Influenza aviaire : le Plan Adour entre en application ce 15 décembre
C’est ce jeudi 15 décembre que l’expérimentation d’une dédensification volontaire dans les 68 communes du Sud-Ouest les plus fournies en palmipèdes et en volailles de chair, baptisée Plan Adour, entre en application. Les professionnels espèrent que cette mesure préventive «permettra d’éviter un nouvel épisode d’influenza aviaire dans le Sud-Ouest».
C’est ce jeudi 15 décembre que l’expérimentation d’une dédensification volontaire dans les 68 communes du Sud-Ouest les plus fournies en palmipèdes et en volailles de chair, baptisée Plan Adour, entre en application. Les professionnels espèrent que cette mesure préventive «permettra d’éviter un nouvel épisode d’influenza aviaire dans le Sud-Ouest».
Après une quatrième épizootie d’influenza aviaire qui a laissé exsangue les filières de palmipèdes et de volailles du Sud-Ouest, les représentants des chambres d’agriculture du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, l’ensemble des acteurs des filières palmipèdes (Cifog) et volailles (Anvol) de ces 4 départements se sont accordés, cet automne, sur un plan de mesures visant à prévenir la propagation du virus H5N1.
La principale mesure de ce Plan Adour consiste à instaurer un «vide sanitaire préventif» du 15 décembre au 15 janvier suivant, sur 68 communes (8 dans le Gers, 47 dans les Landes, 10 dans les Pyrénées-Atlantiques et 3 dans les Hautes-Pyrénées) et dont la densité d’élevages de palmipèdes est très élevée.
Cette mesure contraignante qui devrait obtenir le soutien financier de l’État vise à faire baisser la densité des élevages pendant la période la plus à risque de propagation du virus d’influenza aviaire hautement pathogène. L’objectif est d’avoir un nombre limité d’animaux dans les communes les plus à risque, notamment en Chalosse, mais aussi dans les départements limitrophes (Gers, Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées). Sur l’ensemble de ce territoire, la perte consécutive à ce vide sanitaire est estimée à 500.000 canards et 600.000 volailles.
Rappelons qu’au 13 décembre, 164 foyers de cette épizootie avaient été détectés et confirmés sur le territoire dans les zones traditionnelles de production essentiellement dans le Grand Ouest. Conséquence : la production de foie gras devrait péniblement atteindre 10.000 tonnes en France pour l’année 2022, ce qui ne s’est pas vu depuis le milieu des années 1990.