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La FNB au plus près des éleveurs

La Fédération nationale bovine a rencontré un peu partout en France des éleveurs confrontés à  la sécheresse et à  une crise persistante : d'où la demande de report d'annuités d'emprunt et de revalorisation des prix.

Depuis la mi-août, les responsables de la FNB (fédération nationale bovine) enchaînent les réunions dans les grandes zones de production. Au terme de ces rencontres, le constat est le même un peu partout en France : la sécheresse est un nouveau coup dur pour les éleveurs déjà  au bord de l'asphyxie.
Pour la cinquième année, la filière enregistre le revenu le plus faible de l'ensemble des productions agricoles. « On est à  un point de rupture économique accentué par la sécheresse qui génère des charges importantes d'alimentation », souligne Pierre Chevalier, président de la FNB.
Les collectes de fourrage au printemps ont enregistré des pertes de rendement de 50 à  70 %. Le surcoût alimentaire pour les éleveurs se situe entre 10 000 et 50 000 euros selon les exploitations. Maigre consolation : les épisodes de pluie depuis juillet ont permis de ne pas trop entamer les stocks. Du Gers à  la Mayenne
Cette série de réunions avait débuté le 16 août dernier dans le Gers. À l'invitation de Bernard Malabirade, le président Chevalier et son vice-président Guy Hemouert (qui est aussi président de l'Interprofession) avaient été reçus dans l'exploitation d'Hervé Letertre à  Marsan dans le canton de Gimont.
La délégation de la FNB a ensuite sillonné la France de l'Aveyron à  la Mayenne en passant par la Corrèze, la Normandie, la Lorraine, la Saône et Loire Ces visites ont permis de rencontrer les responsables viande des départements limitrophes. La FNB souhaitait ainsi venir sur le terrain apporter son soutien au monde de l'élevage frappé par une crise sans précédent : « Crise qui pourrait conduire à  la disparition du troupeau des vaches allaitantes si la décapitalisation actuelle se poursuivait », affirment les responsables nationaux. Dans le Gers comme lors des autres réunions régionales, Pierre Chevalier est venu détailler les actions menées par la fédération nationale. Sur le court terme, la FNB considère « impératif d'obtenir une augmentation des prix auprès des industriels et de la GMS car le prix actuel est le même que celui d'il y a dix ans pour les producteurs alors que les charges ont augmenté de 40 % ».
Par rapport à  la sécheresse, il y a manque de foin mais aussi et surtout de trésorerie. La FNB souhaite que le fonds des calamités soit mis en oeuvre rapidement : « Il doit être non sélectif sans tenir compte de la règle des 28 %, 14 % avec une simple aide à  la vache et un report des prêts ». Pierre Chevalier a par ailleurs souligné la grande solidarité des céréaliers envers leurs collègues éleveurs. Enfin, sur le moyen et le long terme, la FNB veut « obtenir 50 centimes par Kg de carcasse » D'où l'appel « à  maintenir une pression forte sur les principaux abatteurs ».
Le président national faisait aussi le constat que la production mondiale de viande est en diminution constante en particulier au Brésil et en Argentine alors que la consommation globale reste stable. Si l'Europe souhaite assurer son indépendance alimentaire, elle se doit d'encourager la production locale. Selon la FNB, concilier environnement préservé et produits de qualité constitue « un véritable enjeu de société ». C'est pourquoi, la FNB affirme que « non, les céréales ne sont pas trop chères, c'est la viande qui est trop bon marché !». Guy Mimbielle
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