Grands prédateurs : la FNSEA et la FNO claquent la porte
Les acteurs du pastoralisme des montagnes de France se sont réunis le 13 décembre dernier à Montpellier. Cette réunion a débouché sur un constat d'échec des politiques menées depuis des années sur les grands prédateurs. «Â Malgré tous les efforts entrepris par les éleveurs pour protéger leurs troupeaux, les dégàts ne cessent d'augmenter et les bêtes de souffrir », expliquent les montagnards.
La Fédération nationale ovine (FNO) et la FNSEA ont annoncé le 13 décembre une rupture avec la politique de l'État. « Nous nous retirons de tous les groupes de consultation nationaux (ours et loup) uniquement destinés à développer les populations de grands prédateurs. Nous ne reviendrons que sous la condition d'un engagement de l'État de renoncer aux làchers et de réguler efficacement les populations en place », soulignent les deux syndicats.
Selon la FNO et la FNSEA, « le pastoralisme est le seul garant de la biodiversité d'une montagne vivante prise en otage par des espèces emblématiques nullement menacées en Europe. Il a un rôle à jouer dans la sécurité alimentaire, enjeu vital pour les années à venir. Le patrimoine de nos massifs est riche de savoir faire, de paysages façonnés par des pratiques agricoles séculaires, de races et variétés locales et de produits naturels et de qualité. Acteurs d'une agriculture durable à haute valeur naturelle, nous voulons sauvegarder ce bien commun et continuer à installer des jeunes ».