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La FNB sur tous les fronts

Le président de la Fédération nationale bovine, Pierre Chevalier, et son premier vice-président, Guy Hermouet, ont participé à  la réunion qui s'est tenue le mercredi 28 juillet à  Pau.

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À l'invitation d'Alain Cazaux, président de la section bovine de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques, les deux responsables de la FNB Pierre Chevalier et Guy Hermouet ont fait le point sur les dossiers d'actualité et précisé les actions de la FNB. Dans un contexte marqué par une crise persistante, les inquiétudes sur l'avenir de la filière bovin viande sont fortes. Les éleveurs traversent en effet leur quatrième année de crise consécutive. « Si aucune solution n'est apportée rapidement, tous ne traverseront pas ce virage dans l'histoire de la viande bovine » insiste Pierre Chevalier. Plan en quatre axes Face à  cette situation, la FNB propose un véritable projet économique pour apporter un revenu sécurisé aux éleveurs car « seul un prix rémunérateur permettra aux éleveurs d'être encore là  demain ». Ce projet comporte quatre axes majeurs que détaillait Guy Hermouet. Tout d'abord, la FNB se bat pour obtenir la transparence des prix et des marges pour pouvoir agir sur les dérives. Les industriels commencent à  transmettre leurs données, par contre la grande distribution traîne des pieds. Les premiers résultats sont espérés pour la fin de l'automne. Second point essentiel: pour obtenir le même prix partout en France pour le même produit, la transparence de la pesée et du classement doit être systématique. Les machines à  classer sont une solution pour l'obtenir. La FNB travaille à  leur mise en place dans tous les abattoirs. Ensuite, la FNB conteste le dispositif actuel de cotation. Il est basé sur des moyennes des cotations par races régionales. Elles ne reflètent plus les prix de marché. Il faut revenir à  une cotation conforme aux réalités actuelles de la filière. Pesée-classement, marges, cotations, contractualisation Quatrième volet développé par Guy Hermouet : la FNB travaille sur la mise en place d'une contractualisation avec sécurisation des marges pour apporter aux éleveurs de la visibilité à  long terme. « Cette contractualisation sera volontaire ». Elle se base sur les coûts de production réels et prend en compte la rémunération de l'éleveur. « Elle est tripartite : éleveur, organisation de producteurs et abatteur ». Un contrat type, qui sera décliné par type de production, sera cadré au niveau national. Il définira les seuils de déclenchement communs et les indicateurs de marge. Une caisse sera financée pour compenser la différence entre le prix de vente contractualisé et le prix de marché. L'objectif est d'atteindre la contractualisation d'au moins 30 % du marché des jeunes bovins, génisses et boeufs. En soutenant l'engraissement, la contractualisation soutient les naisseurs : sans engraisseurs, ils n'auront plus de marché pour écouler leur produit. Mais la FNB défend les intérêts des éleveurs à  d'autres niveaux. Ainsi, dans une Europe qui est aujourd'hui « importatrice nette » (5 % des volumes consommés sont importés), la FNB alerte les pouvoirs publics du risque de pénurie alimentaire s'ils ne soutiennent pas le maintien d'un potentiel de production. Pour Pierre Chevalier « il est important que les politiques comprennent que si le nombre de bovins diminue, il sera très difficile de le raugmenter rapidement pour subvenir aux besoins alimentaires des Européens ». Laisser reposer l'approvisionnement des consommateurs sur des importations est « très dangereux, voire irréversible », estime le président national. « Les pays d'Amérique du Sud, qui sont aujourd'hui nos principaux concurrents, se tournent vers les pays d'Asie, notamment l'Inde et la Chine, où le taux de croissance explose pour exporter ». Dans l'immédiat, la plus grande menace pour les éleveurs européens, est la reprise des négociations avec les pays du Mercosur (pays d'Amérique du Sud). La FNB s'oppose à  la diminution des droits de douanes. Du côté des discussions sur la PAC post 2013, la première préoccupation est le maintien du budget dédié à  l'agriculture. La FNB demande même son augmentation pour compenser l'arrivée des 10 nouveaux pays. Alors dans un contexte où l'UE n'est plus autosuffisante, où une crise alimentaire mondiale est prédite, où les pays tiers tendraient à  exporter vers l'Asie, tous les facteurs sont réunis pour avoir des prix rémunérateurs. Et pourtant, rien ne bouge ! La profession prend certes son destin en main, mais sans aides, elle ne s'en sortira pas. « Quand les pouvoirs publics entendront-ils le SOS lancé ? ». En tout cas, la FNB ne désespère pas et continue de demander un versement anticipé des aides et la mise en place d'une année blanche afin de donner un peu de répit aux producteurs qui s'asphyxient. Stéphanie Labat 
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