La filière caprine reste mobilisée sur l’installation en Nouvelle-Aquitaine
Aujourd’hui 41% des éleveurs caprins de la région Nouvelle-Aquitaine ont plus de 55 ans et 60 d’entre eux partent à la retraite chaque année. L’enjeu du renouvellement des générations est aussi une réalité dans cette filière.
Aujourd’hui 41% des éleveurs caprins de la région Nouvelle-Aquitaine ont plus de 55 ans et 60 d’entre eux partent à la retraite chaque année. L’enjeu du renouvellement des générations est aussi une réalité dans cette filière.

Avec 36 installations aidées menées l’an passé en Nouvelle-Aquitaine, la filière caprine reste dynamique et attrayante mais a besoin de jeunes.
Pour poursuivre dans cette voie, une rencontre régionale était organisée à Melle, en Deux-Sèvres. L’objectif était de faire se rencontrer cédants et porteurs de projets, de les informer sur la construction d’un projet d’installation ou de transmission, de présenter la diversité des systèmes d’élevage caprin.
«Être plus ambitieux»
En préambule, quatre étudiantes en BTSA productions animales ont présenté les résultats d’une étude menée auprès de 136 jeunes de quatre lycées agricoles. Ceux-ci, issus pour près de la moitié du milieu agricole, ont été interrogés sur leur projet d’installation, sur les atouts de l’élevage caprin, ses freins, le système d’élevage envisagé, les revenus estimés…
Plusieurs intervenants ont été appelés à réagir à ces résultats. «On sent de la motivation, de la diversité aussi, note Mickaël Lamy, président du Brilac (Bureau régional interprofessionnel du lait de chèvre, Poitou-Charentes et Pays-de-la-Loire). Ça tombe bien car la filière est riche de profils et de systèmes différents. Par contre, nous devons être plus ambitieux en matière de revenus. Il faut aussi bien étudier son projet».
Pour les autres participants, c’est là un aspect essentiel : bâtir un projet bien dimensionné et être bien entouré. «Je ne crois pas dans des projets trop petits, explique Jean-François Granger, éleveur caprin bio. Être plusieurs associés permet de limiter certains risques (maladie…) et de dégager du temps pour soi, c’est important». Pour Jean-Marc Ressegand, vice-président de Terra Lacta, une structure trop petite peut être un frein à la mécanisation ce qui peut conduire à des situations d’épuisement.
Pour l’ensemble des coopératives présentes, le marché du lait de chèvre est porteur et l’installation de jeunes une nécessité. Des solutions d’accompagnement existent pour les porteurs de projet.
P. Dumont