paolo de Castro, avant de participer au tout début octobre à Budapest au congrès des agriculteurs européens. Guy Mimbielle 40 000 coopérativesLa Cogeca représente les intérêts de plus de 40.000 coopératives agricoles, employant 660.000 salariés pour un chiffre d'affaires global annuel de 300 milliards d'euros.
Elle compte 35 membres des États de l'UE, quatre membres affiliés et 36 organisations partenaires qui incluent des représentants de pays tels que l'Islande, la Norvège, la Suisse et la Turquie.
Aux côtés de Christian Pèes, l'Espagnol Eduardo Baamonde et le Slovène Peter Wrisk restent vice-présidents. Le Suédois Thomas Magnusson et l'Espagnole Antonia Maria Figueiredo ont également été élus à la vice-présidence Rappelons que Christian Pèes est aussi l'un des membres fondateurs du mouvement pour une organisation mondiale de l'agriculture (Momagri).