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Festival des vaches grasses

La troisième édition de cet événement, organisé par l'Union bovine Adour-Garonne, se déroulera les 3 et 4 juillet prochains sur la place du foirail de Garris, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Le premier week-end de juillet a finalement été retenu par les organisateurs pour accueillir le troisième festival de la vache grasse organisé par l'Union bovine Adour-Garonne (UBAG) sur l'auguste foirail de Garris. Un rendez-vous destiné à  mettre en valeur un des produits phares du terroir, la filière bovine haut de gamme, et à  réunir le plus grand nombre d'opérateurs de cette activité.Séduire les bouchers « Cette année, nous avons encore mis plus l'accent sur le critère qualitatif », précise l'éleveur Michel Idiart, maire de Lasse et, par ailleurs, président du groupement bovin de Lur Berri et de la coopérative d'insémination Gen'Adour. Un homme occupé mais surtout un passionné d'élevage. « Pour ce faire, nous avons retenu moins de bêtes que par le passé (une centaine contre 120 l'an dernier). Le gros de la troupe allaitante sera fourni par la Blonde d'Aquitaine, environ 80, mais nous avons aussi retenu des Charolaises et des Limousines. En effet, le grand Sud-Ouest est également berceau de ces deux races, les Charolaises dans le Gers et les Limousines dans les Hautes-Pyrénées ».
Bien entendu, la profession bouchère est l'invitée de marque de ce rassemblement, appelée à  apprécier sur le terrain la qualité des bêtes dont la vente devrait se concrétiser sur place. Un concours mené dans les règles de l'art devra, le dimanche, départager les plus belles dans quatre catégories : génisses, vaches de 3 à  6 ans, puis de 7 à  10 et de 10 à  12. Pourquoi sérier ? « La différence, précise Michel Idiart, vient du fait que le rendement est supérieur chez les bêtes jeunes, inversement proportionnel à  l'àge des bovins. Notre race Blonde est particulièrement performante. Le poids moyen d'une carcasse est d'environ 530 kg, mais, l'an dernier, les deux championnes consacrées ont fait respectivement 650 et 670 kg. Vraiment énorme ! Quant au prix moyen, il a été de 5, 35 euros le kilo. L'engraissement des bêtes mené avec soin reste donc un bon moyen de valoriser le travail dans nos petites structures car le marché du maigre va mal ».
Voilà  donc précisés les deux objectifs majeurs de l'opération : d'une part, réunir un maximum d'opérateurs de cette filière très segmentée entre amont et aval. D'autre part, promouvoir l'engraissement et susciter de nouvelles vocations en montrant, in situ, l'excellence du travail de l'éleveur comme les capacités de la race. Avec ses 25 millions d'hectares de prairie, la France devrait être en mesure, gràce au savoir-faire de ses éleveurs, d'approvisionner le marché du pays et de contenir la menace brésilienne. Comment s'effectue le travail ? L'éleveur doit d'abord déclarer les sujets qu'il compte engraisser et, ensuite, attendre l'aval d'une commission d'agrément. Pour finir une bête, il faut plusieurs mois d'étable avec une ration journalière de 12 à  15 kg composée pour 60 % de mais et, pour le reste, de tourteaux de lin et de soja, avec de la fibre à  volonté, paille ou foin.
L'IGP Blonde d'Aquitaine en projetCette opération constitue, bien sûr, un clin d'oeil séducteur à  l'encontre de la profession bouchère. Venus d'un peu partout, surtout du grand sud-ouest, ses représentants seront conduits, le samedi, sur les hauteurs d'Ahusquy, zone traditionnelle d'estive, aux confins de la Soule. Ils feront aussi connaissance avec les délices du terroir, en soirée, au col de Gamia car la chaleur communicative des banquets favorise les échanges et la connaissance réciproque.
Enfin, les organisateurs veulent aussi profiter de ces deux jours pour communiquer sur leur grand projet IGP Blonde d'Aquitaine, dont une étude de faisabilité a déjà  été menée, de concert avec d'autres coopératives que les responsables souhaiteraient élargir encore. Pour mieux asseoir la notoriété du produit. M. B.
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