Tourisme
La vallée d’Aspe réclame de fortes preuves d’amour
Suite aux intempéries de septembre, les professionnels du tourisme veulent faire entendre que le site, loin d’être isolé, garde ses portes grandes ouvertes.
Suite aux intempéries de septembre, les professionnels du tourisme veulent faire entendre que le site, loin d’être isolé, garde ses portes grandes ouvertes.
Dans la nuit du 6 au 7 septembre, la vallée d’Aspe a vécu une véritable nuit d’enfer. Un déluge s’est abattu sur elle, inondant les villages, coupant plusieurs pistes en montagne et même l’accès routiers au tunnel du Somport. Alors que les vacances de la Toussaint approchent à grands pas, voilà qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour cette vallée du Haut-Béarn.
L’inquiétude d’une catastrophe économique après celle climatique est légitime. Du reste, Régine Casacau, directrice de l’office du tourisme, le concède volontiers, les premières tendances de réservations incitent à la méfiance : «Les demandes pour l’hiver sont au point mort.» C’est pourquoi, loin de se résigner, les professionnels du tourisme de la vallée ont décidé de se réunir pour mettre en place un plan de communication autour du slogan : «la Vallée d’Aspe, on aime, on soutient, on vient».
Communication massive
«Trop de gens pensent que nous sommes isolés, mais pas du tout. La vallée d’Aspe certes c’est le ski, mais pas seulement. Il y a multitudes d’activités possibles que ce soit autour de la nature ou de la culture, et ce, pour tous les âges, des hébergements en quantités, de bonnes tables, toutes les activités habituelles sont fin prêtes à accueillir les touristes», insiste la directrice.
Les acteurs ont décidé de s'unir autour de ce projet
Autour de l’office du tourisme, l’Agence départementale du tourisme des Pyrénées-Atlantiques (AaDT), la CCHB (communauté des communes du Haut-Béarn), les Gîtes de France et tous les professionnels de l’animation de la vallée se sont associés pour faire passer un message bien clair. «Tous les acteurs qui aiment et soutiennent la vallée d’Aspe, aussi bien les privés que les institutionnels, ont décidé de s’unir autour de ce projet fédérateur. Si les gens aiment cette vallée comme elle mérite de l’être, ils doivent nous aider en venant faire vivre la saison», insiste Denis Ulanga, directeur général de l’AaDT.
Outre le Département, le conseil régional a apporté également sa pierre à l’édifice. Le plan de communication mis en place est massif. Ainsi 195.000 € y ont été dédiés (dont 13.000 pour l’AaDT et 4 000 pour la Région) et 8000 € au profit de la communication dédiée au Somport (l’AaDT en prenant 7000 à son compte). Parmi les actions menées : des spots radios, le tournage d’une vidéo pour les vacances de Toussaint et de Noël, une page dédiée sur le site des Pyrénées béarnaises, des newsletters diffusées sur l’ensemble du département et la création de rendez-vous autour du Somport.
Côté espagnol
«Il est également important de maintenir les liens transfrontaliers», insiste Régine Casacau. En ce sens, une campagne de promotion sous forme de flyers et via les réseaux sociaux est mise en place spécifiquement pour l’Espagne. L’objet de cette communication servira à rappeler que tous les sites de la vallée d’Aspe (Parc’ours de Borce, écomusée, maison des mémoires, maison du parc national, fort du Portalet, etc.), tout comme les boutiques de produits locaux, restent ouverts au public sans restriction. Idem pour les activités sportives : VTT, cheval, escalade, rando, canyon… Il y en a pour tous les goûts. «Si on aime ces activités, et que l’on aime la vallée d’Aspe, il faut venir» insistent, en chœur, les professionnels.
Fabrice Borowczyk