La génétique, source de rentabilité
Faut-il rappeler l'importance de la génétique pour les troupeaux bovins ? Ce facteur revêt un impact non négligeable sur les performances des animaux. À ce titre, le progrès génétique constitue un levier d'amélioration évident de la rentabilité des élevages. Les éleveurs ont donc tout intérêt à utiliser des reproducteurs dotés d'une bonne valeur génétique
La coopérative Béarn Insémination Génétique a restitué les enjeux du progrès génétique des troupeaux à l'occasion de son assemblée de la section allaitante. L'élevage Ladonne, d'Ossenx, a servi de support à cette opération.
« L'amélioration génétique a une influence sur de nombreuses performances, notamment les caractéristiques bouchères ou encore les qualités maternelles, indique le directeur Francis Brazzorotto. Derrière ces incidences techniques, il y a des résultats économiques ». Bien sûr, les différents caractères d'un animal présentent des héritabilités différentes. Par exemple, les qualités bouchères d'un taureau sont généralement mieux transmises à ses descendants que ses aptitudes maternelles (fertilité). Malgré tout, l'ensemble des caractères influençant la performance d'un animal est concerné.
Une comparaison des résultats obtenus sur un lot de jeunes bovins (JB) engraissés à la station de Denguin montre un écart significatif entre les animaux issus de différents reproducteurs. Ainsi, pour une durée d'engraissement similaire, les taurillons émanant des taureaux « agréés JB » ont obtenu un poids carcasse supérieur de 31 kilogrammes, vis-à -vis du reste du lot. En 1999, une étude équivalente avait été menée conjointement avec la Celpa. Celle-ci avait mis à jour un écart de prix de vente de trente euros entre les jeunes bovins issus de taureaux « agréés JB », et les produits de monte naturelle. Des bénéfices multiples
Même pour des caractères à faible héritabilité, c'est-à -dire dont les performances sont très largement influencées par le contexte d'élevage, ce phénomène se vérifie. Ainsi, BIG a observé, au cours d'une étude, un écart de 10 % sur le taux de réussite à l'insémination entre des femelles issues de pères performants sur ce critère et d'autres qui l'étaient moins (index fertilité supérieur à 105 et inférieur à 90). « Derrière les index, on constate des résultats techniques sur le terrain », note M. Brazzorotto. Le même type de démarche pourrait être réalisé sur les conditions de vêlage, ou bien sur la longévité des vaches. « Dans les troupeaux, on observe souvent que les vieilles vaches sont des filles de taureaux qui sont reconnus pour transmettre de bonnes qualités maternelles », relève le directeur. Guillaume Ladonne, qui élève 75 mères sur l'exploitation familiale à Ossenx, a bien compris cela. Actuellement, la totalité de ses vaches est inséminée. « On cherche à avoir des animaux bien conformés et qui se reproduisent bien En fonction de cela, on sait quels taureaux on doit utiliser et on peut les adapter suivant le profil chaque mère », justifie l'éleveur. Malgré tout, la performance d'un animal reste la résultante de son potentiel génétique mais aussi des conditions d'élevage. Ainsi, pour avoir des performances élevées, il ne suffit pas d'avoir un animal avec un bon potentiel génétique, il faut également lui offrir des conditions adéquates pour extérioriser ce potentiel. En revanche, le niveau génétique est le seul élément qui peut se cumuler et qui ne disparaît pas si la conduite du troupeau est modifiée. L'amélioration génétique représente donc un réel investissement dans le temps. Fabien Brèthes
Embryons biopsés
La course à la technologie fait rage dans le milieu de la sélection animale. Le premier veau issu d'un embryon biopsé et génotypé est né le vendredi 11 mars dernier au sein de l'EARL Magescas, dans les Landes. Ces travaux ont été menés par l'entreprise de sélection Midatest et plus particulièrement par l'équipe de Serge Lacaze, basée à Denguin.
Même si elle se situe encore à son balbutiement, cette démarche ouvre des perspectives nouvelles pour les protocoles de sélection. « Désormais, on pourra connaître la valeur génomique d'un veau avant même sa naissance », explique ainsi Jacques Biau, directeur de Midatest.
Ce nouvel outil pourrait notamment permettre de simplifier la logistique pour la production d'animaux de haute valeur génétique, tels que les taureaux d'insémination.
Les naissances de quatre veaux supplémenatires issus d'embryons biopsés puis génotypés sont encore attendus par l'entreprise de sélection.
Une comparaison des résultats obtenus sur un lot de jeunes bovins (JB) engraissés à la station de Denguin montre un écart significatif entre les animaux issus de différents reproducteurs. Ainsi, pour une durée d'engraissement similaire, les taurillons émanant des taureaux « agréés JB » ont obtenu un poids carcasse supérieur de 31 kilogrammes, vis-à -vis du reste du lot. En 1999, une étude équivalente avait été menée conjointement avec la Celpa. Celle-ci avait mis à jour un écart de prix de vente de trente euros entre les jeunes bovins issus de taureaux « agréés JB », et les produits de monte naturelle. Des bénéfices multiples
Même pour des caractères à faible héritabilité, c'est-à -dire dont les performances sont très largement influencées par le contexte d'élevage, ce phénomène se vérifie. Ainsi, BIG a observé, au cours d'une étude, un écart de 10 % sur le taux de réussite à l'insémination entre des femelles issues de pères performants sur ce critère et d'autres qui l'étaient moins (index fertilité supérieur à 105 et inférieur à 90). « Derrière les index, on constate des résultats techniques sur le terrain », note M. Brazzorotto. Le même type de démarche pourrait être réalisé sur les conditions de vêlage, ou bien sur la longévité des vaches. « Dans les troupeaux, on observe souvent que les vieilles vaches sont des filles de taureaux qui sont reconnus pour transmettre de bonnes qualités maternelles », relève le directeur. Guillaume Ladonne, qui élève 75 mères sur l'exploitation familiale à Ossenx, a bien compris cela. Actuellement, la totalité de ses vaches est inséminée. « On cherche à avoir des animaux bien conformés et qui se reproduisent bien En fonction de cela, on sait quels taureaux on doit utiliser et on peut les adapter suivant le profil chaque mère », justifie l'éleveur. Malgré tout, la performance d'un animal reste la résultante de son potentiel génétique mais aussi des conditions d'élevage. Ainsi, pour avoir des performances élevées, il ne suffit pas d'avoir un animal avec un bon potentiel génétique, il faut également lui offrir des conditions adéquates pour extérioriser ce potentiel. En revanche, le niveau génétique est le seul élément qui peut se cumuler et qui ne disparaît pas si la conduite du troupeau est modifiée. L'amélioration génétique représente donc un réel investissement dans le temps. Fabien Brèthes
Embryons biopsés
La course à la technologie fait rage dans le milieu de la sélection animale. Le premier veau issu d'un embryon biopsé et génotypé est né le vendredi 11 mars dernier au sein de l'EARL Magescas, dans les Landes. Ces travaux ont été menés par l'entreprise de sélection Midatest et plus particulièrement par l'équipe de Serge Lacaze, basée à Denguin.
Même si elle se situe encore à son balbutiement, cette démarche ouvre des perspectives nouvelles pour les protocoles de sélection. « Désormais, on pourra connaître la valeur génomique d'un veau avant même sa naissance », explique ainsi Jacques Biau, directeur de Midatest.
Ce nouvel outil pourrait notamment permettre de simplifier la logistique pour la production d'animaux de haute valeur génétique, tels que les taureaux d'insémination.
Les naissances de quatre veaux supplémenatires issus d'embryons biopsés puis génotypés sont encore attendus par l'entreprise de sélection.