L'Adelga cultive la proximité
Dans un contexte délicat pour l'élevage bovin allaitant, l'Association des éleveurs des Gaves et de l'Adour s'inscrit dans une démarche d'accompagnement étroit de ses adhérents.
Forte de ses vingt années d'expérience, l'association des éleveurs des Gaves et de l'Adour (Adelga) est aujourd'hui un acteur incontournable de la filière bovine locale. La structure réunit aujourd'hui 610 éleveurs et 54 acheteurs. Tel que l'indique le président, Bruno Labéguérie, elle joue la carte de la proximité avec ses adhérents. « À travers les filières de notre collège acheteur, l'appui technique et administratif de nos techniciens ou encore l'outil Oribase, l'Adelga veut apporter un plus à ses adhérents », explique-t-il.
Sur le plan commercial, l'activité de l'association est articulée autour de plusieurs produits. Si la production de broutards est majoritaire, la filière veaux sous la mère reste la véritable figure de proue de la structure. Avec 3 680 veaux commercialisés en 2010, celle-ci a enregistré une croissance sensible vis-à -vis de l'exercice précédent (+ 360 têtes). En outre, elle continue de bénéficier d'une demande croissante. « Le marché est de plus en plus demandeur et rémunérateur sur des veaux de haute qualité, dotés d'une viande blanche et d'un état d'engraissement suffisant », note le président. Ainsi, les animaux initialement destinés à la production de broutard ne sont pas forcément les bienvenus dans ce circuit qui réclame qualité et régularité. Du potentiel pour le veau sous la mère
Autre enjeu majeur de cette filière, un désaisonnement de la production reste plus que jamais nécessaire. À cet égard, Bruno Labéguerie regrette « un nombre important de veaux produits de juin à septembre, période où l'on enregistre une baisse de la demande, en raison de la fermeture estivale de nombreuses boucheries ». Face à ces problématiques, l'Adelga oeuvre pour un développement de la production, dans le bon sens. « Nos techniciens accompagnent les nouveaux éleveurs afin de les aider à produire des veaux de qualité. Il y a aussi un gros travail de nos chevillards pour développer les points de ventes », poursuit le président.
Au cours de l'exercice 2010, les adhérents ont également commercialisé mille deux cents vaches grasses. Afin de pérenniser cette filière, l'association mise sur la création de la marque « La Blonde du Sud-Ouest ». Portée en partenariat avec d'autres structures, cette démarche vise à démarquer, dans les points de ventes, les animaux de race Blonde produits dans le berceau. En effet, ces derniers subissent de plein fouet la concurrence de bovins produits dans d'autres régions de l'Hexagone. Au niveau technique aussi, l'élevage bovin enregistre plusieurs problématiques susceptibles d'affecter le bon fonctionnement des échanges. Les responsables de l'Adelga alertent leurs adhérents sur ces sujets. Par exemple, la certification IBR et la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine des animaux exportés vers l'Italie sont des enjeux importants. Il en va de même de la conduite alimentaire des troupeaux car la mise à l'engraissement de certains animaux laisse apparaître des troubles de plus en plus fréquents. « Les engraisseurs constatent des cas réguliers de tétanie, liés principalement à des carences minérales », note M. Lamouroux, exportateur de bovins et administrateur de l'association. L'ensemble de ces éléments doit être pris en considération par les producteurs. Enjeux techniques
En plus de ses activités commerciales, l'Adelga conduit également un certain nombre de dossiers administratifs. En 2010, la structure a déposé douze dossiers d‘aide bàtiment PMBE-AREA. « D'autres éleveurs nous ont déjà contactés car il est nécessaire d'étudier le projet ensemble, en amont, indique le technicien, Éric Dolhagaray. Pour bénéficier de l'aide, différentes mesures sont à respecter afin d'obtenir une certification de l'exploitation, telle que la haute valeur environnementale ».
Dans sa volonté d'accompagnement des adhérents, l'Adelga s'investit actuellement dans plusieurs projets. C'est le cas avec la création du fond d'assainissement régional, instauré par l'Interprofession bovine. Celui-ci doit venir en aide aux éleveurs touchés par des saisies d'animaux en abattoirs.
Dans ce même esprit, l'association continue de développer l'outil Oribase. Ce site internet permet aux adhérents de déclarer les naissances et les ventes de bovins, mais aussi de connaître les orientations de prix des marchés locaux. Gràce à ces outils de soutien, l'Adelga entend poursuivre son bonhomme de chemin au sein du paysage agricole régional.
Fabien Brèthes
Autre enjeu majeur de cette filière, un désaisonnement de la production reste plus que jamais nécessaire. À cet égard, Bruno Labéguerie regrette « un nombre important de veaux produits de juin à septembre, période où l'on enregistre une baisse de la demande, en raison de la fermeture estivale de nombreuses boucheries ». Face à ces problématiques, l'Adelga oeuvre pour un développement de la production, dans le bon sens. « Nos techniciens accompagnent les nouveaux éleveurs afin de les aider à produire des veaux de qualité. Il y a aussi un gros travail de nos chevillards pour développer les points de ventes », poursuit le président.
Au cours de l'exercice 2010, les adhérents ont également commercialisé mille deux cents vaches grasses. Afin de pérenniser cette filière, l'association mise sur la création de la marque « La Blonde du Sud-Ouest ». Portée en partenariat avec d'autres structures, cette démarche vise à démarquer, dans les points de ventes, les animaux de race Blonde produits dans le berceau. En effet, ces derniers subissent de plein fouet la concurrence de bovins produits dans d'autres régions de l'Hexagone. Au niveau technique aussi, l'élevage bovin enregistre plusieurs problématiques susceptibles d'affecter le bon fonctionnement des échanges. Les responsables de l'Adelga alertent leurs adhérents sur ces sujets. Par exemple, la certification IBR et la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine des animaux exportés vers l'Italie sont des enjeux importants. Il en va de même de la conduite alimentaire des troupeaux car la mise à l'engraissement de certains animaux laisse apparaître des troubles de plus en plus fréquents. « Les engraisseurs constatent des cas réguliers de tétanie, liés principalement à des carences minérales », note M. Lamouroux, exportateur de bovins et administrateur de l'association. L'ensemble de ces éléments doit être pris en considération par les producteurs. Enjeux techniques
En plus de ses activités commerciales, l'Adelga conduit également un certain nombre de dossiers administratifs. En 2010, la structure a déposé douze dossiers d‘aide bàtiment PMBE-AREA. « D'autres éleveurs nous ont déjà contactés car il est nécessaire d'étudier le projet ensemble, en amont, indique le technicien, Éric Dolhagaray. Pour bénéficier de l'aide, différentes mesures sont à respecter afin d'obtenir une certification de l'exploitation, telle que la haute valeur environnementale ».
Dans sa volonté d'accompagnement des adhérents, l'Adelga s'investit actuellement dans plusieurs projets. C'est le cas avec la création du fond d'assainissement régional, instauré par l'Interprofession bovine. Celui-ci doit venir en aide aux éleveurs touchés par des saisies d'animaux en abattoirs.
Dans ce même esprit, l'association continue de développer l'outil Oribase. Ce site internet permet aux adhérents de déclarer les naissances et les ventes de bovins, mais aussi de connaître les orientations de prix des marchés locaux. Gràce à ces outils de soutien, l'Adelga entend poursuivre son bonhomme de chemin au sein du paysage agricole régional.
Fabien Brèthes