Complicité franco-espagnole au salon Agromat de Salamanque
Les responsables professionnels de la région Aquitaine ont fait le déplacement au salon Agromat de Salamanque, afin de promouvoir les produits régionaux et la génétique bovine du Sud-Ouest.
Sur la route qui mène de la France au Portugal, la ville de Salamanque surgit de manière impromptue. À la frontière entre les étendues céréalières du nord et les encinas typiques du sud, la cité semble avoir été posée là par hasard. Capitale d'une importante région d'élevage, la ville accueille chaque mois de septembre le principal salon d'élevage bovin d'Espagne. Il regroupe plus de mille animaux sur 18 000 mètres carrés de surfaces d'exposition.
Depuis plusieurs années, le salon bordelais, Aquitanima, a noué d'étroites relations avec son homologue ibérique. Progressivement, les responsables agricoles de la région Aquitaine s'attachent à développer cette collaboration. L'objectif : promouvoir les produits régionaux ainsi que les races bovines locales, la Blonde d'Aquitaine et la Bazadaise.
Lors de la dernière édition du salon Agromat, qui s'est déroulée du 7 au 10 septembre, une importante délégation aquitaine s'est rendue à Salamanque. Dominique Graciet, président de la chambre régionale d'agriculture, Jean Pierre Raynaud, vice président de la région Aquitaine, ainsi que des représentants de l'Association aquitaine de promotion agroalimentaire (APRA) et du salon Aquitanima avaient fait le déplacement. Une vision commune
« Tout a commencé il y a environ cinq ans, se souvient Pierre Lesparre, commissaire adjoint du salon Aquitanima. Au début, il s'agissait d'un partenariat de communication entre nos salons. Peu à peu, les relations se sont renforcées, avec par exemple la présence d'un stand des filières agroalimentaires d'Aquitaine dans le hall central du salon de Salamanque. Cette année, les choses ont pris une ampleur supplémentaire ». En effet, pour la première fois, un stand commun a réuni la plupart des acteurs opérationnels de la génétique bovine du Sud-Ouest de la France.
L'organisme de sélection (OS) de la race Blonde et l'entreprise de sélection Midatest ont accompagné l'Union génisses des Pyrénées, présente de longue date sur cet événement. « Ce n'est pas uniquement une visite de courtoisie, commente Philippe Basta, président de l'OS Blonde d'Aquitaine, le but est d'initier des échanges commerciaux, car il existe de réelles similitudes entre nos zones d'élevage ».
Située au nord est de la péninsule ibérique, la région de Castille-et-Léon abrite la majeure partie du cheptel allaitant espagnol. Cette région présente également une importante densité d'ateliers d'engraissement. Dans cette zone, caractérisée par des systèmes d'élevages similaires à ceux du Sud-Ouest de la France, la Blonde d'Aquitaine a de véritables arguments à faire valoir. D'autant que le potentiel semble bel et bien présent.
Gràce à ses formidables qualités bouchères, la Blonde d'Aquitaine est déjà intensément utilisée en croisement avec des races locales, comme par exemple la Morucha. Mais, il existe également un noyau croissant d'éleveurs en race pure. Le niveau du concours national, qui se déroulait à l'occasion du salon salmantin, dénote d'ailleurs la qualité du travail mené de l'autre côté des Pyrénées. Pour les responsables français de la race, la foire de Salamanque est donc le lieu idéal pour communiquer. « Si nous ne venons pas, d'autres viendront et nous n'aurons aucune chance d'investir un tel marché, justifie ainsi Philippe Basta. Nous profitons également de notre présence pour faire la promotion de la station raciale et nos techniciens ont pu nouer des contacts sérieux avec des opérateurs ou des éleveurs espagnols ».Tout au long de la manifestation, les échanges ont été chaleureux entre Aquitains et Ibériques. Caractères latins obligent. Au-delà , les professionnels des deux régions semblent partager une ambition commune pour l'élevage et la promotion des signes officiels de qualité. La prochaine étape de cette collaboration est déjà fixée pour le printemps prochain, au salon Aquitanima, qui se tiendra du 12 au 21 mai 2012. Fabien Brèthes Le troupeau ibériqueLa province de Salamanque forme l'une des plus importantes zones d'élevage de la péninsule ibérique et la communauté de Castille-et-Léon regroupe plus de 20 % du cheptel bovin espagnol. En outre, l'Espagne possède aujourd'hui le second troupeau de vaches allaitantes d'Europe, derrière la France. Toutefois, les effectifs bovins ont tendance à se stabiliser depuis le milieu des années 2000.
