Lait de brebis : la FDSEA estime l'accord « satisfaisant »
Après l'accord trouvé à Bayonne le 28 février 2011, le président de la section ovine de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques, Alain Cornu, assure que le syndicat «Â veillera à ce que chacun respecte ses engagements ».
Alain Cornu, président de la section ovine de la FDSEA et membre de l'interprofession lait de brebis, estime que l'interprofession est sortie renforcée de ce conflit. «Â Depuis 30 ans, le travail conduit en son sein prouve que cela fonctionne bi
Le 28 février, les acteurs de l'interprofession lait de brebis ont trouvé un accord pour la gestion des volumes de la campagne en cours. Industriels et producteurs ont également pris des engagements pour, à l'avenir, gérer en bonne intelligence ces volumes. Retour sur ce compromis et sur les projets de l'interprofession avec Alain Cornu, président de la section ovine de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques.
àŠtes-vous satisfait de l'accord trouvé à Bayonne ?
Alain Cornu » Je suis très satisfait dans la mesure où les questions que nous posions sur le problème lié à la fabrication des fromages à pàte pressée non cuite (N.D.L.R. : PPNC) durant la période automnale ont trouvé une réponse favorable. Les industriels ont répondu exactement à nos revendications. C'est une très bonne nouvelle. Comment les éleveurs ont accueilli cette sortie de crise ?
A. C. » Sur le terrain, les producteurs des Chaumes et de la Coopérative laitière du Pays basque étaient très inquiets. En effet, les industriels leur avaient clairement signifié que les négociations sur le prix qui leur sera payé pour cette campagne ne démarreraient pas s'il n'y avait pas d'accord trouvé lors de la réunion de Bayonne. Aujourd'hui, ils sont donc extrêmement soulagés.
Par contre, nous savons que le syndicat ELB n'est pas satisfait. Je ne comprends pas pourquoi. En effet, je tiens tout de même à rappeler que les mesures prises répondent toutes aux attentes et aux questions que se posaient les producteurs. Il faut maintenant faire confiance à l'interprofession. La FDSEA reste persuadée que seule l'interprofession peut nous permettre de sortir de la crise. D'ailleurs, notre syndicat veillera à ce que chacun respecte ses engagements. Est-ce que l'on peut donc dire que l'interprofession lait de brebis est sortie renforcée de ce conflit ?
A. C. » Je l'espère. Si l'interprofession n'est pas sortie plus forte, cela serait grave Il faut lui faire confiance. Depuis maintenant plus de 30 ans, le travail conduit en son sein prouve que cela fonctionne très bien. En effet, il faut savoir que le prix payé aux producteurs du département est plus haut que dans les autres bassins de production, y compris en Espagne. Même s'il y a toujours des améliorations à apporter, l'interprofession lait de brebis fait très bien son travail. La perfection n'existe pas, mais il faut essayer de s'en approcher. Nous nous y attachons. Pour assurer leur fabrication, les industriels doivent importer du lait. Comment faire pour que chacun y trouve son compte ?
A. C. » Les industriels se sont engagés à réduire les volumes importés. Nous leur avons demandé, pour les années à venir, qu'ils gèrent mieux ces volumes. Il ne faut pas que les volumes produits par les producteurs de l'interprofession soient la variable d'ajustement. Je vais prendre un exemple. Pour fabriquer les fromages à pàte pressée, le volume nécessaire est de 61 millions de litres. Notre bassin en produit 53 millions, mais cette année, on prévoit une hausse de production de l'ordre de 10 %. Il faut donc que ce soit les volumes importés qui servent de variable d'ajustement. Quelles solutions vous préconisez ?
A. C. » Nous nous sommes engagés pour les années à venir à gérer la production via un système de référence. Cela permettra notamment aux producteurs de notre département d'être payés au prix fort pour les fromages PPNC. Nous travaillons à présent pour une meilleure maîtrise de la production. La filière a-t-elle été un moment menacée avec ce conflit au sein de l'interprofession ?
A. C. » Elle n'a pas vraiment été menacée sur le court terme. Le plus grand risque était encouru par les producteurs des Chaumes et de la CLPB. Par contre, si nous n'avions pas su trouver un accord à Bayonne, il est clair que pour la prochaine campagne nous courrions le risque de voir une baisse des prix payés aux producteurs
Propos recueillis par Yannick Allongue
Alain Cornu » Je suis très satisfait dans la mesure où les questions que nous posions sur le problème lié à la fabrication des fromages à pàte pressée non cuite (N.D.L.R. : PPNC) durant la période automnale ont trouvé une réponse favorable. Les industriels ont répondu exactement à nos revendications. C'est une très bonne nouvelle. Comment les éleveurs ont accueilli cette sortie de crise ?
A. C. » Sur le terrain, les producteurs des Chaumes et de la Coopérative laitière du Pays basque étaient très inquiets. En effet, les industriels leur avaient clairement signifié que les négociations sur le prix qui leur sera payé pour cette campagne ne démarreraient pas s'il n'y avait pas d'accord trouvé lors de la réunion de Bayonne. Aujourd'hui, ils sont donc extrêmement soulagés.
Par contre, nous savons que le syndicat ELB n'est pas satisfait. Je ne comprends pas pourquoi. En effet, je tiens tout de même à rappeler que les mesures prises répondent toutes aux attentes et aux questions que se posaient les producteurs. Il faut maintenant faire confiance à l'interprofession. La FDSEA reste persuadée que seule l'interprofession peut nous permettre de sortir de la crise. D'ailleurs, notre syndicat veillera à ce que chacun respecte ses engagements. Est-ce que l'on peut donc dire que l'interprofession lait de brebis est sortie renforcée de ce conflit ?
A. C. » Je l'espère. Si l'interprofession n'est pas sortie plus forte, cela serait grave Il faut lui faire confiance. Depuis maintenant plus de 30 ans, le travail conduit en son sein prouve que cela fonctionne très bien. En effet, il faut savoir que le prix payé aux producteurs du département est plus haut que dans les autres bassins de production, y compris en Espagne. Même s'il y a toujours des améliorations à apporter, l'interprofession lait de brebis fait très bien son travail. La perfection n'existe pas, mais il faut essayer de s'en approcher. Nous nous y attachons. Pour assurer leur fabrication, les industriels doivent importer du lait. Comment faire pour que chacun y trouve son compte ?
A. C. » Les industriels se sont engagés à réduire les volumes importés. Nous leur avons demandé, pour les années à venir, qu'ils gèrent mieux ces volumes. Il ne faut pas que les volumes produits par les producteurs de l'interprofession soient la variable d'ajustement. Je vais prendre un exemple. Pour fabriquer les fromages à pàte pressée, le volume nécessaire est de 61 millions de litres. Notre bassin en produit 53 millions, mais cette année, on prévoit une hausse de production de l'ordre de 10 %. Il faut donc que ce soit les volumes importés qui servent de variable d'ajustement. Quelles solutions vous préconisez ?
A. C. » Nous nous sommes engagés pour les années à venir à gérer la production via un système de référence. Cela permettra notamment aux producteurs de notre département d'être payés au prix fort pour les fromages PPNC. Nous travaillons à présent pour une meilleure maîtrise de la production. La filière a-t-elle été un moment menacée avec ce conflit au sein de l'interprofession ?
A. C. » Elle n'a pas vraiment été menacée sur le court terme. Le plus grand risque était encouru par les producteurs des Chaumes et de la CLPB. Par contre, si nous n'avions pas su trouver un accord à Bayonne, il est clair que pour la prochaine campagne nous courrions le risque de voir une baisse des prix payés aux producteurs
Propos recueillis par Yannick Allongue