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De nouveaux signes de qualité pour l’Union des producteurs fermiers du Béarn

IGP Tomme des Pyrénées, label HVE, marque Fermiers du Béarn… L’Union des producteurs fermiers des Pyrénées-Atlantiques est plus que jamais engagée sur le front de la qualité.

file-«Les producteurs doivent s’emparer du nouveau label IGP Tomme des Pyrénées» martèle Pierre Larraillet.
«Les producteurs doivent s’emparer du nouveau label IGP Tomme des Pyrénées» martèle Pierre Larraillet.

«Avec les contaminations bactériennes des produits Buitoni, Kinder et Lactalis, l’actualité est venue nous rappeler ces derniers jours l’exigence de qualité à laquelle nous sommes obligés», a lâché Pierre Laraillet, président de l’UPF, en introduction à cette assemblée générale, à Oloron le 6 avril dernier. Avec le dispositif d’autocontrôles, la qualité sanitaire des produits fermiers fait intimement partie de l’ADN de l’association fondée en 1989.

L’Union des producteurs fermiers 64 poursuit sa croissance. Elle comptait 236 producteurs en 2019 et en accueille 294 aujourd’hui. Elle a dû conforter son équipe technique, avec l’embauche d’un coordinateur, Charles Madrid, et elle s’apprête à déménager le mois prochain son antenne d’Oloron pour pousser les murs d’un local devenu trop petit, ne serait-ce que pour stocker les équipements liés aux achats groupés.

Promotion fermière

L’UPF fédère des producteurs de produits laitiers, mais aussi de boissons, miel, viandes, fruits, plantes aromatiques. Ils se sont regroupés derrière la marque Fermiers du Béarn, la meilleure réponse qui soit pour répondre à la demande sociétale d’une alimentation locale et de qualité à l’échelle du Béarn, répondre aux appels d’offres en restauration collective. L’association sera présente en 2022 sur dix marchés fermiers, et donne rendez-vous au grand public pour ses évènements phares, à la foire d’Oloron dans quelques jours, à la Fête du fromage en Aspe fin juillet.

Après plus de 20 ans de combat, le conseil d’administration savoure la reconnaissance de l’IGP Tomme des Pyrénées pour la production fermière au lait cru. La page du fromage “croûte noire” se tourne définitivement, et les tommes de vaches, de chèvres ou mixtes fermières vont pouvoir bénéficier d’un logo officiel européen. «Les producteurs doivent s’emparer de ce nouveau label» martèle Pierre Larraillet.

Problème de parasites

Exigence de pâture, part d’herbe et de foin dans la ration issue de la zone de production, limitation des ensilages, ces obligations peuvent sembler accessibles aux fermiers des zones herbagères du piémont. Elles peuvent néanmoins poser des problèmes pour les producteurs qui utilisaient beaucoup de maïs, ou pour les chevriers confrontés aux problèmes de parasitisme.

Cette double problématique s’est retrouvée dans les témoignages de deux producteurs. Celui de Séverine Larrieu-Libarle qui a adhéré à la démarche. Elle est productrice à Saint-Pée d’Oloron, avec un troupeau de 40 vaches laitières au pâturage dès le mois de février (sur des sols d’alluvions portants). Un pas plus difficile à franchir pour Pierre Benardais (la Chèvrerie de Pierre), jeune éleveur HCF installé à Serres-Sainte-Marie (Artix) avec un troupeau de chèvres alpines. Il est confronté à la difficile gestion du parasitisme interne, qui plus est sur des sols séchants et peu poussant l’été.

La voie de la haute valeur environnementale

Autre défi pour l’association, la démarche HVE (haute valeur environnementale) et l’adhésion des producteurs au label environnemental. Avec 30 éleveurs engagés en 2021, et 30 autres en 2022, l’UPF aura dépassé ses objectifs, rappelle Pierre Laraillet, en se félicitant d’avoir engagé l’association dans cette voie, d’autant que la labellisation devrait être reconnue dans la prochaine politique agricole commune.

Pour Marie Beugnot, la dynamique référente HVE, la grande majorité des éleveurs accède sans difficulté au label. Sur fertilisation, usages de phytosanitaires, les quelques non-conformités relèvent le plus souvent de mauvaises habitudes héritées que de choix volontaires. Elle note aussi que les ventes de fumiers entre éleveurs et agriculteurs se sont rapidement organisées ces dernières années : une réponse intelligente au coût économique et environnemental des engrais.

Jean-Marc Arranz

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