Depuis plusieurs années, le salon bordelais, Aquitanima, a noué d'étroites relations avec son homologue ibérique. Progressivement, les responsables agricoles de la région Aquitaine s'attachent à développer cette collaboration. L'objectif : promouvoir les produits régionaux ainsi que les races bovines locales, la Blonde d'Aquitaine et la Bazadaise.
Lors de la dernière édition du salon Agromat, qui s'est déroulée du 7 au 10 septembre, une importante délégation aquitaine s'est rendue à Salamanque. Dominique Graciet, président de la chambre régionale d'agriculture, Jean Pierre Raynaud, vice président de la région Aquitaine, ainsi que des représentants de l'Association aquitaine de promotion agroalimentaire (APRA) et du salon Aquitanima avaient fait le déplacement. Une vision commune
« Tout a commencé il y a environ cinq ans, se souvient Pierre Lesparre, commissaire adjoint du salon Aquitanima. Au début, il s'agissait d'un partenariat de communication entre nos salons. Peu à peu, les relations se sont renforcées, avec par exemple la présence d'un stand des filières agroalimentaires d'Aquitaine dans le hall central du salon de Salamanque. Cette année, les choses ont pris une ampleur supplémentaire ». En effet, pour la première fois, un stand commun a réuni la plupart des acteurs opérationnels de la génétique bovine du Sud-Ouest de la France.
L'organisme de sélection (OS) de la race Blonde et l'entreprise de sélection Midatest ont accompagné l'Union génisses des Pyrénées, présente de longue date sur cet événement. « Ce n'est pas uniquement une visite de courtoisie, commente Philippe Basta, président de l'OS Blonde d'Aquitaine, le but est d'initier des échanges commerciaux, car il existe de réelles similitudes entre nos zones d'élevage ».
Située au nord est de la péninsule ibérique, la région de Castille-et-Léon abrite la majeure partie du cheptel allaitant espagnol. Cette région présente également une importante densité d'ateliers d'engraissement. Dans cette zone, caractérisée par des systèmes d'élevages similaires à ceux du Sud-Ouest de la France, la Blonde d'Aquitaine a de véritables arguments à faire valoir. D'autant que le potentiel semble bel et bien présent.
Gràce à ses formidables qualités bouchères, la Blonde d'Aquitaine est déjà intensément utilisée en croisement avec des races locales, comme par exemple la Morucha. Mais, il existe également un noyau croissant d'éleveurs en race pure. Le niveau du concours national, qui se déroulait à l'occasion du salon salmantin, dénote d'ailleurs la qualité du travail mené de l'autre côté des Pyrénées. Pour les responsables français de la race, la foire de Salamanque est donc le lieu idéal pour communiquer. « Si nous ne venons pas, d'autres viendront et nous n'aurons aucune chance d'investir un tel marché, justifie ainsi Philippe Basta. Nous profitons également de notre présence pour faire la promotion de la station raciale et nos techniciens ont pu nouer des contacts sérieux avec des opérateurs ou des éleveurs espagnols ».Tout au long de la manifestation, les échanges ont été chaleureux entre Aquitains et Ibériques. Caractères latins obligent. Au-delà , les professionnels des deux régions semblent partager une ambition commune pour l'élevage et la promotion des signes officiels de qualité. La prochaine étape de cette collaboration est déjà fixée pour le printemps prochain, au salon Aquitanima, qui se tiendra du 12 au 21 mai 2012. Fabien Brèthes Le troupeau ibériqueLa province de Salamanque forme l'une des plus importantes zones d'élevage de la péninsule ibérique et la communauté de Castille-et-Léon regroupe plus de 20 % du cheptel bovin espagnol. En outre, l'Espagne possède aujourd'hui le second troupeau de vaches allaitantes d'Europe, derrière la France. Toutefois, les effectifs bovins ont tendance à se stabiliser depuis le milieu des années 2000.