Dans les Landes, les Marchés des producteurs de pays sont de retour
Après deux années marquées par les contraintes sanitaires, ces événements ont repris dans leur configuration normale, pour le plus grand plaisir des producteurs et des consommateurs.
Le 10 juin dernier, à Mont-de-Marsan, le premier Marché des producteurs de pays de la saison a réuni plus de 800 convives. Un beau succès qui réjouit Corinne Lacoste-Bayens, présidente de l’association Terroirs et Tourisme. «Après deux années particulières, cette reprise dans une configuration normale était très attendue, tant par les producteurs que par les consommateurs. On a d’ailleurs accueilli un peu plus de monde qu’avant les années Covid !»
Durant les étés 2020 et 2021, malgré les contraintes sanitaires, l’association a eu à cœur de maintenir le plus de marchés possible. «Il y a eu un gros travail avec la préfecture et la chambre d’agriculture pour garder un lien avec nos clients.» Au plus fort de la crise, c’est par l’intermédiaire de ventes à emporter que la tradition a été respectée.
Mais toute l’équipe de Terroirs et Tourisme est aujourd’hui très heureuse de retrouver une situation normale. Elle peut ainsi proposer un programme de 60 dates pour l’été 2022. «Retrouver un volume aussi important, ça fait du bien. Les communes sont extrêmement fidèles à notre événement. Toutes se sont positionnées très tôt pour l’accueillir à nouveau et contribuer ainsi au développement des circuits courts. Et au-delà des partenariats anciens, 7 nouvelles communes nous font l’honneur de nous accueillir cette année (Saint-Yaguen, Mées, Gastes, Uchacq-et-Parentis, Callen, Laluque et Saint-Pierre-du-Mont)».
Tout au long de l’été, ce sont une centaine de producteurs, quelques artisans de bouche et des boulangers qui se relaieront pour proposer leurs assiettes gourmandes dans tout le département. Afin d’offrir une diversité de plats, ils seront six à huit sur les plus petits marchés et jusqu’à une vingtaine dans les plus grands.
Appel aux producteurs
Mais cette année, conséquence directe de l’influenza aviaire, les producteurs de canard seront beaucoup moins nombreux. «C’est habituellement le produit phare de nos marchés. Celui que les consommateurs s’attendent à trouver. Pour pallier le manque, des producteurs de viande bovine et de veau nous ont rejoint afin de diversifier l’offre d’assiettes.» Corinne Lacoste-Bayens lance d’ailleurs un appel à tous les producteurs landais qui disposent de marchandise et souhaiteraient se développer dans les circuits courts. «On recrute ! Toutes productions confondues, nous serons très heureux d’accueillir de nouveaux adhérents.»
Il suffit de disposer d’une plancha et/ou d’une vitrine réfrigérée, d’une table avec tréteaux et d’un parasol de marché. «On fournit tout le reste des équipements ! Nous avons même mis en place des parrainages en interne pour permettre aux producteurs aguerris d’épauler les nouveaux.»
Même si la convivialité et le contact direct avec le client constituent l’ADN des Marchés de producteurs de pays, l’intérêt financier n’est pas négligeable pour les producteurs. «En tout cas, si j’en crois la fidélité des producteurs et leur volonté de participer à toujours plus de marchés», sourit Corinne Lacoste-Bayens. La participation aux marchés génère des retombées économiques immédiates. Mais la découverte des produits incite également les consommateurs à venir sur les exploitations. Et cela induit de nouveaux débouchés grâce à une activité économique directement sur la ferme.
Cécile Agusti