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La contractualisation en bœuf de Chalosse se met en place

Les différents acteurs de l’association Elvéa ont convenu d’une hausse de 30 centimes par kilogramme de carcasse en label rouge.

file-L’association Elvéa Béarn-Pays-basque-Landes, ainsi que les représentants des différents opérateurs de la filière bœuf de Chalosse ont entériné l’accord le vendredi 22 janvier.
L’association Elvéa Béarn-Pays-basque-Landes, ainsi que les représentants des différents opérateurs de la filière bœuf de Chalosse ont entériné l’accord le vendredi 22 janvier.

En décembre 2019, la contractualisation écrite pour toute transaction commerciale de bovins vifs ou de viande bovine en label rouge est devenue une obligation. Cette exigence issue de la loi Egalim et discuté dans le cadre d’un accord interprofessionnel a été étendue à cette date par un décret du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. «Toutes les transactions commerciales entre deux opérateurs portant sur des bovins sous label rouge doivent respecter de nouvelles modalités contractuelles. En clair, toute vente d’un animal valorisé par ce signe officiel de qualité doit forcément s’appuyer sur un contrat. Et ce contrat doit être écrit», explique Bruno Labeguerie, président de l’association Elvéa Béarn-Pays-basque-Landes.

Pour mémoire, cette association dispose du statut d’organisation de producteurs (OP) et s’adresse aux éleveurs travaillant avec le négoce privé, négociant en bestiaux, boucher, abatteur, boucher-abatteur. Au sein de l’association, la filière label rouge bœuf de Chalosse réunit 109 éleveurs dans les Landes et 42 dans les Pyrénées-Atlantiques qui ont commercialisé 690 vaches en 2020.

«La mise en place d’un contrat a plusieurs intérêts pour les différentes parties, poursuit Bruno Labeguerie. Cela permet de sécuriser le débouché pour le vendeur et l’approvisionnement pour l’acheteur, à la fois en volume et en prix. Cette démarche permet aussi de donner de la visibilité sur toute la période du contrat et de clarifier les besoins en matière de qualité, quantité ou modalités de livraison».

Un premier palier

L’association Elvéa a saisi cette occasion pour mettre autour de la table ses différents acteurs qui composent la filière bœuf de Chalosse : les éleveurs, représentés par les administrateurs engagés dans la filière, les représentants des chevillards (Mathieu Mazot pour la structure Viandes des Terroirs chalossais et Paul Capdecomme pour Vignasse et Donney) ainsi que la société de négoce SARL Michel Boulin.

Au cours d’une réunion interne à l’OP le 22 janvier, un accord a été conclu entre les différents partenaires. «Les débats se sont tenus dans une ambiance constructive», a souligné Bruno Labeguerie. Au préalable, un travail sur les coûts de production a été réalisé par l’association. Il s’agissait d’évaluer les coûts d’engraissement inhérents à cette filière dont l’une des particularités repose sur une durée de finition qui va au-delà des six mois classiques. «Au regard de la progression des prix des céréales et des protéines, répercuter la hausse du coût d’engraissement était une impérieuse nécessité», justifiait Loïc Massy, administrateur de l’association et éleveur à Tilh.

Ainsi, une augmentation des tarifs de 30 centimes par kilogramme de carcasse a été convenue entre les parties. «C’est un premier palier qui doit permettre aux engraisseurs de remplir leurs ateliers avec les coûts actuels et de mener à bien une finition comme le souhaite la filière… Il faudra, à terme, atteindre un palier supplémentaire, pour une hausse de 45 centimes», commente Frédéric Bordacahar, engraisseur à Pécorade. Un bilan de cette première phase sera effectué d’ici un an. «Il faut déjà que les points de ventes absorbent ce premier palier d’augmentation», reconnaît Guillaume Baylocq, éleveur à Lauret.

Ces bases désormais posées, un contrat dit «en cascade» doit maintenant être décliné entre l’acheteur et chacun des éleveurs de l’association. «Je retiens que chacune des parties a fait un effort et n’oublions jamais qu’au bout de la chaîne, le produit doit être vendu au consommateur, conclut Bruno Labeguerie. À l’image d’autres labels très actifs sur le plan de la communication et de l’utilisation des moyens modernes envers les consommateurs, nous devons aider nos points de ventes à commercialiser nos produits».

F. Brèthes

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